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Harry avait changé

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Message  Sniezde (admin) Lun 20 Aoû - 17:19

Harry avait changé
Partie I



Cette nuit-là Louis Tomilson se réveilla en sursaut, la porte de sa chambre venait de s'ouvrir avec fracas.

« Louis ! »

La voix d'Harry Styles rassura le plus âgé des deux tout en l'exaspérant.

« Quoi ? » dit Louis avec une voix ensommeillée.

« Oh Louis ! » Répéta Harry d'un ton suppliant.

Ce dernier s'approcha dans l'ombre jusqu'au lit sur lequel il finit par sauter pour atterrir près de Louis qu'il serra dans ses bras.

« Mon Louis » finit-il par dire.

« Harry... »

Mais Louis ne dit rien de plus, l'odeur que diffusait son ami lui suffisait pour comprendre que celui-ci venait d'ingurgité une dose trop importante d'alcool pour écouter un quelconque sermon. Il se contenta d'étreindre un instant le plus jeune, de lui faire une bise, avant de se retourner de l'autre côté du lit pour ne plus avoir l'odeur de l'alcool. Il sentit des mains enroulaient son torse et finit par entendre des ronflements. Cette nuit ne différait pas tant des autres...







Louis se réveilla le lendemain matin en sentant le corps d'Harry contre le sien. Il se retourna dans le lit pour le regarder. Harry dormait toujours. Malgré le fait que son visage était à moitié enfoui dans le coussin, Louis put constater qu'il semblait extrêmement fatigué. Des cernes faisaient le contour de ses yeux pourtant encore clos. Louis pouvait deviner le creux que prenaient ses joues. Il passa délicatement sa main sur celle qui dépassait de l'oreiller puis il se leva et se dirigea vers la salle de bains. Il se glissa sous la douche et y resta quelques instants pour repenser à cette nuit.

Harry rentrait toutes les nuits dans le même état.
Harry le réveillait toujours pour se blottir contre lui.
Harry sentait toujours l'alcool.
Harry était toujours drogué.
Harry était toujours fatigué.
Harry était en train de tout lâcher.
Harry devenait un défoncé.
Harry devenait incontrôlable.
Harry avait changé.

Louis appuya fortement sur ses yeux et avala un sanglot.
Il savait parfaitement depuis quand la descente aux enfers du cadet avait commencé. En réalité tout était de sa faute.
C'était un soir, Harry avait un peu bu. Ils étaient allés se coucher ensemble et Harry lui avait fait des avances. Louis les avait refusées. Il avait pensé que l'alcool avait été versé trop abondamment. Il s'était persuadé que ce n'était pas ce qu'il voulait. Il l'avait rejeté. Et Harry avait sombré. Ils n'en n'avaient plus jamais parlés, Louis n'était même pas sûr qu'Harry se souvienne de tout. Mais c'était à partir de ce jour que le Harry Styles qu'il connaissait avait disparu.
Et Louis, lui, commençait à être fatigué de ces conneries. Il avait envie de retrouver le Harry qu'il avait rencontré deux ans auparavant. Un Harry souriant, drôle, jeune, resplendissant.
Il sortit de la douche et enfila ses vêtements pour ensuite descendre à la cuisine. Harry ronflait toujours.

« Bonjour ! » dit Louis avec un sourire, en s'adressant à ses trois amis qui mangeaient autour de la table dans la cuisine.

« Tiens regardez qui voilà ! Mr Slim ! » répondit Nial

« Salut ! » dit Zayn dans un bâillement.

« Alors ? Je suppose que tu as encore bien dormi ? » demanda Liam

Louis le regarda d'un air interrogatif, Liam continua :

« On a tous entendu Monsieur Harry Styles tambouriner à ta porte... »

« Il faudrait lui dire de se calmer d'ailleurs » ajouta Zayn.

Louis alla se servir du café et se fit un bol de céréales sans commenter les propos de ses amis.

« Qu'est-ce qu'on doit faire aujourd'hui ? » demanda t'il à la place

« Interview et photos, c'est tout ! » répondit Zayn.



« Je veux une photo de moi en lion rugissant ! » plaisanta Niall

« Toi un lion? Tu ressembles plutôt à un pingouin » répliqua Liam.

Louis s'assit en souriant. Ses amis ne se préoccupaient pas trop du sort d'Harry en fin de compte. Il en valait mieux ainsi. Louis allait pouvoir s'occuper de lui tranquillement, il n'était pas nécessaire d'inquiéter les autres. Ca ne les concernait pas vraiment. Ce n'était qu'une mauvaise passe pour Harry.

Ce dernier n'était toujours pas réveillé quand Louis remonta dans sa chambre. L'ainé du groupe décida de prendre les choses en main. Il s'approcha de son ami et lui caressa le front. Il l'appela doucement par son prénom puis il le répéta de plus en plus fort jusqu'à le dit Harry fasse surface.

« Louis... »

« Réveille-toi Hazza, tout le monde est déjà debout. »

« Hum... »

Louis embrassa son front, amicalement, puis se leva pour allait lui chercher un gobelet ainsi qu'un médicament qu'il lui tendit :

« Tiens pour le mal de tête. »

Harry regarda Louis. Il sentit le reproche que lui faisait son ainé.

« Je suis désolé pour hier soir Louis » articula t'il

« Je sais, tu l'es toujours. »

Harry ne répondit rien et se contenta d'avaler ce que lui proposait Louis. Puis il sortit du lit et sortit de la chambre.

« J'aimerai qu'on en parle... » Commença Louis avant d'entendre la porte se refermer.
Il réessayerait plus tard.





Les cinq membres du groupe One Direction étaient en route pour la maison d'édition du journal anglais « The Sun » auquel ils accordaient une interview et un photoshooting. Dans la voiture qui les emmenait l'ambiance était bon enfant, comme à son habitude. Niall et Zayn ne cessaient de plaisanter alors que Louis et Liam parlaient de leur prochaine tournée. Harry, silencieux, regardait par la fenêtre d'un air absent.
La journée se déroula rapidement. L'interview, sans accroche, fut bouclée en une trentaine de minutes. Il fallut plus de temps pour prendre les photos car Harry ne parvenait pas à paraître détendu et ses cernes, malgré le maquillage, n'arrangeaient pas les choses. Finalement ils purent enfin terminés la séance et sortirent de la maison d'édition. Il était déjà 17h. Ils remontèrent tous les cinq dans la voiture. Le manageur, qui les accompagnait, leur demanda :

« Que voulez-vous faire maintenant ? C'est quartier libre pendant une semaine avant votre départ pour la France ! »

« Attention aux français et à leur camembert, hein Hazz'? » plaisanta Louis qui faisait allusion à l'aventure d'un soir, à l'haleine particulièrement marquée, qu'Harry avait eu à Paris.

« Mais je suis sur qu'Harry a adoré le camembert !!! Pas vrai ? » ajouta Zayn avec un grand sourire.

Ils éclatèrent tous les six de rire, car le manager connaissait tout de cette histoire. Pendant un instant Louis eut l'impression que tout était redevenu normal. Ils étaient au début de leur carrière et tous les cinq s'adoraient sans aucune ambiguïté. Lors de l'interview et des photos il avait eu la même impression, comme si ce qui se passait la nuit n'était qu'un détail. A chaque fois c'était la même chose, la journée se déroulait merveilleusement bien à partir du moment où ils étaient tous les cinq, Louis pensait alors qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, que Harry gérait la situation. Qu'ils étaient les meilleurs amis du monde, simplement. Pourtant dès qu'ils se retrouvaient tous les deux une gêne s'était installée. Ils ne parlaient pas beaucoup et plaisantaient moins qu'auparavant. Enfin quand arrivait la nuit et que Harry rentrait dans un état comateux pour se blottir contre Louis, l'ainé comprenait que tout ce qui se passait dans la journée n'était que façade. Harry faisait comme si tout allait bien en face des autres mais dès qu'il se retrouvait seul avec Louis, il ne parvenait pas à jouer le jeu et alors il préférait rentrer défoncer plutôt que de le regarder en face.
Louis échangea un regard avec Harry et ils se sourirent. Pourtant Louis pensa, et c'était surement la première fois qu'il pensait une telle chose de son ami, que c'était un hypocrite.

« Bon alors, ce soir ? » demanda Liam

« Allons faire les foufous ! » proposa Niall

« Oh oui allons faire la fête tous ensemble ! Ça fait si longtemps que nous n'avons pas été tous les cinq ! » dit Harry

La chose fut donc conclue : ce soir ils iraient ensemble dans le club le plus huppé de Londres. Mais avant cela ils repassaient à la maison pour diner et se faire plus beaux encore que ce qu'ils étaient déjà.






Lorsque Louis fut seul dans sa chambre un étrange sentiment de solitude l'envahit. Il n'avait pas envie de sortir ce soir. Il n'avait pas envie de voir Harry se défoncer. Il n'avait pas envie de le voir en train de se détruire.
Il aurait voulu qu'ils restent tous les deux, comme les meilleurs amis du monde, qu'ils n'étaient plus. Qu'ils ne pouvaient, de toute façon, pas être.
Parce qu'Harry lui avait avoué ses sentiments, d'une certaine manière et que Louis ne pouvait plus faire semblant de les ignorer. Mais pire encore ils ne pouvaient plus être amis comme autrefois, parce que Louis, lui-même, doutait de ses sentiments. Il ne savait plus bien si lorsqu'il touchait Harry c'était innocent ou s'il satisfaisait son propre désir. Harry l'avait déboussolé. Louis le refusait, ne le voulait pas, le haïssait de leur interdire de rester de simples amis.
Il décida d'aller voir Harry et de lui proposer de rester tous les deux pour cette soirée. Ensemble à la maison ils pourraient passer une meilleure nuit que dans un club. Il suffisait juste que les choses redeviennent normales. Louis frappa à la porte d'Harry puis entra sans attendre de consignes.

La chambre d'Harry était dans un bazar considérable, on pouvait difficilement avancer sans marcher sur quelque chose de suspect. Louis put s'en apercevoir quand il se rendit compte qu'il venait de briser une assiette sur laquelle reposait encore un sandwich périmé. Il fit une grimace tout en appelant Harry.

« Je suis dans la salle de bains» lui répondit celui-ci

Louis se hissa jusqu'à la salle de bains, attenante à la chambre. Harry y était et se passait de la crème sur le visage. Il regarda Louis à travers le miroir.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Oh euh rien. » répondit bêtement Louis.

Il le regardait étaler la crème qui était censée effacer les cernes et redonner du pulse à la peau. Il décida alors de s'appuyer sur cet argument pour commencer la conversation :

« Tu sais si tu sortais moins tu n'aurais pas besoin de ça. »

« Je m'en fou » répliqua Harry qui semblait comprendre sur quel sujet la conversation allait dévier.

« Harry je sais que tu aimes sortir mais je me disais qu'on pouvait faire une soirée tranquille tous les deux, comme avant. »

« Comme avant quoi? » l'interrogea alors Harry qui le fixait dans la glace.

Louis se sentit tétanisé, il ne voulait pas parler de cette soirée là où Harry avait voulu l'embrasser, le toucher, l'aimer. Merde, que pouvait-il répondre ?

« Avant que tu ne sortes tous les soirs. »

Harry émit un petit rire qui semblait se moquer de l'obstination de Louis a évité le sujet. Puis il sortit de la salle de bains sous le regard de son ami et alla chercher une chemise dans son armoire. Tout en l'enfilant il dit :

« Je ne vois franchement pas pourquoi on resterait tous les deux alors que les trois autres vont s'éclater. Moi j'ai envie d'aller m'amuser cette nuit. »

« Mais tu t'amuses tout le temps ! Ce n'est plus possible ! s'écria Louis. Tu me réveilles chaque nuit alors que t'es complétement défoncé et après tu fais comme si de rien n'était. Je veux dire ce n'est pas normal de sortir autant ! Tu devrais te calmer un peu ! »

Harry finit de fermer les boutons de sa chemise, alors que Louis n'osa pas jeter un coup d'œil à son torse délicatement musclé, puis il dit à son ainé :

« Très bien je ne viendrai plus dormir avec toi la nuit si ça t'emmerde. »

« Ce n'est pas ça... » Commença Louis qui ne voulait pas se retrouver privé du corps
d'Harry qui se pressait contre lui depuis deux ans presque tous les soirs.

« Si c'est ça, j'ai compris. Maintenant excuse-moi mais je voudrais voir Niall »

« Mais Harry écoute moi, reprit Louis qui attrapa son ami par le bras ; je me fais du soucis pour toi. »


Harry et lui se toisèrent un moment. Leurs regards n'avaient plus rien de ceux qu'ils se seraient jetés deux ans auparavant. Il n'y avait plus d'amitié, il y avait de l'amertume, de la frustration et, Louis en frissonna, de la haine. Il relâcha le bras du cadet sans un mot et celui-ci quitta la chambre. Harry était si froid. Pourtant cette nuit encore il l'avait appelé « mon Louis ». Oui il en était certain, il l'avait bien appelé ainsi. Harry s'attachait à lui quand il en avait besoin, quand il était drogué. Mais sobre et seul à seul avec Louis il était distant. En présence des autres rien ne changeait, ils se lançaient toujours des piques, en rigolaient et parfois ils se câlinaient, mais beaucoup moins qu'avant. En cinq mois leur relation avait reculé de deux ans. Ils étaient revenus à la case départ.
Louis sortit de la chambre et rentra dans la sienne pour se préparer. Puisque Harry ne voulait pas rester avec lui sagement, il l'accompagnerait en soirée. Même si ça devait les mener au désastre, il ne le lâcherait plus.
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Harry avait changé Empty Harry avait changé II

Message  Sniezde (admin) Lun 20 Aoû - 17:21

Harry avait changé
Partie II



La soirée battait son plein dans l'une des meilleures boîtes de nuit de Londres. Parmi les vip du jour il y avait les One Direction dont trois des cinq membres étaient occupés à danser sur la piste. Deux autres des membres étaient à l'écart.
Louis regardait Harry qui était une nouvelle fois défoncé. Il s'était fourni de la MD dans les toilettes alors qu'il avait réussi à échapper à la surveillance que Louis s'était promis de faire. Louis regarda autour de lui mais ses trois autres amis étaient eux-mêmes un peu saouls et bien trop occupés à danser pour l'aider. Il regardait Harry et désespérait. Cela le faisait atrocement souffrir de voir son ami dans cet état.

« Harry... »

Harry n'écoutait pas. Il était manifestement trop loin. Perdu dans un autre monde. Le monde où Louis n'existait plus. Il était libre. Il n'y avait plus cet homme dans sa vie. Tout allait mieux quand il n'était pas là. Harry ne le regardait plus. Il voyait un autre univers. Un univers où l'infini n'était qu'un laps de temps limité. Harry voguait sur les rives de l'infini. Et Louis était si loin... Se découvrir une sensation de vivre même sans lui. Sentir la vie tout au fond de son être. Il en tremblait. Ses tremblements le secouaient et il essayait de les rattacher à la musique qui lui parvenait depuis l'au-delà. Il sentait les pulsations de la basse lui montaient dans la poitrine. C'était son cœur que l'on frappait, c'était lui qui était martyrisé. Harry mit ses mains sur sa poitrine pour le sentir vibrer. Ses sensations s'étaient accrues. Il pouvait faire le lien entre le pulse sous sa main et le pulse qui explosait ses tympans. Tout était lié, la musique et la vie. Sa vie c'était la musique, il ne devait pas l'oublier, jamais. L'Autre n'avait pas d'importance. Pourtant il sentait ses mains... Ses mains se mélangeant aux siennes pour qu'il cesse de se marteler la poitrine.
Harry se frappait la poitrine violement et Louis voulait l'en empêcher.

« Harry s'il te plaît arrête ça ! »


Louis regardait son ami abattre ses poings contre son torse avec violence. Il voulait l'en empêcher. Il fallait absolument qu'il l'empêche de se faire du mal. Il devait lui interdire de se détruire. Comment le ramener à lui ? Pourquoi cela ne suffisait-il plus qu'il l'appelle doucement par son prénom ? Pourquoi autrefois cela marchait-il ? Qu'est-ce qu'on avait fait à son ami ? A son Harry ? Il donnerait tout pour revenir en arrière. Il aimerait l'aimé comme il l'avait aimé. Harry, Harry... Ce nom était venu si souvent se perdre à ses lèvres alors qu'il s'excitait. Pourquoi ne pouvait-il pas retrouver le Harry dont il avait fini par tomber amoureux ? Etait-ce vraiment le même qui se martelait la poitrine ? Etait-ce son Harry ? Pourquoi, pourquoi ?

« Hazza. »

Harry repoussa violement Louis. Qu'il lui foute la paix ce Tomilson ! Il s'était bien foutu de lui ! Harry par ci Harry par là !

« HARRY ! » Hurla lui-même Harry, ce qui fit sursauter Louis.

Le cadet bouscula son ainé et s'enfonça dans la foule de la boîte de nuit. Les visages ne lui parvenaient pas nettement. Tout était flou et tout semblait se dérouler à une vitesse anormalement rapide. Il frôlait de nombreux corps mais aucun ne semblait pouvoir l'arrêter. Chaque corps avait sa frénésie. Harry lui suait. Il voulait disparaître. Fuir des regards. Echapper à son angoisse. Lui échapper. Il ne pouvait plus résister. Il n'était pas encore assez défoncé. Il lui fallait plus. Toujours plus. Encore. Encore.

Louis marchait derrière Harry et des larmes commençaient à couler sur ses joues. S'il l'avait écouté. S'il ne l'avait pas refusé... Louis en regardant le dos d'Harry avancer dans l'immense foule se souvint.
Il aurait aimé revenir en arrière. Revenir cinq mois plutôt, cinq petits mois. Il savait maintenant qu'il n'aurait jamais dû le repousser. Louis s'en voulait terriblement. Parce qu'il aimait Harry. Il n'avait juste pas voulu l'admettre, parce qu'il avait sa copine, parce qu'il y avait sa famille, parce qu'Harry était son ami, parce qu'il était bourré ce jour-là. Parce qu'il était trop orgueilleux pour reconnaître qu'il était un putain de pédé. Pour tout cela il l'avait refusé. Il s'en mordait les doigts car aujourd'hui le Harry Styles dont il était amoureux avait disparu. Par sa faute.

« Oh Harry où tu vas ? »

Harry sortait de la boîte de nuit. Il voulait sentir l'air. Respirer. C'était nécessaire. Seul l'air pourrait chasser au loin toutes pensées nauséabondes. Il voulait que le vent l'étreigne puisque personne d'autre ne voulait le faire. Puisque Louis ne le voulait pas. Le vent l'emmènerait loin. Sur une contrée lointaine, au beau milieu de la campagne. Il sentait déjà l'herbe sous ses pieds. La plaine qui s'étendait sous lui. Il chuterait dans cette nature qui le bercerait à travers ses souffles de vent. Il n'y avait plus que ça qui comptait, retrouver la nature.
Une main agrippa son bras fortement et le tira en arrière.

« Putain Hazz fais attention merde ! »

Louis pleurait en regardant Harry qu'il venait d'écarter de la route. Il le regardait intensément, pour tenter de le récupérer. Puis Louis le prit dans ses bras. Il le prit dans ses bras et fit une chose à laquelle aucun des deux ne s'attendaient : Louis frappa violement le dos d'Harry. Ce dernier fut surpris et toussa en essayant de se dégager de l'étreinte douloureuse. Son corps essayait de s'extirper des bras de Louis, tout comme ses pensées tentaient de s'éloigner de celui qui l'avait repoussé. Mais Louis le tenait fortement et il se mit à parler, à enchaîner des mots et des mots, il ne semblait plus pouvoir s'arrêter :

« Harry reste avec moi . Ne t'en vas pas, je veux que tu sois près de moi. Toujours Harry. J'ai besoin de toi. Je t'aime. Tu me manques, tu es parti et tu ne veux plus revenir. Je suis désolé Harry. Viens avec moi. Harry tu sais bien que moi aussi j'ai envie de toi. Je ne veux plus que tu t'abîmes comme ça à cause de moi. Harry s'il te plaît. Reviens. Harry. Harry... »

Louis arrêta alors de frapper son dos et se contenta de continuer à l'étreindre en pleurant sur son épaule.

Harry n'arrivait pas à suivre. Il ne parvenait pas à se concentrer. Que disait-il ? Harry avait mal à la tête. Son corps lui faisait mal. Il sentait le poids de Louis sur lui. Oh oui Louis pesait une tonne.

« Tu es lourd » articula Harry.

Louis se dégagea à ses mots pour le regarder tout en essuyant ses larmes.

« Je me fous de toi, insista Harry ; tu ne fais pas parti de ma vie. »

« Harry on pourrait rentrer et attendre que tu redescendes pour parler ? »

« Parler parler. Je vais te baiser oui. »

Harry s'agrippa au cou de Louis et l'embrassa à pleine bouche. Louis le laissa faire quelques instants. Parce qu'il ne pouvait pas le rejeter encore. Il devait le soutenir. C'était le seul moyen. Au bout de quelques instants il se recula et regarda autour de lui pour s'assurer que personne ne les avait vu, puis il héla un taxi au loin qui s'arrêta à leur niveau.

« On rentre » dit il à Harry

Harry regarda le taxi. Il pouvait aller se faire foutre le beau Louis. C'était du pipo, juste pour le calmer, pour le faire taire, pour le contrôler, pour qu'il soit son chien.

« Wouf wouf » fit Harry qui leva une jambe pour imiter un chien qui pisse. Puis il lécha le visage de Louis qui le poussa jusqu'au taxi. Jamais il n'aurait cru qu'Harry puisse être défoncé à ce point. Il voulait le faire taire. Il indiqua l'adresse au chauffeur de taxi qui les regarda d'un air peu rassuré. Louis essaya d'entrenir une conversation polie mais Harry continuait à faire le chien. Heureusement leur domicile n'était pas loin. Ils furent vite arrivés. Louis paya le chauffeur et lui donna un pourboire généreux. Puis il soutint Harry jusqu'à la porte d'entrée. Harry faisait mine d'hurler à la mort. Dès que Louis eut refermé la porte derrière eux il embrassa Harry, à pleine bouche lui aussi. C'était mieux ainsi. Harry surpris s'écroula sur le sol. Mais Louis s'en foutait. Il se dévouerait, il passait toute sa prétendue hétérosexualité au placard. Il aimait Harry et il ferait tout pour le sauver.




Le monde d'Harry tournait trop rond. Il ne pouvait ouvrir les yeux par peur de chavirer. Il avait une affreuse migraine et il avait l'impression de reposer sur de la pierre tellement son corps lui paraissait lourd. Puis tout d'un coup un flash d'image lui fit ouvrir les yeux. Lui et Louis se faisant l'amour dans l'entrée.
Lorsque ses yeux s'ouvrirent, son regard fut d'abord assez trouble et il dut prendre un certain temps avant de distinguer les formes à côté de lui. Louis était là et le regardait. Harry referma les yeux, c'était trop douloureux.

« Harry... murmura Louis. Tu dois te réveiller et m'écouter. »

Harry résista quelques instants puis il finit par rouvrir ses yeux. C'était bien Louis qui le regardait calmement. Il avait réfléchi toute la nuit à ce qu'il devait lui dire et le moment était venu. Louis prit une inspiration puis il dit :

« Harry, j'ai beaucoup réfléchi et je pense qu'il faut que nous éclaircissions les choses. Tout d'abord tu dois à peine te souvenir de hier soir mais oui, nous avons couché ensemble. Ensuite, continua Louis sans laisser à Harry le temps de l'interrompre, je souhaite te dire que j'en suis heureux. Il y a cinq mois je n'étais pas prêt à m'accepter et je ne pouvais pas assumer mes sentiments mais aujourd'hui je le peux. Harry j'aimerai que nous soyons un couple, un vrai, mais pour cela il faut que toi tu redeviennes comme avant, parce que le Harry dont je suis tombé amoureux c'est celui qui ne se drogue pas. »

Harry ne le regardait pas dans les yeux. Il ne pouvait vraiment pas le faire. Ce n'était pas par honte ou par embarras qu'il baissait les yeux. C'était par dépit, par rage. Parce que ces mots là aurait dû être prononcé bien auparavant. Parce que s'il les avait entendu il ne serait pas devenu comme il l'était désormais. Il avait désespéré, erré parce que Louis Tomilson « n'avait pas pu assumer ses sentiments » à temps ?

« Mais Louis, dit Harry avec la voix des gens qui passé une nuit terrible, c'est trop tard. Tu ne te rends pas compte à quel point j'ai changé. »

« Il ne faut pas que tu dises ça Hazz', répondit Louis qui le serra dans ses bras, tu comprends, j'ai fait une erreur il y a cinq mois et je m'en veux beaucoup... Mais je crois que tout n'est pas fini et que l'on peut rattraper le temps perdu. Tu veux bien qu'au moins on essaie ? »

« Si tu veux »

La manière dont répondit Harry brisa le cœur de Louis. C'était une réponse sans conviction aucune. Harry n'était pas heureux d'entendre que Louis l'aimait. Harry donnait l'impression de s'en foutre et l'aîné se sentit encore plus triste qu'auparavant. Harry ne misait aucunement sur leur relation, Harry savait d'avance que c'était voué à l'échec.
Oui il était trop tard.
Louis resserra son étreinte pour inspirer l'odeur d'Harry, mais ce n'était pas la sienne qu'il sentait. C'était celle de l'alcool, de la drogue, du sexe. Louis pleura une nouvelle fois, doucement, contre le corps encore nu d'Harry.




Harry et Louis ne dirent rien aux autres membres du groupe quand ceux-ci leur demandèrent des explications quant à leur disparition la veille. Ils ne leur dirent pas non plus qu'ils avaient décidé d'être un couple. Ils petit déjeunèrent en silence, écoutant les anecdotes que leurs trois amis avaient vécu dans la soirée. Lorsque la question du programme de la journée fut abordée Louis expliqua qu'il devait voir sa mère et Eléanor dans l'après-midi. Il jeta un coup d'œil à Harry qui ne sembla pas broncher. En fait Harry dormait à moitié sur son bol de céréales, de toutes évidences la MD de la veille avait fait son effet... Les autres membres du groupe proposèrent de faire une après midi home cinéma. Harry se contenta de hocher la tête puis monta dans sa chambre, avec son bol de céréales pour « s'allonger un peu ». Louis le suivit dans sa chambre où Harry s'allongea sur le ventre.

« Ca va Harry ? » demanda Louis.

« Oui, cette après-midi je serai de nouveau frais. »

Louis s'assit sur le lit et alla caresser les cheveux d'Harry. C'était la première fois qu'il faisait ça en admettant qu'ils formaient un couple. Louis voulut leur donner de l'espoir :

« Tu sais, tu ne te souviens peut-être pas, mais cette nuit c'était... vraiment bien. »

Louis se pencha sur Harry, enleva ses cheveux de sur sa nuque et l'embrassa. Le cadet dit alors :

« Je suis fatigué Louis. Laisse-moi s'il te plaît. »

« Harry tu sais que je vois Eléanor tout à l'heure et que je compte la quitter ? s'énerva Louis en se relevant. J'espère que tu te rends compte du sacrifice. Elle va beaucoup souffrir et pour que j'accepte cela ça veut dire que je t'aime beaucoup. »

« Je ne te demande rien. » fut la réponse cinglante d'Harry dont la tête était toujours enfouie sous l'oreiller.

Louis n'avait pas envie de répondre. C'était normal après tout queHarry ne le croit pas et qu'il lui en veuille. Depuis plusieurs mois Louis l'avait fait souffrir, sans le vouloir. Il ne pouvait pas s'attendre à ce que le jeune homme lui saute dessus et oublie tout.

« Est-ce que tu veux qu'on se retrouve dans la soirée ? On peut aller dans un restaurant pour diner ou bien rester à la maison et commander japonais, ça te dit ? Tu te sentiras mieux ce soir et on pourra bavarder. »

« Si tu veux on va au restaurant, répondit Harry avec lassitude ; maintenant par pitié Louis laisse-moi me reposer. »

« D'accord, d'accord. »

Louis sortit de la chambre. Il ne cessait de se répéter que c'était normal que Harry réagisse de cette façon. Qu'en plus il était fatigué, qu'il avait la gueule de bois et plus si affinité. Mais Louis savait que leur relation ne pourrait jamais s'installer normalement. Ils n'étaient pas un couple normal. Ils étaient deux hommes qui avaient été des meilleurs amis. Ensuite l'un avait décidé que leur amitié ne suffisait plus et l'autre l'avait rejeté. Ils avaient dû faire comme si de rien n'était pendant plusieurs mois et voilà que maintenant l'autre changé d'avis et qu'ils allaient former un couple ? Comment pourraient-ils en venir à s'appeler « chéri » ou à se prendre la main ? Jamais ils ne feraient ça sérieusement. Ils étaient différents, leur amour l'était. Oui ils avaient une histoire complexe mais beaucoup de couple se formait après plusieurs années d'amitié. Ils n'étaient pas les premiers à franchir cette limite. C'était les corps qui les poussaient à être plus que des amis, parce que les corps se désiraient ardemment. Harry était comme le pêché auquel on ne peut résister. Louis l'aimait avec passion et c'était avec cette première nuit d'amour qu'il avait pu mesurer l'importance du corps.
Il n'avait jamais voulu admettre qu'il aimait sentir Harry nu la nuit contre lui, qu'il aimait voir ses fesses le matin lorsqu'il allait prendre sa douche. Tout cela Louis avait voulu le refouler. Mais cette nuit, lorsqu'il avait caressé Harry dans l'entrée il avait vu que son propre corps tremblait d'excitation comme devant une drogue. Il avait eu envie de toucher Harry partout. Et il l'avait fait. Louis ferma les yeux un instant pour se rappeler les gémissements de son cadet quand il avait pris possession de lui. Harry avait aimé ça. Après l'acte Louis avait aidé Harry à monter se coucher, puis il était redescendu pour ramasser leurs vêtements et nettoyait un peu. Puis enfin il s'était couché, nu lui aussi, contre le corps de son amant. Pour Louis ça avait été la nuit de toutes les réflexions. Il avait regardé Harry et réfléchi jusqu'à trouver les mots qu'il lui avait dit ce matin même. Cette nuit-là Louis avait nourri de l'espoir.
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Harry avait changé Empty Harry avait changé III

Message  Sniezde (admin) Lun 20 Aoû - 17:23

Harry avait changé
Troisième partie



Le soir même l'espoir était retombé au plus bas.
Cela faisait maintenant cinquante-trois minutes que Louis attendait Harry au restaurant dans lequel ils s'étaient donné rendez-vous dans l'après-midi. Louis ne cessait de regarder son portable et d'envoyer des sms à Harry mais celui-ci ne répondait pas. Louis avait fini par prendre une entrée pour ne pas paraître trop ridicule aux yeux du serveur et des autres clients qui devaient se dire qu'on lui mettait un lapin.
Et c'était exactement cela. Pour leur premier rendez-vous de couple Harry mettait un lapin à Louis. C'était sa méthode pour lui dire d'aller se faire foutre. Même s'il lui avait dit « oui » le matin, même s'il lui avait confirmé dans l'après-midi, il n'était pas venu. Il n'en n'avait jamais eu le projet. Il n'avait pas non plus le projet de devenir le petit ami de Louis. L'aîné venait de le comprendre.
C'était sûrement l'une des pires journées de sa vie. Il avait d'abord dû rompre avec Eleanor sans lui donner d'explications, puis il avait dû dire à sa mère qu'il ne reverrait plus sa petite copine. Les deux femmes avaient réagi de la même manière : avec incompréhension et scandale. Mais il ne pouvait pas leur dire que c'était pour Harry qu'il faisait ça, il ne pouvait pas car il n'avait lui-même pas confiance en leur relation. Il savait qu'il se séparait d'Eleanor précipitamment mais il se disait que c'était la meilleure solution pour prouver à son cadet qu'il était sérieux, que Louis s'investissait pour leur construire une belle histoire. Sauf qu'Harry n'avait pas envie d'y participer manifestement.
Il avait une heure de retard désormais. Louis commanda un plat en essayant de rester le plus naturel possible. Pourtant au fond de lui Louis bouillait de rage. S'il avait été seul à cet instant il aurait surement cassé tout ce qui l'entourait, il aurait fait valser la table à l'autre bout de la pièce et aurait fracassé les assiettes contre le mur.
Il haïssait Harry.

Louis dut serrer les dents pour parvenir à se calmer et continuer son repas. Il ne cessait de se répéter que ça pouvait s'arranger. Pourtant un pressentiment semblait vouloir le convaincre du contraire. Avant que le serveur ne lui apporte le plat, le téléphone de Louis sonna. Il vit, avec une certaine déception, que c'était Liam qui l'appelait :

« Allô Louis ? » demanda Liam à l'autre bout du fil
« Oui. Ça va ? »
« Pas vraiment. Il y a eu scène de ménage à la maison ! C'est Harry... »
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda précipitamment Louis qui se leva d'un coup de sa table.

Voilà ça y était, la catastrophe avait dû arriver, il fallait qu'il rentre. Il sortit l'appoint de son sac pour le serveur tout en écoutant Liam :

« Harry est descendu de sa chambre il y a trente minutes et comme je savais que vous deviez manger ensemble je lui ai demandé ce qu'il faisait encore là. Ma question l'a énervé, l'a mise hors de lui, il est devenu comme fou. Il s'est rué vers moi pour me frapper. »

« Merde » fut la seule parole de Louis qui venait de sortir du restaurant.

« Louis écoute, il était défoncé. Il a réussi à me mettre au sol et à me faire un joli œil au beurre noir. Il gueulait je ne sais trop quoi et puis ensuite il s'est barré avec sa voiture. Louis je m'en fou de tout ça, j'ai juste peur qu'il ait un accident ! Je ne peux pas conduire avec l'œil que j'ai-je n'y vois rien ! Zayn et Niall ne répondent pas, je ne sais pas où ils sont. Quant aux autres je n'ai pas trop envie de leur dire qu'il a pété un câble ! Louis... »

« Je vais le trouver » termina l'ainé.

La voiture avait été apprêtée par le voiturier et Louis partit en trombe du restaurant. Harry avait pété un câble. Harry avait pété un câble. Cette idée le martelait. Il fallait absolument qu'il le retrouve, avant qu'il n'ait un accident, avant qu'il ne fasse une connerie, avant que d'autres ne le trouve dans cet état. Il le fallait à tout prix.
Il se mit à sillonner Londres. Harry avait sûrement encore envie de faire la fête, de trouver encore plus de drogues. Toujours plus. Louis décida d'aller dans le cartier de Camden Town, réputé pour ses sorties nocturnes. Plusieurs fois il crut apercevoir la silhouette de Harry se dessiner dans la nuit mais ce n'était jamais lui. L'ainé des One Direction tapa plusieurs fois son volant d'un geste agacé en répétant « merde Harry merde ». Enfin il arriva dans les rues animées de Camden, il conduisait très lentement afin de regarder si dans les voitures garées il n'y avait pas celle de Harry.

Tout d'un coup il entendit un bruit qui aurait pu se confondre avec celui d'une explosion. Il conduisit sa voiture vers l'endroit d'où semblait venir le bruit. C'était deux rues plus loin, un accident venait d'avoir eu lieu. Une voiture était rentrée dans le côté d'une autre. Une légère fumée se dégageait de la première, Louis freina net en reconnaissant la voiture de Harry.
Il sortit de la voiture en hurlant le prénom de son ami.
Son cœur lui faisait mal, il avait l'impression qu'il allait explosait tant ses battements étaient vifs. Harry, Harry, Harry... Le seul amour de sa vie... Que tout aille bien. Tout ira bien.
Il arriva près des voitures accidentées et vu alors deux hommes qui se battaient derrière les carrosseries. L'un des deux était Harry, qui venait d'envoyer un coup de poing dans le visage de son adversaire. Ils s'empoignèrent ensuite en même temps pour finalement se repousser. C'était une véritable lutte. Harry avait le visage rouge, il était en sueur. Jamais il n'avait paru à Louis plus bestial qu'il ne l'était à ce moment-là. Même pas durant leur acte d'amour. Il n'y avait rien eu de sauvage. Alors que là le chanteur semblait avoir oublié toute civilisation, il n'était plus qu'un animal. Harry sautilla sur place puis avec un grand sourire envoya un deuxième coup de poing dans le visage de l'autre qui se mit cette fois à saigner du nez. Louis fit le contour des voitures pour arrêter Harry qui ne l'avait ni vu ni entendu. Le temps qu'il arrive et le jeune homme bouclé était à terre. L'autre garçon le frappait comme un dingue en l'assenant de coup de pied. Harry se tordait sur le sol pourtant Louis crut entendre qu'il rigolait. C'était suffisant, maintenant tout devait s'arrêter.
Louis interpella l'autre homme qui ne semblait pas non s'être aperçu de sa présence :

« Stop ! cria Louis. Arrêtez ! S'il vous plaît ! Il n'est pas dans son état normal ! »

L'autre releva la tête vers le nouvel arrivant et arrêta de frapper Harry. Il regarda Louis un instant pour savoir s'il fallait qu'il se batte aussi contre lui, puis finalement, essoufflé, il demanda :

« Tu le connais ? C'est ton pote ? »


« Oui. »


« Putain bah récupère le ce bâtard ! Il m'a foncé dessus avec sa voiture et après il m'a fait
sortir du véhicule pour me peter la gueule ! »


« Je suis désolé, il ne va pas bien, il a trop bu » mentit Louis qui observait l'autre homme qui devait approcher la trentaine. Manifestement il ne savait pas qui était Louis et Harry. Tant mieux...

« Regarde dans quel état est ma voiture ! Je suis censé faire quoi ?! »

« Ecoute on peut arranger ça entre nous ? »

L'homme regarda Louis et vint mettre sa main contre son nez en sang. Puis il regarda le jeune homme étalé à ses pieds qui tremblait. Il eut de la pitié pour ces deux gars... A tous les coups c'était une histoire de pédé...

« Je suppose. » finit-il par dire.

Louis eut un sourire de remerciement, ils échangèrent leur numéro, dégagèrent les voitures pour qu'elles ne dérangent pas le passage et conclurent de se retrouver le lendemain matin pour régler les papiers administratifs.
Enfin Louis put s'occuper de Harry qui s'était assis, appuyé contre un mur. Louis s'assit à côté de lui et lui pris la main simplement. Harry avait une arcade sourcilière fendue mais qui ne saignait pas franchement. Il se tenait le ventre avec sa main libre. Il respirait encore fortement et Louis pouvait percevoir d'infime tressaillement parcourir ses doigts. Il avait arrêté de rire.
Ils restèrent là quelques temps, par terre contre le mur d'un immeuble, en silence. Louis aurait tout donné pour être sûr de ne plus jamais se séparer de Harry, pour être sûr qu'il ne ressente plus jamais ce qu'il avait ressenti lorsqu'il avait vu l'accident. Pourquoi l'avait-il fait souffrir ? Pourquoi n'avait-il pas laissé Harry l'aimer dès le premier instant ? Louis s'en voulait énormément et ne pouvait s'empêcher de penser que s'ils en étaient là, c'était par sa faute. Cinq mois auparavant Harry n'aurait jamais pu provoquer un accident, agresser l'autre conducteur et se laisser ensuite tabasser en riant. Harry aurait du rire avec Louis. A cette heure-ci ils auraient pu être dans un lit comme n'importe quel couple d'amoureux.
Il semblait qu'il n'y avait plus qu'une alternative pour Harry. Louis y avait déjà pensé au cours des derniers mois mais l'idée ne s'était jamais concrétisée. Parce que jusqu'à maintenant Harry avait toujours tenu le coup. Il ne s'était jamais défoncé dans la journée, en tout cas pas en présence des garçons. Il avait toujours réussi à garder la tête froide devant Louis et les autres. Il n'avait jamais reparlé de la nuit où il avait fait ses avances. Louis avait pensé que cette nuit allait pouvoir être oubliée, refoulée, en silence. Mais depuis la veille cette possibilité était effacée. Il fallait qu'ils se retrouvent parce que Harry n'avait rien oublié, n'avait pas pu oublier, ne voulait pas oublier. Il s'était fait rejeté par Louis et il en avait été bouleversé. Ils ne pouvaient pas revenir en arrière. C'était cela la vérité.
Harry n'allait pas pouvoir s'en sortir comme ça. Il allait avoir besoin d'aide. Le seul alternatif possible étai la désintoxication.

« Harry...» osa enfin Louis.

Harrold ne le regardait toujours pas mais il pressa la main de son ainé ce qui l'encouragea.

« Harry on va rentrait à la maison d'accord ? »

« J'ai frappé Liam, Louis... »

Harry passa sa main libre, qui saignait, sur son visage, de toutes évidences il se retenait de pleurer. Harry redescendait. Harry revenait. Harry s'en voulait. Harry écoutait enfin Louis.

« Liam va bien mais il est mort d'inquiétude. Il faut qu'on rentre pour qu'il voie que tu vas bien. »

« Mais ce n'est pas vrai, n'est-ce pas ? »

« Tu n'es pas mort Hazz'... C'est ça le plus important, le reste, tout le reste, peut
s'arranger. »

Louis passa son autre bras autour des épaules de Harry et le serra contre lui :

«Je suis là maintenant. Tu n'es plus tout seul à gérer ça. »

« Gérer quoi ? »

« La drogue. Notre amour. »

« Oh Louis, fit Harry d'un ton dépité, tu ne comprends vraiment pas hein... »

Il y eut un silence pendant lequel Harry et Louis entendirent les clameurs de la ville. Là-bas, juste à côté, la jeunesse vivait son époque.

« Ce n'est pas à toi que j'en veux Louis, finit par dire le cade. Je n'en veux qu'à moi-même. Je me déteste. »

Harry se recroquevilla sur lui-même.

« Quand j'ai voulu t'embrasser il y a cinq mois, que je t'ai dit que j'avais envie de toi... Lou, je suis désolé. J'étais saoul, c'est pour ça que je te l'ai dit. Sinon je ne t'aurais jamais dit ça. Je ne veux pas être gay, je refuse de devenir une pédale. Alors oui j'ai peut-être une attirance pour toi mais elle n'a pas à s'exprimer, je ne lui permettrai pas. Tu comprends je m'écœure. Ça me dégoute que j'ai envie de faire ça avec un homme. Avec toi, mon meilleur ami. Comment ai-je pu tout faire foirer ? Notre amitié était tellement extraordinaire, il a fallu que je foute tout en l'air pour une soi-disant envie... Je ferai tout pour effacer cette nuit-là. »


« Et que fais-tu d'hier ? » demanda Louis avec une certain froideur.

« C'est toi qui a voulu, moi j'étais complétement drogué, je m'en souviens à peine. »

« Tu as été le premier à m'embrasser Harry ! »

« Et alors ? Puisque je te répète que je suis désolé de t'infliger ça ! Que j'essaie de foutre de côté mon désir ! Que j'ai envie de me détruire pour nous avoir fait ça ! »

« Harry tais toi ! exigea Louis qui n'était plus appuyé contre l'épaule du jeune bouclé mais qui avait planté ses ongles dans sa peau.Tu dis n'importe quoi ! Ça te donne envie de vomir le fait que moi aussi je te désire ? que je t'aime ça t'écœure ? De quel droit te permets-tu de dire ça ? La nuit dernière tu as adoré ça et tu en as parfaitement le droit ! On est des pédales et alors ? que veux-tu que ça nous fasse si on peut être ensemble ?! Moi c'est tout ce que je demande ! »


Harry avait tourné le visage vers son ami, son meilleur ami, son petit ami. Il ne savait plus.

« Harry si nous avons été les meilleurs amis du monde imagine un peu ce que ça serait si on était en couple. »

« Je ne veux pas ! » s'exclama Harry d'un air horrifié. « Je lutte contre ça. »

« Mais pourquoi ? je ne te comprends pas ! Je croyais que tu m'en voulais de t'avoir rejeté ! »

« Oui ! Non ! je n'en sais rien, reprit-il, je suis fatigué. »

Après un silence où leurs mains enlacées se caressèrent doucement Louis finit par demander :

« Tu veux bien qu'on rentre ? »

Harry acquiesça. Louis l'aida à se relever et quand il fut debout l'ainé comprit que l'autre n'était pas encore tout à fait sobre. Harry avait une allure d'enfer. Sa veste était sale, il saignait au visage et à l'une de ses mains. Il ne marchait pas droit. En fait il arrivait à peine à marcher. Il était pathétique. Louis l'aida à s'asseoir dans sa voiture, côté passager puis il prit le volant. Ils commencèrent à rouler en silence puis Harry commença à pleurer sans que Louis ne sache que faire. Enfin le jeune homme demanda au plus vieux :

« C'est vrai ? Tu veux vraiment que nous soyons un couple ? »

« Oui Hazz', je le veux vraiment. Je te veux Styles » finit-il par dire.

Louis avait souri parce qu'il était heureux de pouvoir enfin le lui dire. Il le désirait, il l'aimait. Enfin.
Louis sentit une main serrait doucement sa cuisse puis la caressait de haut en bas. La main monta ensuite au niveau de l'entre jambe ce qui fit hoqueter Louis. Il jeta un coup d'œil à son Harry qui semblait ne pas vraiment savoir ce qu'il faisait. Il avait la tête baissée et semblait toujours pleurer. Sa main s'activait comme si elle était indépendante de ce corps.

« Harry, murmura Louis, je peux attendre... »

Harry releva la tête comme s'il ne comprenait pas. Il avait une mine affreuse, comme quelqu'un qui n'avait pas dormi depuis des jours. Ses joues, habituellement charnues, avaient trop minci au goût de Louis.

« Harry écoute moi, dit-il en lui retirant sa main, je ne veux pas de la drogue dans notre couple. Je ne sais pas où tu en es réellement avec ça mais ce que je sais c'est qu'elle te change et que je n'aime pas ça. Ce n'est bon pour personne ce que tu prends. J'aimerai que tu fasses une désintoxication, mais il faut que ça toi qui le décide. J'aimerai que tu y réfléchisses et... »

« C'est tout réfléchi, l'interrompit son voisin, je veux la faire. »

« Vraiment ? Comme ça ? »

« J'en ai besoin. Je me drogue tous les jours depuis quatre mois donc je pense que je ne peux pas arrêter seul. Et puis ça sera l'occasion de me retrouver et de me comprendre moi-même. Mais je veux une chose en retour. »

« Laquelle ? »

« J'aimerai que tu sois là quand je sortirai. Tu seras celui qui viendra me chercher. Peu importe comment évoluera notre relation par la suite. On verra bien... Peut-être que... Si tu dis que toi aussi tu... tu as envie d'être avec moi, alors peut-être que ça change des choses. Après tout on pourrait être heureux ensemble... »

« Tu n'as pas quelle idée à quel point nous le pourrions Hazz. Nous le serons. »

Louis finit de les conduire en silence jusqu'à la maison où Liam ouvrit la porte en grand et se précipita vers eux. Louis vit Harry sourire à leur ami. Ils s'étreignirent tous les trois. Ils étaient enfin rentrés.







Louis gara sa voiture devant le centre de désintoxication. Il avait cinq minutes d'avance, au cas où... Au moins il était seul. Aucun journaliste n'était là. La date de la sortie de Harry avait été annoncée pour la semaine suivante pour éviter une foule de paparazzi. Il avait passé quatre mois dans ce centre. Quatre mois où il avait été sevré et où il avait pu aussi rencontrer des psychologues. Louis ne l'avait pas vu depuis son entrée, les autres avaient pu lui rendre visite ces dernières semaines mais Louis avait voulu qu'il fasse son traitement seul jusqu'au bout. C'était à lui de prendre la décision quant à leur relation, maintenant qu'il était lucide. Étrangement Louis ne stressait pas. Ce ne fut que lorsqu'il vit Harry sortir du bâtiment que son cœur se mit à battre la chamade. Son Hazza avait une bien meilleure mine qu'auparavant. Il avança doucement vers Louis avec un petit sourire aux lèvres. Louis le regardait. Le détaillait. L'embrassait du regard. C'était fantastique. Il revenait de la guerre. La bataille était finie et Louis retrouvait son homme.

« Bonjour » se dirent-ils quand ils retrouvèrent face à face.

Louis aussi souriait et Harry sentit toute son angoisse s'en allait. C'était lui. Il pouvait tout lui dire. Il pouvait être lui-même. Il n'y avait plus à avoir peur. Il n'y avait plus à se détester.
D'un même geste ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre. Ils purent sentir leurs odeurs respectives, les renifler, les faire leurs, comme des animaux, ils marquaient leur territoire. Ils s'appartenaient.
Harry murmura alors à l'oreille de Louis :

« Lou... Tu m'as tellement manqué. J'ai envie que nous soyons heureux ensemble. »

Ce n'était pas les mots qu'il avait préparé mais l'idée était la même. Louis comprendrait. Ils auraient bien assez le temps de rentrer dans les détails plus tard.
Les visages de Louis et Harry se perdirent dans leur enlacement jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent. Le premier baiser sobre. Le véritable baiser qui marque le début d'une relation.
Ils s'étreignirent encore puis Louis finit par répondre à Harry :

"Regarde comme nous le sommes déjà Hazz'..."




*End* J'espère que cet o.s en trois parties vous a régalé ! Je vous rappelle que vous pouvez lire mes autres o.s sur http://fanficyaoi.skyblog.Com Smile
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