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Chapitre II

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Message  Sniezde (admin) Mar 21 Aoû - 10:53

AUTEURS : Fabu-Louis

More Than This
Chapitre II
"I'm broken / Do you hear me / I'm blinded / Cause you are everything I see"



Harry n'était même pas trop sûr de vouloir aller dîner avec eux. L'idée de passer toute une soirée en compagnie d'Aaron lui était insupportable, alors l'imaginer avec Louis... Mais comment refuser quelque chose à Louis Tomlinson ? Il irait à ce foutu dîner pour ne pas avoir l'air trop puéril ni trop ingrat. Il irait, mais qu'ils ne s'attendent pas à ce qu'il soit de bonne compagnie. Il se prépara sans enthousiasme et cela lui prit beaucoup moins de temps que plus tôt dans la journée. Il lui semblait que déjà, trop de temps avait passé depuis ce matin, quand il se demandait si Louis le trouverait élégant. Quel abruti. Comme si Louis en aurait eu quoi que ce soit à faire.

"Je sors.
- Tu vas chez Lou ?
- Oui.
- Ça va aller ?
- Pourquoi ça n'irait pas ?
- T'avais pas l'air très bien tout à l'heure...
- Écoute Zayn, laisse tomber, d'accord ? J'y vais c'est tout.
- Ok... A plus tard.
- C'est ça."

Harry claqua la porte derrière lui et regretta presque aussitôt de donner raison à Zayn. Non tout n'allait pas très bien, et non tout n'allait pas bien se passer. Il ne cessa de se le répéter quand il arrêta le taxi, quand il donna l'adresse de Louis, et d'Aaron maintenant, quand il paya le chauffeur, quand il s'arrêta devant la porte, incapable de frapper. Que faisait-il ici ? Tout ceci n'avait aucune logique. Tout allait tellement vite. Ce mec était à peine arrivé que déjà ils s'installaient ensemble. Pour combien de temps ? Comptait-il seulement chercher un appartement ? Ou est-ce qu'ils étaient déjà déterminé à mener une petite vie de couple bien rangée au mépris du groupe et de leur amitié ? Il se dit qu'il allait peut-être un peu loin. Ni Danielle ni Perrie n'avait jamais mis en péril le groupe, et Liam et Danielle vivaient ensemble depuis quelques temps maintenant. A vrai dire, il ne savait rien, et la seule façon d'en apprendre plus était de franchir cette porte et d'affronter une réalité qu'il redoutait. Tout était entre les mains de Louis, il en avait toujours été ainsi et c'était d'autant plus vrai à l'instant où il appuya sur la sonnette.

"Harry !
- Hey...
- Entre, Aaron allait justement partir.
- Partir ?
- Oui, il avait une soirée avec des amis qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Un peu comme moi en fait. J'étais juste en train de lui faire un topo histoire qu'il ne se laisse pas aller dès le premier soir.
- Je vois.
- Tiens, donne moi ta veste, installe-toi. J'adore ta chemise."

Harry ne put s'empêcher de sourire à cette remarque. Après tout, Louis n'avait pas changé, c'était peut-être ce qui faisait le plus mal. Avait-il ce genre d'attentions pour Aaron ? Il était sûr que oui.

"Harry, c'est ça ? J'ai beaucoup entendu parler de toi. D'ailleurs, c'est valable pour Louis aussi, pas de verre ce soir hein ?
- C'est ça. Moi non, c'est marrant. Et oui, merci, je ne suis pas inconscient."

Mais pour qui il le prenait cet abruti ? Il connaissait Louis depuis bien plus longtemps que lui et se souciait sûrement bien plus de sa santé que ce poseur !

"J'y vais, à tout à l'heure, et pas de bêtises hein ?"

Pauvre con avec ses airs de "j'aime tout le monde, aimez-moi." Louis gloussa et Harry détourna le regard quand il posa ses lèvres sur celles d'Aaron. Il ne regarda Louis que quand la porte eut claqué. Il avait posé devant lui deux verres et une bouteille de vin. Harry lança un regard déconfit à son ami qui ne pût se retenir plus longtemps de rire.

"T'es con.
- Ça va je peux encore me permettre de faire des blagues non ?
- C'est peut-être encore un peu frais tu crois pas ?
- Frais pour toi, mais après les séances de thérapie de groupe et de sevrage intensif, l'alcool n'a plus aucun secret pour moi !
- Je t'admire de pouvoir plaisanter de ça.
- Rooh ça va, je suis pas mort ! Et puis tu me connais, je suis comme ça.
- Si tu le dis."

Il y eut un malaise qui ne dura qu'une fraction de seconde, juste le temps pour chacun de réaliser que la distance entre eux n'avait pas tout a fait disparue. Ils savaient qu'il leur faudrait encore des heures de discussion et des habitudes à retrouver pour qu'ils ressentent à nouveau le lien qui avait pourtant été si fort avant le départ de Louis. Harry déboucha la bouteille de vin pendant que Louis revenait de la cuisine avec une bouteille de Coca. Ils trinquèrent à son retour, à Aaron, à ce changement qu'ils avaient tant attendu. Pourtant Harry ne se sentait pas aussi soulagé qu'il aurait dû l'être. La satisfaction de voir son plus cher ami de nouveau en forme était inévitablement altéré par cette rencontre. Et d'ailleurs, il ne pouvait s'empêcher d'attendre avec impatience le moment où il lui en parlerait. Il avait ce désir malsain de tout vouloir savoir sur les sentiments qui avaient transportés Louis. Connaître Louis de nouveau amoureux éveillait en lui un sentiment nouveau, une adrénaline inexplicable qui accélérait les battements de son cœur.

"Alors, s'en est où ? J'ai eu un peu de vous nouvelles, mais on vit tout comme à travers un voile quand on est loin. Surtout à la clinique. On est pas mal coupé du monde.
- Ça va, ça a surtout été une succession de concerts et les questions sur la préparation du nouvel album. On t'attendait justement pour commencer ça.
- Une chance que je sois pas resté trop longtemps alors.
- Bien assez. Mais quoi qu'il arrive on t'aurait attendu.
- Tu sais comme moi que ce n'est pas vrai. Mais merci.
- Peu importe, on en parlera avec les garçons, ils seront sûrement plus bavards que moi sur le sujet. Tu sais moi quand t'es pas là... Mais toi, raconte...
- Moi..."

Il eut un sourire, quelque chose à la fois de douloureux et d'étincelant. La boule dans la gorge de Harry gonfla un peu plus, le rappelant à la violence de ce que Louis avait vécu.

"Comment te dire... Je crois que tout les addicts à n'importe quelle substance auront le même discours que moi. Au début, les jours s'allongent, les règles sont floues, on te les martèlent à longueur de temps. Pas de portable, pas d'iPod, pas de verre, extinction des feux à 9h, aucun objet coupant, à vrai dire, on est pas si loin de la prison. Et puis, le temps reprend sa course, la vie reprend ses droits, mais les journées se ressemblent toutes. On se souvient de ce qu'on a laissé derrière, on se souvient qu'on voudrait boire, on s'apprête même à le faire et on réalise au dernier moment qu'on ne peut pas, pas parce qu'on a pas le droit, mais parce qu'on n'a pas techniquement la possibilité de le faire. Je peux t'assurer qu'à ce moment là, les premières semaines je veux dire, si on m'avait proposé un verre je l'aurais accepté sans aucune hésitation. Même en sachant que ça allait ruiner tout les efforts de ces derniers temps. On vit dans un brouillard permanent, on ne voit personne, on n'entend rien. On est enfermé dans notre certitude que ce serait plus simple si on nous accordait ce qu'on demande. Ça commence par l'alcool bien sûr, et puis ce sont des détails, on veut récupérer des objets qui symbolisent notre vie d'avant, une façon de se rassurer, de retrouver une identité. C'est peut-être dur à imaginer, mais justement, l'addiction avait pris le pas sur ce qu'on était. Et puis un jour, il y a un sourire, et je ne crois pas que le principal soit qu'on rencontre quelqu'un, mais qu'on soit de nouveau capable de s'ouvrir aux autres. Il était arrivé après moi, je n'aurais pas su dire combien de temps mais lui semblait moins atteint par tout ça. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite, mais lui m'a reconnu. Il est venu d'emblée vers moi et Dieu merci c'était à un moment où je commençait à manquer terriblement de compagnie.
- Je serais bien venu, si j'avais pu.
- Tu l'as déjà dit ça Harry, et encore une fois, comment tu aurais pu ? Je connais les conditions des tournées et je sais à quel point c'est compliqué de se libérer pour quoi que ce soit. Et puis j'étais entre de bonnes mains. Je crois que le mieux était encore que je ne vous vois pas... Que je ne te vois pas. Sinon j'aurais voulu rentrer immédiatement."


Le cœur de Harry manqua un battement. C'était typiquement le genre de chose qu'il crevait d'envie d'entendre, et qui lui broyait le cœur. Un côté un peu maso, peut-être, qu'il ne s'expliquait pas vraiment.

"Quoi qu'il en soit, on a commencé à pas mal discuter. Il me racontait un peu ce qui n'allait pas chez lui, ses "dysfonctionnements" comme il les appelait. Moi je lui ai parlé de toi, il faut dire que tu étais ce qui me manquait le plus là-bas."

Il rit doucement en lui demandant de ne rien dire aux autres. Il avait parfois cet air de parfaite innocence qui faisait de lui le plus touchant des hommes.

"Forcément, avec tout ça, on a finit par se rapprocher. C'était assez logique et pourtant ça nous est tombé dessus comme ça. Je sais, c'est un cliché pas vrai ? C'était vraiment quelque chose, de se retrouver en face de quelqu'un qui te comprend en totalité. Pour qui tu n'as aucun secret, je veux dire, on avait pas grand chose à faire là-bas. Bien sûr, il y avait des activités pour nous occuper, nous changer les idées, mais on passait la majeure partie de notre temps à discuter, à faire le point, à refaire le monde. On se connaissait par cœur alors qu'on ne se connaissait que depuis quelques mois. Ça s'est fait naturellement...
- Il va rester ici longtemps ?
- Ici ? Chez moi ? Bien sûr, aussi longtemps qu'il le voudra.
- Mais...
- Mais quoi ? Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
- Je sais pas, tu le connais pas ce mec...
- Je suis en train de t'expliquer le contraire, Harry.
- Oui je sais, y'a le contexte, la souffrance partagée, les souvenirs tout ça... Mais enfin maintenant que vous en êtes sortis, c'est pas un peu différent ? Vous avez chacun votre vie.
- Je ne vois pas en quoi c'est différent. Et puis être en couple, c'est partager nos vies non ?
- Oui je suppose. Je trouve ça juste un peu rapide. C'est une situation particulière, vous ne pouvez pas savoir si ça marchera maintenant que vous êtes dehors.
- On ne va pas s'interdire d'essayer pour autant si ?"

La voix de Louis était froide, coupante. Une voix que Harry ne lui connaissait pas. Il avait dépassé les bornes, mais il s'en foutait. Le vin lui montait à la tête et il avait envie de hurler.

"De toute façon tu ne comprends pas."

Il vit rouge. C'en était trop. Il avait envie de le secouer, de lui ouvrir les yeux. Ce type n'était rien, il n'était personne. Il ne connaissait pas Louis comme lui sous prétexte qu'il avait été accro à une merde quelconque. Lui aussi en était capable, de prendre de la coke à tout va et finir en clinique. Ce n'était pas si simple d'attraper Louis Tomlinson. Ça n'aurait pas dû être si simple.

"C'est ça, t'as raison, je comprends rien, je suis qu'un connard qui ne connait rien à la vie. Ça a toujours été le cas de toute façon, pas vrai Louis ?
- Mais de quoi tu parles enfin ?
- Mais de ça, de cette cure, de ces problèmes dont tu m'as jamais parlé, de toi, de nous ! Merde quand on a appris que t'étais alcoolique je suis tombé de tellement haut ! J'avais rien remarqué ! Tu te rends compte ? Moi, ton meilleur ami, j'étais tellement repu de ma notoriété, tellement aveuglé par le bonheur de nous voir réussir tous ensemble ! Et toi t'étais là à détruire ta vie et en même temps comment j'aurais pu comprendre ? Tu m'as rien dit !
- Y'avait rien à dire, c'était comme ça Harry, j'avais aucune envie de gâcher ton bonheur, j'ai voulu m'en sortir seul. J'ai eu tort d'accord, mais c'était pas une raison pour vous laisser vous enfoncer avec moi.
- C'est à ça que servent les amis non ?
- Ne sois pas idiot, bien sûr que non.
- Au moins j'aurais eu l'impression de partager ça avec toi.
- Mais on a partagé bien plus, Harry. On a partagé le positif, on a des bons souvenirs tous les deux, et ça compte plus, plutôt que de s'apitoyer. On peut être fiers de ce qu'on a été.
- De ce qu'on a été ?!
- C'est pas ce que j'ai voulu dire.
- En attendant, c'est pas moi qui partage ton lit."

Louis avait les muscles tendus. Il avait bien senti que la situation dérapait, mais il n'avait pas su comment l'arrêter. Ça lui faisait peur, en fait, c'était Harry qui lui faisait peur avec ses insinuations, ses mots plus haut que l'autre. Il avait perdu le contrôle et regrettait maintenant d'avoir laissé la colère envahir son ami. Harry avait toujours été possessif et il ne pouvait pas dire que ça ne lui plaisait pas. Un ami aussi loyal que lui ne devait pas se trouver à tous les coins de rue. Mais il avait dépassé les bornes. Louis s'était attendu à un soutien, il avait sincèrement pensé qu'il se réjouirait pour lui. Et cette croyance s'écroulait, comme tout le reste. Il n'avait plus envie de se battre, il avait fait ça bien assez de fois pendant six mois. La bouteille de vin sur la table basse avait des allures de séductrice et il s'empressa d'aller la ranger dans la cuisine. Un instant, Harry tressaillit en le voyant se jeter sur elle avec autant d'empressement et il se dit même avec un air coupable qu'il aimerait avoir à la lui arracher des mains. Mais il n'eut pas besoin, l'évier de la cuisine avala ce qui restait de la bouteille dans un bruit peu ragoûtant. Louis s'appuya au dessus de l'évier, les yeux fermés et la respiration haletante. Pourtant, Harry n'arrivait pas à s'en vouloir. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, sans savoir quelle attitude adopter. Ça ne se passait décidément pas bien du tout. Harry entendit la serrure cliqueter et il se dit avec une rancœur décuplée que ce merdeux avait déjà une clé de l'appartement.

"Bonsoir vous deux !"

L'ambiance morose tomba sur les épaules d'Aaron comme une enclume. Il hésita un instant à faire remarquer qu'une soirée de retrouvailles ne se déroulait en générale pas comme ça, mais se garda bien de faire un quelconque commentaire, de peur d'être indélicat. Louis se reconstitua un visage enjoué et en quelques secondes, la dispute qui venait d'éclater semblait ne plus être qu'un vague souvenir.

"Hey toi, alors comment c'était ?
- Super, et vous ?
- On ne peut mieux."

Harry fit un sourire grinçant et Louis ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.

"Et d'ailleurs, pour garder intact toute la joie partagée ce soir, je préfère partir maintenant ! On ne sait jamais.
- Il est tard, tu peux dormir ici, si tu veux. Tu pourras au moins partager mon canapé.
- Tu te moques de moi ?
- Pas le moins du monde. Je suis toujours sérieux quand je propose mon canapé à quelqu'un.
- Ce "quelqu'un" se voit malheureusement dans l'obligation de refuser. Il ne voudrait surtout pas être de trop à la table du petit déjeuner. J'apporterai les croissants une autre fois. Sur ce, messieurs."

Il prit son manteau avec toute la violence que lui permettait ce geste et rejoignit la porte bruyamment. Il la claqua derrière lui et Louis soupira. Aaron ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, n'importe quoi qui puisse combler ce silence inconfortable. Mais rien ne vint, et Louis avait de toute façon déjà un pied dehors. Il referma le battant en douceur et s'approcha de Harry.

"Je ne comprends pas comment les choses ont pu dégénérer à ce point.
- Tu te poses encore la question ?
- Là, je t'avoue que oui.
- Quelque chose a dû déconner quelque part. Je veux dire, l'engrenage s'est détraqué, ou je ne sais quoi. Je t'ai tout dit, à toi de voir.
- Les choses n'ont jamais été mécaniques entre nous, et tu ne m'a rien dit du tout. Il n'y a pas eu de non-dit ce soir.
- Mon taxi arrive.
- Non il n'arrive pas.
- Tu vas attraper froid.
- Donne moi ta veste, si ça t'importe tellement."

Harry contempla un instant son blazer, et ricana imperceptiblement. Toute cette histoire était idiote.

"Tiens, prends en soin. Je vais marcher un peu, tu me la rendras plus tard.
- Laisse tomber la marche, le voilà, ton foutu taxi.
- Bonne nuit alors.
- Quand est-ce que je te revois ?
- Quand One Direction aura besoin de nous.
- Je vois. Au revoir, Harry."

Harry ouvrit la portière et s'engouffra dans la chaleur du véhicule. Il adressa un signe à son ami par la fenêtre entrouverte, puis s'enfonça dans le cuir des sièges.

Ç'avait été un désastre.
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