Chapitre V
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Chapitre V
Chapitre V
Je n'ai que mes mains pour abriter mon chagrin.
Je n'ai que mes mains pour abriter mon chagrin.
Mardi 5 Janvier 2019
aux alentours de 2heures
aux alentours de 2heures
La jeune fille tremblait, tous ses membres étaient agités. Des larmes coulaient sans cesse sur ses joues, sa respiration se faisait de plus en plus difficile. Les battements de son cœur étaient irréguliers et elle criait. Sa gorge pourtant serrée laissait échapper des sons de détresse. Tout était flou, noir, inaudible pour elle. Soudain, elle se releva et réveilla dans un sursaut, trempée de sueur, ses cheveux collés au front. Des mains la touchaient, lui caressaient les cheveux, et des lèvres tentaient de la rassurer. Elle plissa les yeux et pu apercevoir ses deux pères, à genoux devant son lit et à son chevet.
« Eden, calme-toi. C'est fini. Ce n'était qu'un cauchemar, on est là maintenant. »
« Je n'en peux plus..., pleura-t-elle. Je croyais que c'était terminé. »
« De quoi tu parles, princesse ?, demanda Harry »
« Quand je suis devenue orpheline, toutes les nuits je faisais un cauchemar différent. Et puis en arrivant ici, je ne ressentais plus rien. Jusqu'à... Cette nuit., souffla-t-elle »
Les deux hommes se regardèrent, prenant conscience de la situation. Leur fille avait un problème, non elle n'était pas folle, ni malade. Mais quelque chose la torturait chaque nuit, la détruisant dans son sommeil, et il était hors de question qu'ils laissent cette chose l'anéantir. La main d'Harry serra davantage celle d'Eden.
« Il est tard, princesse. Et il faut que tu dormes. Mais je propose qu'on en reparle demain. »
« Oui, tu as raison. Je suis désolée de vous avoir réveillé. Allez vous coucher. Je vais essayer de fermer un peu les yeux. »
« Hors de question. On ne va pas te laisser dans ton angoisse. Tu viens avec nous, peut-être que ça va te rassurer, nous aussi, par la même occasion. Et ça, chaque nuit jusqu'à ce que tu ailles mieux. »
« Mais... Si je refais un cauchemar, je vais vous gêner ! Et puis même pour dormir, vous n'aurez plus aucune intimité. »
« Sauf qu'on ne sera pas tranquilles tant que tu resteras seule, ici. Donc, tu viens avec nous. »
« J'aimerais insister, mais je crois que je n'en ai plus la force, alors... Merci., soupira-t-elle »
Louis et Harry sourirent avant de lui faire signe de se lever. Elle repoussa ses grosses couvertures et se hissa sur ses jambes flageolantes, encore troublées par le mauvais rêve. Elle traversa le couloir avec ses deux parents et arriva enfin dans leur chambre. De là, elle alla s'allonger dans leur lit, au milieu, exténuée. Les deux garçons la rejoignirent, encadrant son corps du leur. Ils éteignirent la lumière et Eden sentit un frisson la gagner. Celui-ci s'atténua lorsqu'elle se rappela de quelles personnes étaient en sa compagnie. Elle ressentait cette protection que lui donnait le jeune couple. De leur côté, ils s'étaient promis de ne pas s'endormir tant qu'elle ne serait pas emportée par Morphée. Mais c'est seulement quelques minutes plus tard qu'ils entendirent sa régulière respiration. Alors, après un énième sourire amoureux, ils fermèrent les yeux et furent victime du marchand de sable.
Je n'ai que mes mains pour abriter mon chagrin.
Mardi 5 Janvier 2019
aux alentours de 7heures
aux alentours de 7heures
« J'ai été nul, on peut se voir ? »
« En effet, tu as été détestable. Et non, on ne peut pas se voir. Y en a qui bossent et c'est mon cas. »
« C'est vrai que t'es rancunier comme gars, je l'aurais presque oublié. T'es au café, là ? A quelle heure tu finis ton service ? »
« Trop tard pour toi, laisse moi. Je ne veux pas te voir. »
« Je ne te demande pas ton avis, j'arrive. »
« Je finis à 17h, trou du cul. Viens pas maintenant, si mon patron me voit faire une pause ce soir, il m'éclate. On est débordés. Sois là à 17h15, pas avant, pas après. »
« Tu vois quand tu veux. (-; »
« Ta gueule. »
Liam soupira et rangea son cellulaire dans sa poche arrière de jean. Il n'arrivait jamais à avoir le dernier mot, avec Zayn. Il savait que ce dernier allait revenir en s'excusant, mais pourtant, le châtain n'était pas réellement prêt à lui pardonner. C'était bien assez difficile de devoir accepter cette histoire de relation libre, mais en plus, le pakistanais en rajoutait. Malgré tout, Liam était content de savoir que Zayn allait le rejoindre ce soir-là.
« Liam, je te revois avec ton téléphone une seule fois, c'est le tiers de ta paye qui part en fumée sur ce mois-ci, clair ?, dit son patron »
« Excusez-moi. Je n'aurais pas dû., sursauta-t-il »
Son supérieur partit en levant les yeux au ciel, tandis que le châtain le regardait, préoccupé. Voilà deux mois qu'il travaillait dans ce café assez branché de Londres, chaque soir il était rempli et les tables toutes réservées dès la veille pour le midi et le dîner. Il y a quelques semaines encore, Liam était désespéré et aucune des entreprises où il avait posté sa candidature ne l'avait accepté. Le jeune homme commençait à avoir de gros problèmes financiers. C'est alors qu'il s'était présenté à un entretien d'embauche pour devenir simple serveur dans ce bar. Dès le départ, il avait remarqué à qui il s'adressait, son patron était dur, on aurait pu croire qu'il n'avait pas de sentiment. Il avait prit la mauvaise habitude de mal parler à Liam, les réflexions et remarques s'accumulaient, les menaces aussi. Mais jamais le châtain ne s'était plaint, après tout, s'il démissionnait, le calvaire recommencerait et sa situation s'aggraverait. Il n'avait pas le choix, il devait supporter la méchanceté constante de celui qui lui donnait des ordres.
Je n'ai que mes mains pour abriter mon chagrin.
Mardi 5 Janvier 2019
aux alentours de 8heures
aux alentours de 8heures
Eden ouvrit délicatement les yeux et regarda autour d'elle. Les murs n'étaient pas couleur prune, elle se trouvait donc dans la chambre de ses parents. La jeune fille tenta de se remémorer la veille et ses souvenirs lui revinrent. Soudainement, le rouge lui monta aux joues et la honte s'encra sur son visage. Elle avait recommencé. La brune descendit les escaliers, et lorsqu'elle arriva dans la cuisine, ses deux parents déjà levés la regardèrent attentivement. Ils étaient assis autour de la table en bois, café en main, et cette fois, Eden aurait juré que tout était redevenu normal entre eux.
« Princesse. Comment tu vas ? »
« Bien, je crois., dit-elle en ouvrant le frigo. Mais ça irait mieux si vos yeux n'étaient pas pleins de sous-entendus par rapport à cette nuit. »
« Il faut qu'on en parle, Eden. »
« Je sais, mais c'est difficile. Je..., elle secoua la tête. Parlons-en. Maintenant, après je n'aurais plus le courage. »
« Qu'est ce que tu vois ? »
« Prononcer son nom serait trop difficile, alors... si je vous dis le gardien des flammes et de l'enfer ? Il est... effrayant., frissonna-t-elle. J'ai peur, j'ai tout le temps peur à cause de lui. Chaque nuit je me retrouve chez lui, il est là et il me tétanise. Chaque nuit, je hurle mais je suis paralysée. Pourquoi..., elle ravala ses larmes. Pourquoi c'est moi qu'il a choisi ? Je sais plus quoi faire, j'essaie de me convaincre que ce n'est qu'une passade mais ça fuit huit ans que ça dure. Qu'est ce qui tourne pas rond chez moi ?, explosa-t-elle »
Louis et Harry tentèrent de retenir la rage qui montait en eux. Ils n'arrivaient pas y croire, Eden souffrait en silence et ils étaient impuissants face à ça. Leur fille voyait le diable. Ils ne supportaient pas ses larmes. Les craintes de la jeune fille lui gâchaient la vie et elle en était effrayée. Tout ça ne pouvait plus durer, il fallait qu'ils agissent, et vite.
Je n'ai que mes mains pour abriter mon chagrin.
Mardi 5 Janvier 2019
aux alentours de 9heures
aux alentours de 9heures
Eden traversa la cour, le nez emmitouflé dans une épaisse écharpe de laine. Elle regarda son emploi du temps et vit que son premier cours de la journée était l'anglais. Même si ce n'était pas sa matière préférée, elle ne trouvait pas ça désagréable, le sport l'était, les mathématiques aussi. Elle continua sa route sans regarder devant elle et se heurta dans quelqu'un, elle leva la tête et baissa l'accessoire qui lui couvrait la bouche.
« Oh excuse-moi. Je ne regardais pas devant moi, je t'ai fait mal ? »
« Non, pas du tout ne t'inquiète pas., rit la jeune fille en face d'elle. Hé mais tu es la nouvelle qui est arrivée hier ? Eden, c'est ça ? »
« C'est ça. Et j'aurais une préférence pour Eden plutôt que la nouvelle., sourit-elle franchement »
« Je prends note. Je m'appelle Scarlett Rose Everdeen., s'enthousiasma-t-elle »
« Eden Grace Tomlinson-Styles. »
« Oh, tu ne m'en voudras pas si je ne retiens pas tout du premier coup ? »
« Non, bien sûr que non !, éclata-t-elle de rire. »
« Alors Eden, quel bon vent t'amène dans ce lycée ? »
« C'est une... assez longue histoire., dit-elle en replaçant une mèche derrière son oreille »
« On finit à 15heures cet après-midi. Peut-être que tu pourras me raconter tout ça autour d'une grande tasse de chocolat ? »
« Avec grand plaisir., sourit-elle »
« Adam sera là. »
« Qui est Adam ? »
« Oh, mon meilleur ami. Et mon seul ami ici, d'ailleurs. J'ai hâte que tu fasses sa connaissance ! Il est adorable, tu verras. Bon, il a des résultats scolaires catastrophiques, je te l'accorde, mais c'est vraiment quelqu'un de bien. Il est terminale cette année, c'est pour ça que tu n'as pas encore eu l'occasion d'entendre parler de lui. »
« Va pour le fameux Adam, alors., sourit Eden »
La sonnerie du lycée arrêta les deux jeunes filles dans leur conversation. Eden rangea les quelques feuilles qu'elle avait sorti dans son sac, puis elle détailla discrètement Scarlett. La jeune fille était châtain, certaines de ses mèches viraient même au blond. Elle avait la peau pâle et des yeux entre le marron et le vert. Sa camarade était très jolie, et naturelle. Elle ne se maquillait même pas, tout comme Eden.
« Bon, on a anglais. Tu te mets à côté de moi ?, demanda Scarlett »
« Bien sûr. »
« Tu vas voir, le prof est vraiment, vraiment sexy. Toutes les filles bavent sur lui. En plus il a un accent... à en faire fondre toutes les banquises., miaula-t-elle »
« Intéressant., rit Eden »
La jeune Scarlett glissa son bras sous celui d'Eden et elles marchèrent ensemble jusqu'à la salle où se déroulerait le cours d'anglais. Elles entrèrent dans la pièce froide et s'assirent comme prévu côte à côte. Aux yeux d'Eden, Scarlett semblait être une fille plutôt sympathique. Quelques minutes plus tard, alors que les paroles des élèves résonnaient dans la classe, la porte s'ouvrit. On pouvait apercevoir le professeur de dos pour le moment, Niall savait qui se trouvait dans la salle. Il souffla discrètement et se retourna enfin, face à ses élèves. La personne qu'il redoutait lui sauta aux yeux immédiatement, il ne voyait qu'elle, elle était plus présente que jamais. Le blond platine s'était préparé à la voir assise dans cette salle, mais c'était bien plus difficile que prévu. Il essaya de détourner son regard de la jeune fille, pour ne pas alerter le reste de la classe. De son côté, Eden n'en croyait pas ses yeux, elle devait rêver, on lui faisait une farce. Niall était devant elle. Celui qui lui avait été proche en l'espace d'une soirée était devant elle. La jeune fille tenta de retrouver une respiration régulière, elle voulait cacher son trouble. Elle aurait juré voir les orbes bleu turquoise en face la dévisager. A cet instant, la Terre s'était arrêté de tourner, il n'y a avait plus rien ni personne autour, seulement eux, enveloppés dans leur cocon de problèmes naissants. Le professeur entama son cours tandis qu'elle se ressaisit.
« Est-ce que tout va bien ? Tu es toute rouge., murmura Scarlett »
« Oui... oui ça va., souffla-t-elle. J'ai juste un peu froid, c'est l'hiver., sourit-elle faussement »
« Si tu le dis. »
Le cours se déroula à peu près normalement, malgré la gêne du professeur et de son élève. Ils étaient bien contents lorsque la sonnerie avait annoncé la fin de l'heure. Eden se débrouilla pour être la dernière à partir, et donc pour rester un peu plus longtemps. Il fallait qu'elle lui parle, c'était inévitable. Niall avait créé un trop gros chaos dans sa vie ces derniers temps pour qu'elle l'ignore, surtout qu'elle allait être amenée à le croiser plutôt souvent. La totalité des élèves sortie et la porte fermée, elle s'approcha timidement du jeune homme. Lorsqu'il s'aperçut de sa présence, il releva la tête doucement, et posa ses feuilles de papier sur son bureau.
« Bonjour Eden., commença-t-il »
« Salut., murmura-t-elle »
« Tu vas bien ? »
« Je crois, oui. Je suis juste un peur secouée. »
« Je... Je suis désolé. Je m'en suis rendu compte hier, tu as été rajoutée sur la liste et..., il soupira. J'aurais du dire à Louis et Harry que j'étais prof, ils ne t'auraient pas inscrit ici. »
« Tu as conscience que tu es en train de culpabiliser pour quelque chose dont tu n'es même pas responsable ? Ils m'ont mis dans ce lycée parce qu'il a été le leur, leurs meilleurs souvenirs et leurs meilleures années. »
« Avec moi., lâcha-t-il »
« C'est ce que j'ai cru comprendre, oui. Vous aviez l'air proche, avant. »
« On l'était oui, beaucoup. Ils m'ont manqué. Comment vont... tes parents ?, demanda-t-il en se disant que cela sonnait affreusement faux »
« Ils vont bien, si on néglige le fait qu'ils ne sont pas d'accord sur toi. »
« Je sais. J'ai mal agi le soir du Réveillon et je m'en veux terriblement. Louis doit me détester. »
« Il ne t'a jamais détesté, Harry non plus. Ils tiennent juste leurs rôles de pères. Et si ma mémoire est bonne, tu n'as pas fait quelque chose qu'on puisse qualifié de catastrophique., sourit-elle »
« J'ai fait du rentre-dedans à une fille de dix ans de moins que moi, quand même. Alors que ses parents sont mes meilleurs amis. »
La phrase résonna dans la tête des deux jeunes. Eden fut terriblement gênée après ces paroles, il avait dit sans scrupule et ça leur avait touché au cœur. Niall regretta immédiatement, il baissa les yeux et soupira.
« Je suis désolé. J'aurais pas dû dire ça. »
« Non c'est... Tu as bien résumé la situation. »
« Je vais devoir y aller, mais... on se revoit demain. En cours et puis, on sort tout les cinq après le boulot avec les garçons. Je pense que Louis et Harry voudront t'emmener. »
« Oui, je pense aussi. A demain alors., dit-elle en partant »
« Et, Eden !, l'appela-t-il. On peut oublier, tout ça, je veux dire ? Je ne peux plus me permettre de déconner, maintenant que tu es mon élève. »
« Bien sûr. On n'aurait pas pu faire autrement, de toute manière. »
Il acquiesça et elle disparut derrière cette porte blanche, qui paraissait grisâtre une fois que la jeune fille l'eut franchi. Elle rejoignit Scarlett qui l'attendait derrière, lui demandant ce qu'elle voulait. La brune répondit simplement qu'elle voulait en savoir plus sur le sujet du cours. Bien qu'elle ne laissait rien paraître, Scarlett savait que sa nouvelle amie lui mentait. Elle avait beau ne pas la connaître, elle connaissait les expressions de visage de ceux qui l'entouraient. Elle en observait un souvent, sans qu'il le sache.
Je n'ai que mes mains pour abriter mon chagrin.
Mardi 5 Janvier 2019
aux alentours de 15h30
aux alentours de 15h30
« Un thé à la menthe, s'il vous plaît. »
« Un chocolat chaud., renchérit Eden »
Le serveur prit notes des deux commandes et partit s'activer vers le comptoir pour les transmettre. Scarlett sourit et commença à poser quelques questions à Eden pour en savoir plus sur elle. La jeune fille répondait franchement, flattée que quelqu'un s'intéresse à elle. Habituellement, elle n'était pas la meilleure pour se faire des amis, mais c'était différent. C'est Scarlett qui était venue vers elle, avec sa gentillesse et sa folie remarquable dès le premier regard.
« Alors Eden, maintenant que nous avons tout notre temps, peut-être que tu pourrais me raconter comment tu as atterrie ici ? »
La jeune fille s'apprêta à répondre lorsqu'un garçon débarqua vers Scarlett par surprise et lui embrassa la joue en riant. Il avait les cheveux aussi noirs qu'un corbeau et des yeux de la même couleur. Il semblait avoir des origines, du fait de sa peau mâte, qui se différenciait de celle de sa meilleure amie. Il poussa Scarlett et s'assit sur la banquette à côté d'elle, en face d'Eden.
« Adam, je te présente Eden. Eden, voici Adam, celui dont je t'avais parlé., rit-elle »
« Enchanté !, dit-il enthousiaste »
« De même. »
« J'étais justement en train de lui demander la raison de sa venue ici. »
« C'est difficile à dire., rougit-elle. J'ai vécu dans un orphelinat pendant longtemps, dix ans, je dirais. J'ai perdu mes parents toute petite. Mon père a été tué en mission pour l'armée, et ma mère a fait une action dégoulinante d'amour, se suicider. Sans penser à moi. Il y a deux mois, un couple a décidé de m'adopter. Un couple gay., sa voix tremblait. Alors je vis chez eux, et ils m'ont inscrit ici, parce qu'ils y ont passé leur jeunesse et que c'était génial, apparemment... »
« Waouh, ton histoire est fascinante., s'émerveilla la châtain »
« Oh, tu trouves ? »
« Oui ! Et comment sont tes parents ? Qu'est ce que ça doit être cool de vivre avec un couple gay, tu trouves pas sweetheart ?, dit-elle en se tournant vers Adam »
Le surnom résonna dans la tête d'Eden. Elle le surnommait « sweetheart ». Ce n'était pas commun. Pas pour deux meilleurs amis en tout cas. Pourtant, le garçon ne semblait pas étonné par ce nom, ils devaient surement avoir l'habitude de s'appeler ainsi. Rien qu'en les regardant, on pouvait s'apercevoir des sentiments qu'il y a avait entre eux, une forte amitié. La brune se contenta de sourire devant la complicité des deux adolescents.
« Bah, j'en sais rien. J'ai jamais essayé, en fait. »
« C'est... Ils sont très protecteurs, en réalité. Mais tu pourras jamais trouver plus adorables qu'eux, ce sont de vraies perles., sourit-elle. Ils sont toujours aux petits soins avec moi. »
« Je suis jalouse. Mes parents à moi regardent des programmes de jardinage en faisant des pronostics sur la durée de poussée des plantes. Quelques fois sur le nombre de feuilles, aussi. C'est pour ça que je ne suis pratiquement jamais chez moi, il n'y a absolument rien d'intéressant, hormis moi. »
« Et ses chevilles qui ne vont pas tarder à gonfler. »
« Tu sais, Adam et moi, ça nous choque pas. Mais malheureusement, pas tous les lycéens seront du même avis, alors si je peux te donner un conseil, évite de parler de tes parents devant les autres. Tu ne seras jamais à l'abri des critiques ou des insultes des homophobes. »
« Je sais, vous êtes les seuls au courant, c'est bien comme ça. »
Les trois adolescents continuèrent de parler, abordant des sujets les plus banals aux plus creusés. Eden se sentait bien en leur compagnie, elle avait l'impression que quelqu'un lui tendait une main, ou ouvrait ses bras. Elle était attendrie devant ces deux jeunes qui riaient ensemble, qui étaient différents, elle le sentait. Scarlett n'avait qu'Adam, et Adam n'avait que Scarlett. Ce n'était pas l'un sans l'autre, ils s'étaient trouvés et c'était destiné ainsi. Ils avaient leur bulle, et aujourd'hui, ils étaient heureux d'accueillir une troisième personne dans ce cercle d'amis où Eden s'y sentirait comme chez elle.
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