Chapitre XVI
Communauté Larry Stylinson :: Les fictions de la communauté :: Les fictions de la communauté :: The Call
Page 1 sur 1
Chapitre XVI
THE CALL
écrit par http://the-call.skyblog.com
Chapitre XVI
♫Espoirs♫
♫Espoirs♫
Les couloirs de l'hôpital étaient déserts. A l'intérieur de ceux ci, régnait une forte odeur de formol qui tournait le tête du rare patient encore debout à cette heure avancée. Harry errait entre ces murs, cherchant le sommeil qui, il le savait, ne viendrait pas tout de suite. Jusqu'au bout, il avait espéré que Louis allait pouvoir passer la nuit ici, c'était peine perdu. Célébrité ou pas, aucun traitement de faveur ne lui avait été accordé et, maintenant, il avait peur. Cet établissement lui faisait froid dans le dos.
Il posa ses yeux sur les murs en se croyant dans un mauvais jeu vidéo, duquel pourrait sortir des zombies des extrémités des couloirs. Un bruit derrière lui le fit sursauter et il retrouva son calme en constatant que ce n'était que la machine a café du couloir qui se réinitialisait. Sa ballade nocturne touchait à sa fin, mais il ne voulut pas gagner sa chambre tout de suite. Il marcha donc à une vitesse bien plus que ralentit. Cependant, il ne mit que cinq petites minutes avant de se retrouver devant son seuil. Il souffla un grand coup et entra dans la pièce, avant de repousser la porte derrière lui.
En plus de dormir seul, Harold pris conscience qu'il n'allait pas pouvoir dormir nu ici, alors que c'était bien l'un de ses seuls plaisirs nocturnes. Il retira uniquement le pantalon de jogging adidas, qui s'accrochait à sa taille comme il le pouvait, et se dirigea vers la fenêtre. Il contempla le clair de lune, alors que des milliers de questions l'envahissaient... Et toutes concernaient la même personne; Louis. L'avoir senti si proche de lui aujourd'hui, avait été comme une renaissance. Le bouclé s'était laissé aller au gré de ses envies, ne pensant plus aux conséquences le temps d'une journée, et ça lui avait réussi. Du moins, temps que le mécheux avait été là. Depuis, le vide et la douleur reprenait le dessus.
Harry savait que s'il était arrivé ici, et dans cet état, c'était à cause de cet amour. Il savait également, que c'est cet amour qui lui avait fait perdre l'envie de se battre. Et pourtant, il était toujours autant partagé. Recommencer à tisser au moins une petite distance ou recréer cette proximité entre eux dès demain, quitte à en souffrir? A chaque seconde qui défilait, Harry changeait d'avis sur la question. Il était perdu, tout simplement perdu. Et, alors, une troisième solution s'imposa à lui. Et s'il cessait tout simplement de se battre? Peut-être que se laisser couler serait plus facile, pour tout le monde...
Il détacha ses yeux de l'astre lumineux et parti en ne fermant même pas ses volets, préférant garder un visuel sur la lune qui règne en maîtresse dehors. Le bouclé passa aux toilettes rapidement, avant de prendre possession de ses draps. Il s'y senti mal, tout seul, dans ce lieu encore inconnu et vit un mal de crâne l'envahir. Il se maudit, une nouvelle fois, d'avoir eu la négligence de tomber amoureux, puis d'en être arrivé à un tel stade pour un simple garçon. Il sourit faussement, se faisant penser à une pucelle en chaleur; il se trouvait pathétique. Ses paupières se clorent et il sentit son ouïe se développer suite à ce geste. Il lui sembla entendre tout les bruits alentours et il en pris une nouvelle fois peur. Il n'y avait pas le bruit de la télé de Niall, pas celui du jeu vidéo sur lequel se battaient Zayn et Liam et il n'entendit pas non plus le bruit de la respiration posé de Louis à côté de lui. Il tourna la tête inconsciemment, s'attendant à trouver, comme dans un rêve, le châtain posé près de lui malgré tout. Mais il retient un cri et ouvrit les yeux brutalement suite au visage féminin entouré de cheveux blond qu'il venait de voir. Il se leva rapidement, passant son visage sous l'eau glacé. Comment Lyna pouvait-elle l'avoir suivit jusqu'ici? « C'est impossible, ce n'est que ton imagination. » ne cessait-il de se répéter. Ses cauchemars s'étaient apaisés, à un tel point qu'il était arrivé au stade où il disait ne plus en faire du tout. Pourtant, ses doutes, ses peurs et sa solitude de ce soir resurgissaient sous la forme de la plus grande frayeur qu'il n'ai jamais eu. Il respira bruyamment et se battit contre son subconscient pour se coucher et lutter pour s'endormir sans autre dégât. En fermant les yeux, il se mit en tête la seule image capable de masquer la récente vision qu'il avait eu, Louis. Harry vit ses yeux couleur océan, la mèche trop longue qu'il avait dans la nuque, le mouvement de ses cheveux devant son front, le coin de sa bouche sourire doucement. Oui cet endroit lui faisait peur, mais il savait qu'il ne serait pas seul pour en sortir. Si du moins, il comptait essayer d'en sortir un jour.
*__*
Comme il s'y était attendu, Louis n'avait pas eu le droit d'entrer à l'hôpital hier au soir, du moins pas d'y rester. A 9:00pm, une infirmière les avaient prié de quitter la chambre de son ami, sa famille et lui. En effet, les Styles étaient restés jusqu'au bout, ces derniers devant repartir pour Holmes Chapel dès le soir-même. Louis avait vu le désespoir se dessiner dans les yeux de son meilleur ami, mais avait malgré tout dû se résigner à partir au bout de la troisième remarque du personnel infirmier. Il aurait voulu refuser, se rebeller, mais prit conscience que cette jeune infirmière, qui n'était peut-être encore qu'élève, se contentait simplement de suivre les règles et n'y était absolument pour rien. Alors il avait quitté son curly, résigné à ne pas lui montrer sa déception, puis avait rejoint leur appartement en taxi. Ils ne pouvaient prendre le risque de venir ici avec un chauffeur ou autre, les déplacements auraient paru trop suspects et il fallait cacher l'hospitalisation longue d'Harry autant qu'ils le pouvaient des médias. Une fois rentré, ceux que Louis considéraient comme des frères depuis des mois déjà, l'avaient forcé à passer la soirée avec eux, devant un film. Évitant ainsi au mécheux de penser au fait qu'il avait laissé seul cet homme qui suffisait à le faire se sentir bien.
Louis avait décidé d'être là pour Harry dès son réveil et avait forcé les garçons à faire de même. C'est donc dès 10:00am qu'ils arrivèrent à l'hôpital et le plus âgé du groupe ne prit même pas le temps de demander une autorisation pour gagner la chambre qu'il avait déjà visité seul la veille. Un sourire étira ses lèvres lorsqu'il vit celui qui avait pris place sur les lèvres du bouclé en le voyant.
« Ta nuit s'est bien passé beau gosse? demanda-t-il en déposant un baiser sur sa joue.
- Pas vraiment non, c'est froid, moche et j'étais tout seul; appuya Harry, sans pour autant parler de sa vision de Lyna. Je n'aime pas être ici...
- Je sais Hazza, mais tu partiras vite; je t'aiderais à sortir de là.
- Et nous aussi. » s'exclamèrent les trois nouveaux arrivants, refermant la porte derrière eux.
Ils se sourirent tous, mutuellement, puis démarrèrent discussions diverses et éclats de rires. Tout était bon moyen pour se vider la tête et arrêter de penser à l'endroit dans lequel ils étaient. Ils voulaient juste permettre à leur cadet de sourire et de ne pas trop se focaliser sur son problème. Près de trois heures passèrent ainsi, sans que personne ne viennent les déranger. La chambre qu'avait intégré le bouclé était un véritable capharnaüm. Des bouteilles d'eau, vides ou pas, jonchaient le sol; des dizaines de cadavres de feuilles entouraient la poubelle et d'autres trônaient sur les différents meubles présents. Ils avaient profité de leur temps libre pour mettre de nouvelles idées pour le groupe en place, des ébauches de morceaux, de compositions... L'on aurait presque pu se demander ce que ces cinq jeunes hommes faisaient ici. Mais soudain, en voyant le regard du bouclé se voiler, il fut moins difficile de distinguer lequel d'entre eux pouvait avoir des soucis, ni même de deviner lequel. Il suffisait de bien regarder ce qui traversait le regard de ce jeune homme aux boucles brunes; puis de s'attarder quelque peu sur ses membres, pour comprendre. A cet instant, l'infirmière que Louis avait croisé la veille au soir refis son apparition, accompagnée d'un médecin et d'un plateau repas.
« Mr Styles, messieurs; salua le médecin d'un signe de tête. Comment s'est passé votre première nuit parmi nous?
- Désagréable; grimaça l'intéressé.
- Vous m'en voyez désolé, et plus encore par ce qu'il s'en va suivre.
- Je ne vais quand même pas devoir manger ça? demanda Harry, qui avait compris dès qu'il les avaient vu entrer.
- J'en ai bien peur, même si je doute que votre corps saura l'accepter.
- Il n'y a pas de danger, non.
- Votre guérison se jouera aussi par votre mental Mr Styles. Si vous partez avec l'idée que la nourriture ne passera pas, votre estomac ne la digérera pas plus. Vous devez réussir à être optimiste, à avoir l'envie d'aller mieux, ou rien ne s'arrangera; dit le médecin, très sérieusement. Messieurs, si vous voulez bien sortir le temps du repas s'il vous plait. Ce sera plus simple pour lui, comme pour vous. »
Les adolescents acquiescèrent et sortirent en s'excusant au près du médecin. Il s'apprêtèrent à rejoindre la cafétéria mise à disposition des visiteurs, profitant de cet instant pour pouvoir également se restaurer, tout en étant loin de Harry et de sa répulsion de la nourriture; mais ils furent retenu par la jeune infirmière qui sortit de la chambre à son tour.
« Excusez-moi; les interrompit-elle. Il refuse de manger si l'un d'entre-vous n'est pas présent. »
Ce fut plus fort qu'eux, ils soupirèrent gentiment. Le bouclé ne changerait jamais, ses caprices avaient toujours leurs places, hôpital ou pas. C'est sans aucune hésitation que Zayn, Niall et Liam se reculèrent près à repartir, poussant ainsi Louis à leur devant. Le mécheux ne se fit pas prier et fit un pas vers l'étudiante.
« En fait; poursuivit-elle, il souhaite une personne en particulier. Louis?
- Oui, oui; c'est moi; sourit le jeune homme qui, instinctivement, y serait allé de lui-même. Je viens vous rechercher tout à l'heure les mecs.
- Prends ton temps, mon estomac crie famine.
- Je ne m'en serais pas douté Niall, vraiment pas douté; rigola Louis.
- Force le à manger s'il le faut; indiqua Liam, souriant, mais inquiet pour son ami. Et dit lui que s'il refuse, je lui envoi le méchant Zayn.
- Pourquoi moi? s'étonna le pakistanais.
- Parce que tu es celui qui serait le plus susceptible de lui faire mal. »
Sa remarque ne s'étant pas voulu blessante, mais juste taquine, Liam ne remarqua pas tout de suite le mal qu'il avait fait au métis. Il tourna donc naturellement le pas pour rejoindre le restaurant, laissant Hazza et son âme-sœur se débrouiller entre-eux. A peine furent-ils arrivés tous les trois dans ce réfectoire, qu'ils ne purent que remarquer une chose, le désert. Il n'y avait aucune table d'occupé, pas même une personne seule, c'était totalement vide. Liam alla leur acheter de quoi manger et lorsqu'il revint, Niall les quitta rapidement prétextant avoir un appel urgent à passer. Le mécheux sourit, se disant qu'il s'agissait peut-être de la fameuse conquête dont Louis leur avait parlé l'avant veille. Et il l'espérait pour l'Irlandais, il méritait d'être heureux et de trouver quelqu'un de bien. Le souci de cette situation, fut son face à face silencieux avec Zayn et lorsque Liam s'en aperçu, son ventre se tordit brutalement. Le pakistanais et lui ne s'étaient pas retrouvés une seule fois seuls depuis cette fameuse nuit et le froid entre-eux ne s'était pas réellement dissipé. L'accident d'Harry les avaient rapprochés, mais seulement un court laps de temps qui s'était vu stoppé dès l'annonce de l'amélioration de l'état du bouclé. Pourtant, le groupe en lui même n'en souffrait pas. Zayn et Liam avaient assez de maturité pour ne pas laissé leur différent empiété sur leur relation globale et se parlaient donc, indirectement, lorsqu'il le fallait malgré tout. Aucun d'eux n'ouvrit la bouche, et, pourtant, l'un comme l'autre en mourrait d'envie. La tension était présente, mais un nouveau sentiment s'empara de Liam, la colère. Il abattit son poing sur la table de la cafétéria, faisait sortir Zayn de sa léthargie.
« Tu comptes m'éviter encore longtemps? Passer le restant de ta vie sans ne plus jamais m'adresser la parole? Tu as quel âge Zayn, merde!
- C'est à moi que tu demandes ça; s'emporta alors le brun, à son tour. Qui s'est tiré après avoir pris son pied? Lequel d'entre nous est le gamin dans l'affaire?
- Harry faisait une crise d'angoisse dans la pièce d'à côté! Et tu es bien placé pour savoir que grâce à Ruth, je m'y connais dans ce domaine. J'aurai du faire quoi? Le laisser crever en attendant que tu te réveilles? Désolé d'avoir préféré sa vie à ton humeur; haussa le châtain, alors que ce n'était pourtant pas dans ses habitudes.
- ...
- Tu vois, tu ne sais même pas quoi répondre. Parce que tu sais que j'ai raison.
- Tu étais parti et...
- Et quoi? Tu pensais que je jouais avec toi? répondit Liam en attrapant Zayn par le col de sa chemise, le ramenant ainsi contre lui, pour être sûr qu'aucune oreille indiscrète ne puisse entendre son discours. Je t'ai fais l'amour Zayn, je ne t'ai pas passé à tabac. Est-ce que tu étais bourré ou pas? Est-ce que je te répugne ou non? Est-ce que Tu te répugnes? Je n'ai aucunes de ces réponses, mais moi je refuse de me mentir. Je l'ai fais tout en étant sobre et en en ayant réellement envie. Et tu sais quoi? Si c'était à refaire, là, maintenant, je n'hésiterai pas une seule seconde! Parce que tu es peut-être comme un frère pour moi, tu es peut-être un homme, aussi, mais ce que j'ai pris mon pied avec toi. Comme jamais, avec personne, et que j'ai aimé ça, même si je ne comprends pas ce que ça veut dire...
- Liam... Euh... Je...
- Ne réponds pas, s'il te plait.; demanda Liam en posant son index sur les lèvres du métis. Ce n'est pas le lieu pour parler de ce genre de chose... Mais sache juste que j'aurai mal de perdre l'un de mes grands frères, extrêmement mal Zayner. La porte de ma chambre t'es grande ouverte, à toute heure, si parler te prends enfin l'envie. »
Liam lâcha le col de Zayn, avant de poser sa main sur l'épaule de celui-ci et de lui resserrer légèrement. Il quitta alors le réfectoire, préférant aller au calme dehors quelques minutes. La perche était lancé, le châtain avait fait le premier pas. Maintenant, il ne restait plus qu'à espérer que le pakistanais saurait rattraper cette perche au passage.
*__*
Ces derniers jours avaient été plus qu'éprouvant pour Niall. C'était un jeune homme tout ce qu'il y avait de plus doux et de plus sensible. Pourtant, il luttait en permanence depuis près de 72 heures, ne voulant pas montrer sa faiblesse au reste du groupe. Pas qu'il en avait honte, non, mais il voulait essayer d'être fort pour ceux qui n'arrivaient plus à l'être. Alors il avait réconforté Louis le soir du drame, puis le lendemain, et le sur-lendemain. Cette nuit, il avait même partagé son lit avec lui, sous l'insistance du mécheux. Enfin, insistance... Louis n'avait pas eu besoin de finir sa phrase que, déjà, l'Irlandais avait accepté sa requête. Il s'était contenté d'ouvrir sa couette et d'attendre que son aîné se glisse en dessous. Ils n'avaient presque pas parlé, ni même cherché à faire parler l'autre, les mots n'étant que dérisoires dans ce genre de circonstances. Le blond avait seulement attrapé la main du châtain et l'avait serré aussi fort qu'il l'avait pu. Ils n'avaient pas besoin de mots pour aider l'autre, le fait de se savoir accompagné leur suffisait.
Alors ce matin, au réveil, quand il avait revu un peu de cette joie dans les yeux du châtain, Niall n'avait pas pu lui refuser sa seconde requête. Lui aussi s'était levé aux aurores, pour pouvoir se préparer rapidement et arriver à l'hôpital dès les premières minutes de visites.
Il n'osait pas imaginer ce que cela devait être pour Harry; d'avoir pour habitude de vivre avec ses quatre frangins en permanence et d'être forcé de se retrouver seul dans un si petit espace du jour au lendemain. Le voir lui avait fait chaud au coeur, et il s'était plusieurs fois posé la question : auraient-ils réellement pu voir que le bouclé allait mal? Encore ce matin, tout en ayant conscience du problème qui le rongeait, Niall se pris à se dire que rien ne laissait voir la faiblesse de son ami. Alors il l'avait observé avec plus d'insistance qu'il aurait dû, tout en prenant bien soin de ne pas se faire repérer, et il se rendit compte. Ses fossettes étaient moins marquées, son souffle semblait s'accélérer dès les premiers rires qui sortaient de ses lèvres, son regard se voilait légèrement quand Harry sentait que sa tête le tournait à nouveau... Tant de petits signes, anodins, mais pourtant si distincts quand on savait où et comment regarder. L'Irlandais avait mal pour son ami, mais savait qu'il était fort et qu'il arriverait à s'en sortir avec leur aide, il n'en doutait pas.
Lorsque ce médecin et son élève étaient entrés dans la chambre, il avait lui aussi compris le but de leur visite. Le regard du bouclé s'était assombri et dès cet instant, Niall avait su qu'ils le quitteraient pour son repas; si repas il y avait. D'instinct, il s'était donc éclipsé dès que le docteur leurs avait demandé et avait suivit Liam et Zayn jusqu'au réfectoire. Là, le besoin de se confier et de laisser tout s'échapper était devenu trop fort et il avait prétexté avoir un appel urgent à passer. Il avait pressé les touches de son téléphone une à une, en attendant d'atteindre l'extérieur de l'hôpital, et avait porté le mobile à son oreille, dans l'espoir d'entendre une voix lui répondre. Une sonnerie, deux, trois...
« Allo?
- Eanna?
- Niall? Qu'est-ce qu'il se passe, t'as pas l'air bien?
- Quand je t'ai donné ce numéro, c'était pour que tu puisse m'appeler si tu allais mal, tu t'en souviens?
- Oui, bien sûr que je me souviens. Mais quel est le rapport avec ton appel?
- J'ai besoin que tu me renvoi l'ascenseur Eanna, vraiment...
- Je suis là, Niall, laisses-toi aller. Je t'écoute. »
De simples mots, mais qui réussirent à recentrer un minimum l'irlandais. Il s'isola du reste du monde, et déversa ses peurs et ses doutes à la jeune blonde qui se trouvait à l'autre bout du combiné. Jeune femme qui, en ce moment même, était allongé sur son lit, à écouter attentivement tout ce que pouvait lui raconter ce blondinet auquel elle n'arrêtait pas de penser.
*__*
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Mr Graams, le médecin auquel avait eu affaire Harry à Manchester, ne lui avait pas menti quand il lui avait signalé que ses premiers repas seraient sans doute difficiles. Il était agenouillé au dessus des toilettes, Louis tenant ses boucles, renvoyant le semblant de repas que son nouveau médecin lui avait imposé. Le bouclé se sentait mal, tremblant, voir honteux, mais la présence de son meilleur ami qui lui murmurait des mots de réconforts l'aidait. Au moins était-il là, et c'était le principal pour Harry en cet instant. Après être sûr que son estomac ne trouverait plus rien à renvoyer, il se releva en rinçant soigneusement sa bouche et se jeta sur son lit, encore pris de petits tremblements.
« Vous vous sentez bien? questionna le médecin, plus par principe qu'autre chose.
- Je tremble légèrement, mais ça va.
- Je vous ai déposés deux madeleines sur votre meuble, qu'il faut impérativement que vous mangiez avant ce soir, sans régurgitation. Vous pouvez prendre une bouché toute les heures ou bien tenter de les manger entièrement, mais je ne vous le conseil pas. Le but est que vous vous nourrissiez, même en petite quantité.
- Et si je n'y arrive pas? Je veux dire... Si je vomis tout? demanda-t-il, gêné.
- Si vous n'arrivez pas à garder ce semblant de nourriture, nous serons obligé de passer à une sonde Mr Styles. Qui en aucun cas n'aidera votre estomac, mais permettra au moins que vous ayez quelque chose dans le sang, tout en favorisant votre prise de poids.
- D'accord, j'essaierai que ça passe.
- Faites plus qu'essayer, ce serait encore mieux; répondit le médecin, ne sentait pas ce qu'il aurait voulu dans la réponse d'Harry. Si vous avez un quelconque besoin, nous sommes à votre disposition; sourit-il en quittant la pièce.
- Oui, merci. »
Louis, qui était resté debout à l'écart, vit le soupir de son meilleur ami et ses yeux se fermer presque instantanément. Il n'hésita pas une seconde et s'assit sur le lit près de lui, en l'entourant de ses bras, sentant le bouclé se raidir contre sa poitrine. Aucun mot ne s'échappa de leurs lèvres, ils n'en avaient pas besoin, le réconfort de leur bras leur suffisaient amplement.
« Hazza? Je me pose une question depuis avant-hier, et je n'arrive pas à y trouver de réponse; murmura Louis.
- Je t'écoute. Si je peux y répondre, je le ferai avec plaisir.
-Pourquoi est-ce que je suis garant de ton dossier médical? Je veux dire, c'est rare ce genre de chose. D'habitude, c'est uniquement la famille ou quelque chose comme ça, non?
- Je...
- Je veux la vérité, bien-sûr; sourit Louis, sentant son ami chercher un mensonge à débiter.
- Je savais que j'allais mal...
- Alors pourquoi tu n'en a parler à personne, merde; s'éleva la voix de l'aîné, sans pour autant paraître colérique.
- C'était trop compliqué...souffla le bouclé. Mais pour en revenir au dossier; je passe mon temps avec vous, continuellement. Je m'étais fait à l'idée qu'il pourrait m'arriver quelques chose et je ne voulais pas vous laisser dans l'ignorance, si c'était le cas. A ma dernière visite chez le médecin, je lui ai signalé que je voulais un garant, pour tout ce qu'il pouvait arriver à ma santé. Il a accepté, parce que j'étais majeur et que mon dossier médicale était totalement accessible.
- Et forcément, c'était moi?
- Tu aurais préféré que je donne le prénom de Liam, Niall ou Zayn? pouffa le bouclé.
- Bien sûr que non! Tête de nœud; sourit le châtain.
- De toute façon, je n'ai même pas cherché... Quand il m'a demandé le nom du garant à assigner, j'ai donné le tiens. Sans même hésiter, sans même réfléchir une seule seconde... Qui d'autre? »
Louis resserra légèrement son étreinte autour du bouclé, comme pour le remercier de ces paroles. Il ne savait pas quoi en penser, et le brusquer maintenant n'apporterait rien. Mais il était ravi que son meilleur ami ai penser à lui directement, il en était reconnaissant.
Il se détacha de ses bras, se retrouvant assis à ses côtés, et lui sourit de toute ses dents.
« Au fait, j'ai quelque chose pour toi.
- Pour moi? se releva Harry, un sourire sur les lèvres.
- Oui. C'est un complément de cadeau d'anniversaire, mais que je voulais te donner seul à seul. Seulement, depuis cette soirée on n'a jamais vraiment été que tous les deux.
- C'est quoi? » s'impatienta Harry, qui redevenait un véritable gamin lorsque l'on parlait de cadeau.
L'aîné sourit devant ce comportement qu'il aimait tant voir chez son ami et se leva pour aller chercher un sac, que le bouclé n'avait même pas vu depuis le matin. L'espace d'un instant, Louis se souvint que s'il n'avait pas pu donner ce cadeau avant, c'était de la faute d'Harry, qui avait refusé de lui adresser le moindre mot le jour de son malaise. Et puis, depuis son réveil, plus aucun trouble n'avait persisté entre-eux; c'était étrange, mais bien trop beau pour que Louis prenne le risque de le rappeler à son meilleur ami. Il sortit un paquet du sac à dos et le posa sur les genoux du bouclé, qui s'impatientait de plus en plus.
« Je ne dirai pas de l'ouvrir, tu n'as pas besoin de moi pour ça; rigola l'aîné.
- Chut! Ne gâche pas mon instant de joie!
- De joie, de joie... Je suis peut-être en train de t'offrir un string en bonbon; sourit-il. Et ce serait la raison pour laquelle je voulais que nous soyons seul. »
Harry savait que son ami disait cela pour plaisanter, mais il ne put empêcher ses joues de prendre une légère teinte rouge. Indirectement, le string bonbon aurait été l'un des meilleurs cadeau que Louis aurait pu lui faire. Et penser ainsi firent rougir plus encore les joues du bouclé.
Le regard insistant de Louis revint se poser sur lui, aussi Harry attrapa le petit paquet carré, ôta le papier cadeau le recouvrant et tomba sur une petite boîte noir, toute simple. Il sourit en regardant son ami, puis finit par baisser de nouveau les yeux pour l'ouvrir. Son coeur rata un battement lorsqu'il reconnu l'objet, mais il ne laissa rien voir, avant de n'être sûr. D'un doigt, il sortit le bijou de son écrin et le fixa étrangement... Il en était persuadé désormais.
« C'est...
- Le mien, oui.
- Je n'avais même pas fait attention que tu ne le portais pas; murmura le bouclé.
- Et pourtant, depuis le 1er février, il est déposé dans cette boîte; sourit Louis en prenant le bracelet des mains d'Harry et en lui attachant. Tu te rappel?
- Ce qu'il signifie? Bien-sûr... Je me revois encore m'y intéresser pour la première fois, le jour ou Simon a fait de nous un groupe. Je le trouvais simple, mais magnifique; s'enchanta le cadet. Tu m'as dit tout bonnement qu'il avait un valeur particulière à tes yeux et un sens propre, que tu ne l'enlevais jamais. Et que le jour où tu le ferais...
- Ce serait pour l'offrir à une personne qui en vaut la peine. » finit le mécheux à la place de son ami.
Le bouclé sauta au cou de Louis, et le serra contre lui aussi fort qu'il le pouvait, lui murmurant au passage un merci à l'oreille. A ce moment précis, il se sentait fort, plus fort que tout, et ne pensait plus du tout à ces doutes nocturnes. De plus, son sentiment n'en fut qu'agrandit lorsque Louis prononça ces quelques mots à son oreille. « Si un jour, tu viens à douter de ma sincérité ou de l'amour que je te porte, regarde le. Il te confirmera que, jamais, je ne pourrai arrêter de te porter dans mon coeur. » Dans l'euphorie de l'instant, Harry embrassa la joue de son aîné et ne sentit pas le frisson qui parcouru ce dernier. Et le plus âgé ne put s'empêcher de remercier le ciel pour ceci.
Trois jeunes hommes revinrent de leur pause restauration à cet instant même, alors que Harry était encore dans les bras de son aîné en train de le remercier. Niall paraissait plus léger, Liam également, mais l'incertitude planait sur les traits de Zayn.
« Je vous attendais pour y aller; leur sourit Louis en se détachant d'Harry.
- Aller où? le questionna celui-ci.
- Paul m'a envoyé un sms, rendez-vous avec lui et Simon qui est rentré, pour voir ce que l'on dit aux fans et à la presse pour toi.
- Tu veux qu'on vienne avec toi? demandèrent Liam et Niall d'une même voix.
- Non, je vous attendais juste pour ne pas laisser Hazza tout seul.
- Allez-y, je peux rester là avec lui moi; enchérit Zayn, qui trouvait enfin une bonne occasion d'être seul avec Harry. Ça te vas Hazza?
- Oui allez-y, vous n'allez pas passer votre vie ici. Et puis Zayn va bien s'occuper de moi. J'en suis sûr. »
Les trois garçons prirent leurs affaires à la va-vite et quittèrent rapidement la chambre pour ne pas arriver en retard au rendez-vous fixé. Zayn et Harry, désormais seuls, se dévisageaient, chacun ayant bien trop de questions et d'autres choses à demander à l'autre.
« Beau bracelet; sourit Zayn en montrant le poignet du bouclé.
- C'est un cadeau de Lou...
- Étant donné que c'est son bracelet, je ne m'en serai pas douté; sourit de nouveau le pakistanais, moqueur. Mais pourquoi est-ce que c'est toi qui le porte?
- C'est un cadeau d'anniversaire, plus personnel, et avec un peu de retard...
- Faut dire que si tu lui avait parlé le lendemain de tes 18 ans, il aurait pu mettre moins de temps pour te le donner.
- Malik! s'indigna le cadet.
- Je constate, c'est tout... »
Avec l'espoir d'avoir des révélations spontanées de son ami, le métis s'était tu. Mais au bout de près d'une minute, garder le silence face à lui fut trop difficile.
« Bon tu n'as pas l'air décidé à te lancer, alors je vais le faire. Il faut bien que l'un de nous se jette à l'eau. Il se passe quoi avec Lou? Exactement!
- Je pense que tu as très bien compris le problème principal, il n'y a rien à y ajouter.
- Hazza... Tu dois en parler; soupira le pakistanais en souriant. Et si j'ai bien compris, je suis la seule personne à être au courant.
- Forcément que tu es le seul! Tu me vois crier au monde "Salut je suis gay et en plus je suis tombé amoureux de mon meilleur ami. La seule personne que je suis sûr de ne jamais avoir.".
- Pourquoi jamais? Tout peut arriver.
- C'est gentil d'essayer, mais tu sais aussi bien que moi que Louis est tout ce qu'il y a de plus hétéro au monde. Lyna en témoin...
- C'est depuis qu'elle à débarqué dans nos vies que tu es mal, n'est-ce pas?
- Oui... Mais pas pour la raison que tu crois. Le fait qu'elle ai saccagé ma chambre pour y faire je ne sais quoi m'a perturbé, mais c'est passé...vite; finis Harry en murmurant, repensant malgré tout à sa vision de cette nuit.
- Alors pourquoi? » demanda le métis, avec un sourire réconfortant sur le visage.
Harry se demanda si c'était une bonne idée de tout avouer à Zayn. Il hésita quelques secondes, puis soupira en prenant conscience que cela ne pourrait que le soulager.
« Je ne voulais pas m'avouer mes sentiments pour lui... Je les traîne depuis plusieurs mois déjà, mais je refusais d'admettre que ça pouvait être de l'amour, cet amour là. Je me questionnais sans cesse, à me demander pourquoi j'étais comme ça avec lui et pas avec vous. Pourquoi c'était sa voix qui me faisait cette effet, ses câlins, son rire. Puis il a amené cette salope et j'ai passé ma nuit à l'entendre gémir son prénom. Je n'a jamais autant pleurer de toute ma vie; soupira le plus jeune. Je comprenais, je prenais enfin conscience de l'ampleur des sentiments que j'avais. Je suis amoureux de mon meilleur merde, c'est pas humain; commença à pleurer le bouclé.
- C'est tout ce qu'il y a de plus humain Haz; lui répondit le métis, l'entourant de ses bras. Ca ne se contrôle pas ces choses là...
- Mais j'aurai dû le contrôler, j'aurai dû savoir qu'il était la dernière personne dont je devais tomber amoureux. Je me suis laisser aller Zayn, je me suis laissé mourir, à petit feu, et je continus!
-Comment cela, tu continus? interrogea Zayn, pas certain de comprendre.
- Rien!
- Harry!
- Je ne sais même pas si je veux essayer à me battre! » cria Harry, à la fois en colère et heureux de laisser ça s'échapper.
Zayn resta de marbre face à cette révélation. Indirectement, l'une des personnes qu'il aimait le plus venait de lui laisser entendre qu'il souhaitait... mourir? Ses yeux s'embuèrent de larme face à cette révélation et il vit ceux du bouclé, face à lui, faire de même. Quel était la bonne méthode de réaction face à une telle chose? Le pakistanais aurait voulu gifler Harry, lui hurler à quel point il le trouvait bête, mais il se contenta de le serrer plus fort encore dans ses bras et de loger la tête du bouclé dans son cou.
« Tu te rappel de la formation du groupe? murmura Zayn, dans une question rhétorique. A quel point nous étions heureux d'avoir été intégré un minimum à l'aventure X Factor, à quel point nos liens se sont crée dès ces jours dans le bungalow de ton beau père? Nous sommes une véritable famille Haz, tous les cinq, nous sommes indestructibles. Et si tu te laissais.. partir, nous te suivrions instantanément; poursuivit-il. Parce que tu es une part de nous, tu es l'une des cinq choses essentielles à notre existence. Tu vis ton rêve Harry, ton rêve. Et même si je ne comprends pas la moitié de ce que tu peux ressentir, même si je ne peux pas prendre de ta douleur pour te libérer, je sais que tu es bien plus fort que ça. Le véritable Harold ne se laisserait pas mourir. Il penserait à sa famille, a ses amis... à son meilleur ami. Il y a toujours eu un lien bien plus fort entre vous deux que de la simple amitié. Dire que c'est de l'amour, je n'en sais rien, mais vous n'avez jamais été que de simples amis, non? Alors si tu nous quittait, je sais qu'il ne s'en relèverait jamais. Et ça, tu t'en voudrais à jamais. Je t'aiderai Harry, je te promets d'être là à chaque secondes, à chaque fois que tu en as besoin. Mais j'ai besoin que tu me promette une chose, une seule chose... Vis! Ne te laisse pas abattre par un amour dont tu n'es même pas sur de la non réciprocité. Promets-le moi, s'il te plait; s'arrêta le pakistanais, ravalant son sanglot.
- Mais nous ne serons jamais ce que je voudrais que l'on soit...
- Tu n'en sais rien! Je ne te dirais pas qu'il est fou amoureux de toi, en te donnant de faux-espoirs, je n'en sais rien. Mais je suis sincèrement convaincu que la chose n'est pas impossible. Vous ne vous voyez pas comme Liam, Niall et moi nous vous voyons. Si demain vous veniez nous apprendre que Larry Stylinson est réel, aucun de nous ne serait surpris... C'est comme s'il était écris que, un jour, peut-être, vos vies seront liés. Et en attendant ce jour, tu te dois de te battre! Alors fais-moi cette promesse Harry, je ne t'en laisse pas le choix. »
Le jeune Styles essaya de retrouver une respiration calme, après ce discours impressionnant et ô combien émouvant. En quelques mots, Zayn venait de lui faire comprendre l'importance qu'avait la vie. La véritable vie. Il savait que ce serait une chalenge énorme, il savait que son amour continuerait de le briser, mais une faible lueur d'espoir venait aussi d'apparaître dans son esprit. Il devait se battre, faire en sorte de redevenir ce Harry plein de vitalité qu'il avait toujours été auparavant. Il le devait pour tant de gens, mais avant tout pour lui. Oui, aujourd'hui, la réponse à ses questions d'hier soir venait d'apparaître clairement. Il lutterait pour sa santé, pour sa vie et pour l'homme qu'il aimait.
« Je te le promets; murmura Harry en relevant la tête et en déposant un baiser sur la joue de celui qui, de tous, était aujourd'hui le plus proche de lui.
- Merci. »
Harry remercia son ami du regard d'être là pour lui. Son secret, son plus gros secret était maintenant totalement mis à jour... Mais il avait confiance en Zayn, totalement, et savait que celui-ci ne le trahirais pas, jamais. Il venait d'être le premier pas d'Harry vers la guérison et jamais il ne l'en remercierait assez. Un silence gênant s'était installé entre les deux amis et alors que le plus âgé des deux s'en allait se lever, le plus jeune lui attrapa la main et lui posa l'unique question qui lui brûlait les lèvres depuis le début de leur conversation
« Ça en es où avec Liam? »
Une claque, Zayn venait de se prendre une grosse claque. Ou est-ce que s'en était? Lui même était incapable de le dire. Après la tirade de son cadet tout à l'heure, Zayn avait pris peur et ne savait plus comment agir. Il savait qu'il irait pousser la porte de sa chambre comme il le lui avait proposer, sans doute très prochainement. Mais au fond de lui, il ne savait même pas ce qu'il trouverait à lui dire. Qu'il regrettait? C'était faux. Qu'il n'avait rien ressenti? C'était faux également. Qu'il n'était pas gay et que cela ne signifiait rien pour lui? C'était vrai... Ou peut-être faux? Et c'est cette nuance qui changeait tout la donne pour le métis. Sur cette simple interrogation.
« Nul part. »
Communauté Larry Stylinson :: Les fictions de la communauté :: Les fictions de la communauté :: The Call
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum