Chapitre IV
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Chapitre IV
AUTEUR Love destroyed you
Les mouvements de ses membres. Directs, précis, coordonnés, parfaits. Son corps fin bougeait au rythme de la musique qui emplissait la salle. Elle était magnifique. Tellement belle. Pour la millième fois, Liam Payne se dit qu'il avait une vie incroyable. Tout d'abord, les gars. One Direction. Pendant x factor, le bonheur d'avoir quatre frères était déjà suffisant. Mais bien sûr, il manquait quelque chose. Et il avait trouvé ce quelque chose. Danielle. Il allait finir par croire que la chance ne le lâchait pas. Mais il n'allait pas s'en plaindre, sûrement pas.
Il se rappelait de la première fois qu'il l'avait vue. C'était dans la salle de répétition, et elle dansait. Comme d'habitude, bien sûr. Il pensait sincèrement que c'était ça qui l'avait tout d'abord séduit : sa façon de danser. Elle vivait la danse si intensément. Elle avait cette détermination dans le regard, cette force, comme si elle s'ordonnait à elle-même d'être parfaite dans chaque mouvement, chaque détail.
Il avait été foudroyé, touché en plein cœur. Il avait su dès la première seconde qu'il était foutu, que c'était elle et personne d'autre. Il avait su tout de suite qu'il la voulait, et qu'il ne la laisserait jamais partir. Non, ça n'avait pas été facile. Elle avait du caractère, ah ça oui, un sacré caractère. Mais bon Dieu qu'il aimait ça. Il aimait tout d'elle, tout. Sa voix, son rire, son humour, sa façon de penser, ses opinions, sa douceur, sa patience, son courage, sa force, ses crises, sa présence, son sens de l'écoute. Ses qualités, ses défauts. Il était simplement fou d'elle. Il était accro, et bien accro pour le coup.
Musique terminée, pose finale, tonnerre d'applaudissements. Liam sourit, et se fraya difficilement un chemin parmi la foule en lâchant des « pardon » « excusez-moi » à droite et à gauche. Il rejoignit rapidement la sortie, et attendit patiemment. Danielle était partie en tournée presque tout l'été avec ce célèbre chanteur dont l'excitation lui faisait oublier le nom. Ils s'étaient vu, bien sûr, mais jamais plus d'un week-end. Ç'avait été tellement dur. Ils s'étaient envoyé des centaines de messages, avaient skypé, s'étaient téléphoné, bien sûr. Mais cela ne compensait qu'à moitié l'absence. Cette absence qui le bouffait, le vidait. Il venait de quitter une émission qui accueillait le chanteur en question, et Danielle avait dansé une dernière fois pour lui en direct. Elle était désormais en vacances jusqu'au mois d'octobre, ce qui leur accordait presque deux mois de répit. Deux mois où il n'y aurait qu'elle et lui. Et les gars, évidemment.
Quelques danseuses sortirent, puis ce fut le tour de sa petite-amie. Un sourire apparut directement sur son visage lorsqu'il l'aperçue. Qu'est-ce qu'il l'aimait, bordel. Elle sauta dans ses bras, il l'emmena un peu plus loin et l'embrassa longuement.
- Tu m'as manqué, bordel... dit-il en reprenant son souffle.
- Toi aussi.
- T'étais parfaite.
- Menteur.
- Je mens pas.
- Mais tu dis ça à chaque fois, dit-elle en riant.
- Parce que t'es parfaite à chaque fois. T'es parfaite tout le temps.
Elle rougit légèrement, et il eu envie de la prendre dans ses bras et de faire en sorte qu'elle y reste pour toujours. Qu'elle lui appartienne éternellement.
- T'es con, répondit-elle.
- C'est pour ça que tu m'aimes, non?
- Non, rétorqua-t-elle malicieusement.
- Ah, et pourquoi, alors ?
- Pour ton joli petit cul. Allez, le poète. On y va, déclara-t-elle de sa voix douce.
Ils entrelacèrent leurs mains, et Liam téléphona rapidement à un des gars de la sécurité pour qu'ils leur envoient une voiture. C'était plus sûr que le métro et autres transports publiques. Du moins, il savait que ça rassurait Danielle. Lorsqu'il raccrocha, une adolescente s'approcha d'eux et demanda s'il avait le temps de prendre une photo. Il accepta en lançant un regard en coin à Danielle. Elle se faisait toute petite, dans ce genre de situation. Elle n'était toujours pas à l'aise avec tout ça, cette célébrité. Ça allait bien trop vite. Parfois, il avait peur. Enfin, à vrai dire, il avait tout le temps peur pour elle. Peur qu'il lui arrive quoi que ce soit. Mais surtout, il avait peur qu'elle ait peur, qu'elle n'arrive plus à gérer la pression, les fans, le harcèlement, les questions, les photos personnelles d'elle et de ses amis retrouvées sur différents sites, ou plus étrange encore, les photos d'elle dans des endroits publiques prises en cachette par des adolescentes. Qu'elle décide de tout quitter, de le quitter. C'était bel et bien ce qui effrayait le plus Liam Payne. Il lui avait déjà fait par de tout cela, et elle l'avait rassurée des centaines de fois en lui répétant que jamais, jamais elle ne le laisserait tomber, qu'elle était assez grande et forte pour s'occuper de tout cela sans que leur relation en pâtisse. Il s'en voulait tellement, de lui faire subir tout ça. Et parfois, il se demandait si leur relation n'aurait pas été plus facile s'ils l'avaient vécu en ayant une vie ordinaire. Et parfois, il se demandait ce qu'il aurait fait s'il ne l'avait pas connue.
C'était elle, c'était lui. C'était eux, eux contre les obstacles, eux contre le monde, eux contre tout.
Les paupières de Harry s'ouvrirent péniblement. Un mal de crâne lui arracha un gémissement de douleur. Il n'était pas dans sa chambre, et mit quelques secondes à comprendre qu'il était dans celle de Louis. Ce qui ne l'étonna pas, d'ailleurs. Depuis la fois où il s'était faufilé dans le lit de son meilleur ami à trois heures du matin, il n'était plus jamais retourné dormir dans le sien. Ils passaient presque toutes leurs nuits ensemble. Bien sûr, ça n'avait pas été la première fois, mais c'était différent. Avant, lorsqu'ils dormaient ensemble -chose qui arrivait rarement- ils ne faisaient justement rien d'autre. Ils se disaient bonne nuit, et tombaient chacun à leur tour dans les bras de Morphée. Ils ne passaient pas la moitié de la nuit à se câliner, à rire, à parler de tout et de rien. À se regarder silencieusement dans les yeux lorsqu'un rayon de lune se faufilait entre les volets pendant quelques minutes. Non, ça ils ne le faisaient pas, avant. Avant.
Il se dressa sur un coude et regarda autour de lui en constatant que Louis était déjà sorti du lit depuis longtemps. Il fit de même et failli se casser brillamment la gueule en trébuchant. Il se glissa dans la salle de bain pour prendre une douche.
Une semaine. Il restait une semaine avant la sortie du clip. Ils étaient tous à bout. Ils stressaient, vraiment trop. Ils s'efforçaient de se dire que tout allait bien se passer, que ça allait cartonner. Mais c'était plus facile à dire qu'à croire. Alors ils enchaînaient les interviews et les prestations dans différentes émissions, en tentant d'y penser le moins possible. C'était un des sujets de conversation qui revenait le plus souvent lors des presque-insomnies de Louis et Harry. Louis...
La situation n'avait pas réellement évoluée pour le bouclé. Il avait simplement décidé de cesser ses conneries, d'arrêter de se comporter comme un sombre connard avec son meilleur ami. Le châtain n'y était pour rien si Harry était... accro à lui. Obsédé par lui. Fasciné par chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Alors il avait arrêté. Il n'était plus froid, il n'était plus distant, il ne s'isolait plus. Il était redevenu Harry, celui qui riait sans cesse et pour un rien. Oui, il était redevenu ce mec là. La seule chose qui avait changé étaient bien sûr ses foutus sentiments, mais qu'y pouvait-il ? Il avait essayé. Réellement. Il avait vraiment tenté de penser à Louis uniquement comme à un ami. Mais il n'y arrivait pas, c'était plus fort que lui, et il était fatigué de se battre avec lui-même. Il ne savait pas ce qu'il se passait dans sa propre tête, pourquoi il était ainsi, mais il s'en fichait. Louis était là, et c'était le principal. Et il ne voulait pas risquer de le perdre à cause d'un délire obsessionnel qui n'allait probablement pas durer très longtemps.
Il sortit de la douche, s'habilla, et se dirigea vers la cuisine. Elle était vide. Il chercha Louis dans tout l'appartement et remarqua que la veste de son meilleur ami n'était plus accrochée au porte manteau. Il alla s'asseoir sur une chaise en attendant patiemment. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, après tout. Lou était libre de sortir sans le prévenir. Enfin merde, ils n'étaient pas non plus mariés. Harry tentait de se convaincre et de se rassurer tandis qu'une boule s'emparait de son estomac. Quelques minutes plus tard – il aurait plutôt dit une éternité plus tard – il entendit le bruit caractéristique d'une clé dans une serrure. Son meilleur ami fit son apparition dans la cuisine presque aussitôt, un grand sourire éclairant son magnifique visage et tenant deux cafés et une poche dans ses mains.
- Bonjour ! Lança-t-il joyeusement.
Harry soupira. Son estomac se dénoua enfin.
- Salut, répondit le bouclé. T'étais où ? T'aurais pu me prévenir, quand même...
- Tu dormais, mon chou. J'allais pas te réveiller. Et, je suis juste allé chercher le petit déj' parce que j'avais carrément la flemme de préparer quoi que ce soit.
Il déposa ses courses sur la table, et passa une main dans les boucles brunes encore mouillées. Une délicieuse odeur de croissant s'échappait de la poche. Ils se servirent et Harry engagea la conversation sur le temps, qui était magnifique. Une journée parfaite pour aller se balader, déclara l'aîné avec un sourire. Ils terminèrent donc leur petit déjeuner, et lorsque le brun voulu chercher sa veste, la main de son meilleur ami retint son bras doucement. Ce contact brusque fit rater à son cœur un battement, et il se retourna en regardant le châtain avec incompréhension.
- Ça m'avait manqué. Nous deux, je veux dire. Tu m'avais manqué. Pendant ta petite période bipolaire, tu sais, dit Louis avec un sourire.
Harry lui sourit en retour, tentant du mieux qu'il pouvait de cacher ce qu'il se passait réellement en lui à ce moment-là. Un mélange de bonheur et de culpabilité. Heureusement que son meilleur ami ne pouvait ni entendre ni sentir les palpitations du plus jeune.
- Je sais, Lou. Je suis désolé, tu le sais. Je me suis comporté comme un énorme...
- Haz, c'est bon, ne t'inquiète pas. Tu sais très bien que ce n'est pas grave.
- Ouais, mais bon, quand même...
- Allez, va t'habiller, curls. Le soleil nous attend ! Lâcha-t-il joyeusement avec son incroyable sourire.
Et Harry ne put s'empêcher de le contempler, éblouit. C'était ridicule, mais il se rendit compte que Louis était l'équivalent d'un soleil. Son propre soleil. Qui éclairait ses jours et ses nuits, qui éclairait les moments les plus sombres, et qui éclairait sa vie, tout simplement.
Il sourit au châtain une dernière fois et alla chercher sa veste. Oui, ça allait être une journée parfaite, il le sentait déjà.
- On se fait chier.
- C'est cool de voir que ma compagnie te rend si heureux, Zayn, non vraiment merci, j'apprécie.
- Arrête de tout dramatiser, dit le métis en levant les yeux au ciel.
- Et puis au moins ici, on est tranquilles ! Pas de fans, pas de pap's... Rien que toi et ton Nialler d'amour, si c'est pas génial ?
Zayn laissa échapper un petit rire. Génial, oui, répondit-il en souriant. Ils étaient dans une petite ruelle dans le fin fond de Londres. Étant donné que Liam était avec Danielle, et Louis et Harry s'étaient programmé une journée tous les deux, le blond et le brun avaient prévu de passer l'après-midi ensoleillée en ville, peut-être même de faire un peu de shopping. Mais une vingtaine de filles hystériques leur avaient couru après dès qu'ils étaient entrés dans le premier magasin. Ça leur avait légèrement fait passer l'envie. Ils avaient sprinté comme ils avaient pu, Niall battant royalement Zayn qui crachait ses poumons derrière lui. Puis ils étaient arrivés dans cette étrange ruelle déserte, et visiblement, ils avaient semé les fans. Mais ils ne voulaient pas prendre le risque de retourner en ville, pas sans taxis ou au moins un garde du corps. Alors ils attendaient, ils ne savaient pas vraiment quoi, mais ils attendaient quand même. Ils tentaient de profiter du soleil.
- Bon ben... En rentrant, on pourra raconter aux gars qu'on s'est fait courser par une centaine de nana !
- Elles étaient même pas vingt, Zayn.
- Ouais, mais on s'en fout de ça. On peut toujours enjoliver la réalité, non ?
- Enjoliver ? Reprit Niall en haussant les sourcils. Depuis quand tu utilises des mots comme ça, toi ?
- Des mots comment ? Soupira le pakistanais.
- Euh... des mots... évolués ?
- T'es trop con, sourit-il. Ça doit être ça, le début de la gloire... Être harcelé sans cesse, dit le brun en imitant une voix de fille pleurnicharde.
Niall éclata de rire. Ils restèrent encore quelques instants, puis Zayn prit son téléphone et composa le numéro d'un des garde du corps avec qui ils s'entendaient plutôt bien.
- Merde, cet endroit est tellement paumé que j'ai pas de réseau... Va falloir aller dans un magasin.
Ils longèrent la ruelle et tombèrent sur un magasin d'antiquités, sombre, mais qui était quand même ouvert. Ils entrèrent dans la boutique vide et un drôle de son retentit lorsqu'ils ouvrirent la porte en verre. L'intérieur était assez étrange, plusieurs rayons remplissaient le magasin, comme dans une bibliothèque, et des accessoires tous plus vieux les uns que les autres ornaient des étagères poussiéreuses. Des toilettes se trouvaient à leur gauche. Les deux chanteurs se regardèrent en haussant les sourcils.
- C'est glauque, mec... murmura Zayn.
- Assez, ouais... t'as du réseau ?
- Ouais, répondit le brun après un rapide coup d'oeil.
- Téléphone à quelqu'un, ça m'éclate pas vraiment de rester ici.
Le métis ne se fit pas prier, et passa rapidement son coup de téléphone. Il donna le nom du magasin et tenta d'expliquer l'emplacement de la ruelle, puis raccrocha.
- Bon, ils arrivent dans dix minutes. Je reviens, déclara le brun en se dirigeant vers les toilettes
- Grouille toi, marmonna le blond.
Zayn lui fit un clin d'œil et disparu derrière la porte. Niall regarda autour de lui, et se rapprocha des objets. Il les examina, peu intéressé, tenté par l'idée de les toucher, mais il se dit qu'il ne valait mieux pas. Il farfouillait parmi les rayons, les étagères. Cette boutique dégageait une atmosphère étrange... et puis, où était le vendeur, le propriétaire ? Le son et le claquement de la porte retentirent brusquement, faisant sursauter l'Irlandais. Il se retourna pour voir qui était rentré, mais ne vit personne. Il fronça les sourcils et s'éloigna du rayon dans lequel il se trouvait.
- Y a quelqu'un ? Lança-t-il.
Comme un étrange sentiment de déjà vu. Il n'y avait pas de vent dehors, il faisait bien trop chaud, ça n'aurait donc pas pu ouvrir cette foutue porte. Il se rapprocha d'un autre rayon pour voir si quelqu'un n'était pas accroupi et caché là, l'attendant. L'angoisse s'empara de lui. Il n'y avait personne. Il continua son chemin jusqu'à un autre couloir d'étagères, mais un bruit de pas derrière lui le fit sursauter pour la seconde fois de la journée. C'était un homme barbu qui devait avoir une cinquantaine d'années. Il avait l'air blasé.
- B'jour, lâcha-t-il. Qu'est-ce que j'peux faire pour vous ?
- Euh... Je...
L'Irlandais était trop perturbé pour formuler une phrase cohérente.
- Vous êtes rentré par où ? demanda-t-il tandis que l'homme haussait un sourcil.
- Par derrière. Mon appart' se trouve là-bas. Eh, mais vous êtes pas le mec d'x factor, vous ?
- Euh... si.
- Ma fille est fan de vous. Ça vous dérange de signer un autographe, ou un truc du genre ?
- Pas du tout, sourit le blond, l'estomac toujours noué.
Zayn sortit des toilettes à ce moment-là, et les yeux du vendeur pétillèrent, il marmonna quelque chose qui ressemblait vaguement à « quand elle va voir ça, 'va être trop contente... ». Il prit une photo des deux chanteurs qui lui expliquèrent ensuite qu'ils n'allaient pas tarder à partir. Le garde du corps arriva justement, faisant retentir encore une fois ce son étrange. Ils saluèrent l'homme et s'en allèrent. Niall lança un dernier coup d'oeil en arrière. Ils grimpèrent ensuite dans une voiture aux vitres teintées.
- Ben, qu'est-ce qui t'arrive ? demanda Zayn.
- Hein ? Répondit le blond, perdu dans ses pensées.
- On dirait que t'as vu un cadavre, mec, lâcha son meilleur ami en riant.
- L'endroit était trop glauque pour moi, on va dire, dit Niall en faisant un demi sourire.
Il entendit son ami parler pendant tout le trajet mais ne réussit pas une seule fois à se concentrer sur ses paroles. C'était ridicule. Depuis son escapade pendant la nuit, il avait été hanté par quelques cauchemars. Toujours cette fille, celle avec la capuche noire. Le blond se réveillait toujours en sursaut et mettait plusieurs minutes à s'endormir. Il n'avait parlé ni de ses terreurs nocturnes, ni de sa ballade aux gars. Tout d'abord parce qu'ils l'auraient démonté d'être parti si tard dans la nuit, seul. Et surtout parce qu'il n'avait pas envie de leur expliquer qu'il faisait des rêves pathétiques dignes d'un gamin de sept ans. Il délirait probablement, de toute façon. C'était sûrement la fatigue, et il voyait le mal partout. Mais cette porte s'était ouverte toute seule, c'était tellement étrange... Il secoua la tête et s'ordonna d'arrêter. Niall Horan n'était plus un gosse. Il devait arrêter ces conneries. Il flippait pour rien. Il décida donc de se forcer à oublier tant la nuit de sa ballade que cette foutue porte qui s'était probablement ouverte à cause de quelque chose. Voilà. Aucune raison de stresser. Tout allait bien. Tout allait bien, pas vrai ?
Love Destroyed You
Chapitre IV
Chapitre IV
Les mouvements de ses membres. Directs, précis, coordonnés, parfaits. Son corps fin bougeait au rythme de la musique qui emplissait la salle. Elle était magnifique. Tellement belle. Pour la millième fois, Liam Payne se dit qu'il avait une vie incroyable. Tout d'abord, les gars. One Direction. Pendant x factor, le bonheur d'avoir quatre frères était déjà suffisant. Mais bien sûr, il manquait quelque chose. Et il avait trouvé ce quelque chose. Danielle. Il allait finir par croire que la chance ne le lâchait pas. Mais il n'allait pas s'en plaindre, sûrement pas.
Il se rappelait de la première fois qu'il l'avait vue. C'était dans la salle de répétition, et elle dansait. Comme d'habitude, bien sûr. Il pensait sincèrement que c'était ça qui l'avait tout d'abord séduit : sa façon de danser. Elle vivait la danse si intensément. Elle avait cette détermination dans le regard, cette force, comme si elle s'ordonnait à elle-même d'être parfaite dans chaque mouvement, chaque détail.
Il avait été foudroyé, touché en plein cœur. Il avait su dès la première seconde qu'il était foutu, que c'était elle et personne d'autre. Il avait su tout de suite qu'il la voulait, et qu'il ne la laisserait jamais partir. Non, ça n'avait pas été facile. Elle avait du caractère, ah ça oui, un sacré caractère. Mais bon Dieu qu'il aimait ça. Il aimait tout d'elle, tout. Sa voix, son rire, son humour, sa façon de penser, ses opinions, sa douceur, sa patience, son courage, sa force, ses crises, sa présence, son sens de l'écoute. Ses qualités, ses défauts. Il était simplement fou d'elle. Il était accro, et bien accro pour le coup.
Musique terminée, pose finale, tonnerre d'applaudissements. Liam sourit, et se fraya difficilement un chemin parmi la foule en lâchant des « pardon » « excusez-moi » à droite et à gauche. Il rejoignit rapidement la sortie, et attendit patiemment. Danielle était partie en tournée presque tout l'été avec ce célèbre chanteur dont l'excitation lui faisait oublier le nom. Ils s'étaient vu, bien sûr, mais jamais plus d'un week-end. Ç'avait été tellement dur. Ils s'étaient envoyé des centaines de messages, avaient skypé, s'étaient téléphoné, bien sûr. Mais cela ne compensait qu'à moitié l'absence. Cette absence qui le bouffait, le vidait. Il venait de quitter une émission qui accueillait le chanteur en question, et Danielle avait dansé une dernière fois pour lui en direct. Elle était désormais en vacances jusqu'au mois d'octobre, ce qui leur accordait presque deux mois de répit. Deux mois où il n'y aurait qu'elle et lui. Et les gars, évidemment.
Quelques danseuses sortirent, puis ce fut le tour de sa petite-amie. Un sourire apparut directement sur son visage lorsqu'il l'aperçue. Qu'est-ce qu'il l'aimait, bordel. Elle sauta dans ses bras, il l'emmena un peu plus loin et l'embrassa longuement.
- Tu m'as manqué, bordel... dit-il en reprenant son souffle.
- Toi aussi.
- T'étais parfaite.
- Menteur.
- Je mens pas.
- Mais tu dis ça à chaque fois, dit-elle en riant.
- Parce que t'es parfaite à chaque fois. T'es parfaite tout le temps.
Elle rougit légèrement, et il eu envie de la prendre dans ses bras et de faire en sorte qu'elle y reste pour toujours. Qu'elle lui appartienne éternellement.
- T'es con, répondit-elle.
- C'est pour ça que tu m'aimes, non?
- Non, rétorqua-t-elle malicieusement.
- Ah, et pourquoi, alors ?
- Pour ton joli petit cul. Allez, le poète. On y va, déclara-t-elle de sa voix douce.
Ils entrelacèrent leurs mains, et Liam téléphona rapidement à un des gars de la sécurité pour qu'ils leur envoient une voiture. C'était plus sûr que le métro et autres transports publiques. Du moins, il savait que ça rassurait Danielle. Lorsqu'il raccrocha, une adolescente s'approcha d'eux et demanda s'il avait le temps de prendre une photo. Il accepta en lançant un regard en coin à Danielle. Elle se faisait toute petite, dans ce genre de situation. Elle n'était toujours pas à l'aise avec tout ça, cette célébrité. Ça allait bien trop vite. Parfois, il avait peur. Enfin, à vrai dire, il avait tout le temps peur pour elle. Peur qu'il lui arrive quoi que ce soit. Mais surtout, il avait peur qu'elle ait peur, qu'elle n'arrive plus à gérer la pression, les fans, le harcèlement, les questions, les photos personnelles d'elle et de ses amis retrouvées sur différents sites, ou plus étrange encore, les photos d'elle dans des endroits publiques prises en cachette par des adolescentes. Qu'elle décide de tout quitter, de le quitter. C'était bel et bien ce qui effrayait le plus Liam Payne. Il lui avait déjà fait par de tout cela, et elle l'avait rassurée des centaines de fois en lui répétant que jamais, jamais elle ne le laisserait tomber, qu'elle était assez grande et forte pour s'occuper de tout cela sans que leur relation en pâtisse. Il s'en voulait tellement, de lui faire subir tout ça. Et parfois, il se demandait si leur relation n'aurait pas été plus facile s'ils l'avaient vécu en ayant une vie ordinaire. Et parfois, il se demandait ce qu'il aurait fait s'il ne l'avait pas connue.
C'était elle, c'était lui. C'était eux, eux contre les obstacles, eux contre le monde, eux contre tout.
Les paupières de Harry s'ouvrirent péniblement. Un mal de crâne lui arracha un gémissement de douleur. Il n'était pas dans sa chambre, et mit quelques secondes à comprendre qu'il était dans celle de Louis. Ce qui ne l'étonna pas, d'ailleurs. Depuis la fois où il s'était faufilé dans le lit de son meilleur ami à trois heures du matin, il n'était plus jamais retourné dormir dans le sien. Ils passaient presque toutes leurs nuits ensemble. Bien sûr, ça n'avait pas été la première fois, mais c'était différent. Avant, lorsqu'ils dormaient ensemble -chose qui arrivait rarement- ils ne faisaient justement rien d'autre. Ils se disaient bonne nuit, et tombaient chacun à leur tour dans les bras de Morphée. Ils ne passaient pas la moitié de la nuit à se câliner, à rire, à parler de tout et de rien. À se regarder silencieusement dans les yeux lorsqu'un rayon de lune se faufilait entre les volets pendant quelques minutes. Non, ça ils ne le faisaient pas, avant. Avant.
Il se dressa sur un coude et regarda autour de lui en constatant que Louis était déjà sorti du lit depuis longtemps. Il fit de même et failli se casser brillamment la gueule en trébuchant. Il se glissa dans la salle de bain pour prendre une douche.
Une semaine. Il restait une semaine avant la sortie du clip. Ils étaient tous à bout. Ils stressaient, vraiment trop. Ils s'efforçaient de se dire que tout allait bien se passer, que ça allait cartonner. Mais c'était plus facile à dire qu'à croire. Alors ils enchaînaient les interviews et les prestations dans différentes émissions, en tentant d'y penser le moins possible. C'était un des sujets de conversation qui revenait le plus souvent lors des presque-insomnies de Louis et Harry. Louis...
La situation n'avait pas réellement évoluée pour le bouclé. Il avait simplement décidé de cesser ses conneries, d'arrêter de se comporter comme un sombre connard avec son meilleur ami. Le châtain n'y était pour rien si Harry était... accro à lui. Obsédé par lui. Fasciné par chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Alors il avait arrêté. Il n'était plus froid, il n'était plus distant, il ne s'isolait plus. Il était redevenu Harry, celui qui riait sans cesse et pour un rien. Oui, il était redevenu ce mec là. La seule chose qui avait changé étaient bien sûr ses foutus sentiments, mais qu'y pouvait-il ? Il avait essayé. Réellement. Il avait vraiment tenté de penser à Louis uniquement comme à un ami. Mais il n'y arrivait pas, c'était plus fort que lui, et il était fatigué de se battre avec lui-même. Il ne savait pas ce qu'il se passait dans sa propre tête, pourquoi il était ainsi, mais il s'en fichait. Louis était là, et c'était le principal. Et il ne voulait pas risquer de le perdre à cause d'un délire obsessionnel qui n'allait probablement pas durer très longtemps.
Il sortit de la douche, s'habilla, et se dirigea vers la cuisine. Elle était vide. Il chercha Louis dans tout l'appartement et remarqua que la veste de son meilleur ami n'était plus accrochée au porte manteau. Il alla s'asseoir sur une chaise en attendant patiemment. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, après tout. Lou était libre de sortir sans le prévenir. Enfin merde, ils n'étaient pas non plus mariés. Harry tentait de se convaincre et de se rassurer tandis qu'une boule s'emparait de son estomac. Quelques minutes plus tard – il aurait plutôt dit une éternité plus tard – il entendit le bruit caractéristique d'une clé dans une serrure. Son meilleur ami fit son apparition dans la cuisine presque aussitôt, un grand sourire éclairant son magnifique visage et tenant deux cafés et une poche dans ses mains.
- Bonjour ! Lança-t-il joyeusement.
Harry soupira. Son estomac se dénoua enfin.
- Salut, répondit le bouclé. T'étais où ? T'aurais pu me prévenir, quand même...
- Tu dormais, mon chou. J'allais pas te réveiller. Et, je suis juste allé chercher le petit déj' parce que j'avais carrément la flemme de préparer quoi que ce soit.
Il déposa ses courses sur la table, et passa une main dans les boucles brunes encore mouillées. Une délicieuse odeur de croissant s'échappait de la poche. Ils se servirent et Harry engagea la conversation sur le temps, qui était magnifique. Une journée parfaite pour aller se balader, déclara l'aîné avec un sourire. Ils terminèrent donc leur petit déjeuner, et lorsque le brun voulu chercher sa veste, la main de son meilleur ami retint son bras doucement. Ce contact brusque fit rater à son cœur un battement, et il se retourna en regardant le châtain avec incompréhension.
- Ça m'avait manqué. Nous deux, je veux dire. Tu m'avais manqué. Pendant ta petite période bipolaire, tu sais, dit Louis avec un sourire.
Harry lui sourit en retour, tentant du mieux qu'il pouvait de cacher ce qu'il se passait réellement en lui à ce moment-là. Un mélange de bonheur et de culpabilité. Heureusement que son meilleur ami ne pouvait ni entendre ni sentir les palpitations du plus jeune.
- Je sais, Lou. Je suis désolé, tu le sais. Je me suis comporté comme un énorme...
- Haz, c'est bon, ne t'inquiète pas. Tu sais très bien que ce n'est pas grave.
- Ouais, mais bon, quand même...
- Allez, va t'habiller, curls. Le soleil nous attend ! Lâcha-t-il joyeusement avec son incroyable sourire.
Et Harry ne put s'empêcher de le contempler, éblouit. C'était ridicule, mais il se rendit compte que Louis était l'équivalent d'un soleil. Son propre soleil. Qui éclairait ses jours et ses nuits, qui éclairait les moments les plus sombres, et qui éclairait sa vie, tout simplement.
Il sourit au châtain une dernière fois et alla chercher sa veste. Oui, ça allait être une journée parfaite, il le sentait déjà.
- On se fait chier.
- C'est cool de voir que ma compagnie te rend si heureux, Zayn, non vraiment merci, j'apprécie.
- Arrête de tout dramatiser, dit le métis en levant les yeux au ciel.
- Et puis au moins ici, on est tranquilles ! Pas de fans, pas de pap's... Rien que toi et ton Nialler d'amour, si c'est pas génial ?
Zayn laissa échapper un petit rire. Génial, oui, répondit-il en souriant. Ils étaient dans une petite ruelle dans le fin fond de Londres. Étant donné que Liam était avec Danielle, et Louis et Harry s'étaient programmé une journée tous les deux, le blond et le brun avaient prévu de passer l'après-midi ensoleillée en ville, peut-être même de faire un peu de shopping. Mais une vingtaine de filles hystériques leur avaient couru après dès qu'ils étaient entrés dans le premier magasin. Ça leur avait légèrement fait passer l'envie. Ils avaient sprinté comme ils avaient pu, Niall battant royalement Zayn qui crachait ses poumons derrière lui. Puis ils étaient arrivés dans cette étrange ruelle déserte, et visiblement, ils avaient semé les fans. Mais ils ne voulaient pas prendre le risque de retourner en ville, pas sans taxis ou au moins un garde du corps. Alors ils attendaient, ils ne savaient pas vraiment quoi, mais ils attendaient quand même. Ils tentaient de profiter du soleil.
- Bon ben... En rentrant, on pourra raconter aux gars qu'on s'est fait courser par une centaine de nana !
- Elles étaient même pas vingt, Zayn.
- Ouais, mais on s'en fout de ça. On peut toujours enjoliver la réalité, non ?
- Enjoliver ? Reprit Niall en haussant les sourcils. Depuis quand tu utilises des mots comme ça, toi ?
- Des mots comment ? Soupira le pakistanais.
- Euh... des mots... évolués ?
- T'es trop con, sourit-il. Ça doit être ça, le début de la gloire... Être harcelé sans cesse, dit le brun en imitant une voix de fille pleurnicharde.
Niall éclata de rire. Ils restèrent encore quelques instants, puis Zayn prit son téléphone et composa le numéro d'un des garde du corps avec qui ils s'entendaient plutôt bien.
- Merde, cet endroit est tellement paumé que j'ai pas de réseau... Va falloir aller dans un magasin.
Ils longèrent la ruelle et tombèrent sur un magasin d'antiquités, sombre, mais qui était quand même ouvert. Ils entrèrent dans la boutique vide et un drôle de son retentit lorsqu'ils ouvrirent la porte en verre. L'intérieur était assez étrange, plusieurs rayons remplissaient le magasin, comme dans une bibliothèque, et des accessoires tous plus vieux les uns que les autres ornaient des étagères poussiéreuses. Des toilettes se trouvaient à leur gauche. Les deux chanteurs se regardèrent en haussant les sourcils.
- C'est glauque, mec... murmura Zayn.
- Assez, ouais... t'as du réseau ?
- Ouais, répondit le brun après un rapide coup d'oeil.
- Téléphone à quelqu'un, ça m'éclate pas vraiment de rester ici.
Le métis ne se fit pas prier, et passa rapidement son coup de téléphone. Il donna le nom du magasin et tenta d'expliquer l'emplacement de la ruelle, puis raccrocha.
- Bon, ils arrivent dans dix minutes. Je reviens, déclara le brun en se dirigeant vers les toilettes
- Grouille toi, marmonna le blond.
Zayn lui fit un clin d'œil et disparu derrière la porte. Niall regarda autour de lui, et se rapprocha des objets. Il les examina, peu intéressé, tenté par l'idée de les toucher, mais il se dit qu'il ne valait mieux pas. Il farfouillait parmi les rayons, les étagères. Cette boutique dégageait une atmosphère étrange... et puis, où était le vendeur, le propriétaire ? Le son et le claquement de la porte retentirent brusquement, faisant sursauter l'Irlandais. Il se retourna pour voir qui était rentré, mais ne vit personne. Il fronça les sourcils et s'éloigna du rayon dans lequel il se trouvait.
- Y a quelqu'un ? Lança-t-il.
Comme un étrange sentiment de déjà vu. Il n'y avait pas de vent dehors, il faisait bien trop chaud, ça n'aurait donc pas pu ouvrir cette foutue porte. Il se rapprocha d'un autre rayon pour voir si quelqu'un n'était pas accroupi et caché là, l'attendant. L'angoisse s'empara de lui. Il n'y avait personne. Il continua son chemin jusqu'à un autre couloir d'étagères, mais un bruit de pas derrière lui le fit sursauter pour la seconde fois de la journée. C'était un homme barbu qui devait avoir une cinquantaine d'années. Il avait l'air blasé.
- B'jour, lâcha-t-il. Qu'est-ce que j'peux faire pour vous ?
- Euh... Je...
L'Irlandais était trop perturbé pour formuler une phrase cohérente.
- Vous êtes rentré par où ? demanda-t-il tandis que l'homme haussait un sourcil.
- Par derrière. Mon appart' se trouve là-bas. Eh, mais vous êtes pas le mec d'x factor, vous ?
- Euh... si.
- Ma fille est fan de vous. Ça vous dérange de signer un autographe, ou un truc du genre ?
- Pas du tout, sourit le blond, l'estomac toujours noué.
Zayn sortit des toilettes à ce moment-là, et les yeux du vendeur pétillèrent, il marmonna quelque chose qui ressemblait vaguement à « quand elle va voir ça, 'va être trop contente... ». Il prit une photo des deux chanteurs qui lui expliquèrent ensuite qu'ils n'allaient pas tarder à partir. Le garde du corps arriva justement, faisant retentir encore une fois ce son étrange. Ils saluèrent l'homme et s'en allèrent. Niall lança un dernier coup d'oeil en arrière. Ils grimpèrent ensuite dans une voiture aux vitres teintées.
- Ben, qu'est-ce qui t'arrive ? demanda Zayn.
- Hein ? Répondit le blond, perdu dans ses pensées.
- On dirait que t'as vu un cadavre, mec, lâcha son meilleur ami en riant.
- L'endroit était trop glauque pour moi, on va dire, dit Niall en faisant un demi sourire.
Il entendit son ami parler pendant tout le trajet mais ne réussit pas une seule fois à se concentrer sur ses paroles. C'était ridicule. Depuis son escapade pendant la nuit, il avait été hanté par quelques cauchemars. Toujours cette fille, celle avec la capuche noire. Le blond se réveillait toujours en sursaut et mettait plusieurs minutes à s'endormir. Il n'avait parlé ni de ses terreurs nocturnes, ni de sa ballade aux gars. Tout d'abord parce qu'ils l'auraient démonté d'être parti si tard dans la nuit, seul. Et surtout parce qu'il n'avait pas envie de leur expliquer qu'il faisait des rêves pathétiques dignes d'un gamin de sept ans. Il délirait probablement, de toute façon. C'était sûrement la fatigue, et il voyait le mal partout. Mais cette porte s'était ouverte toute seule, c'était tellement étrange... Il secoua la tête et s'ordonna d'arrêter. Niall Horan n'était plus un gosse. Il devait arrêter ces conneries. Il flippait pour rien. Il décida donc de se forcer à oublier tant la nuit de sa ballade que cette foutue porte qui s'était probablement ouverte à cause de quelque chose. Voilà. Aucune raison de stresser. Tout allait bien. Tout allait bien, pas vrai ?
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