Chapitre VI
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Chapitre VI
THE CALL
écrit par http://the-call.skyblog.com
Chapitre VI
♫Rendez-Vous♫
♫Rendez-Vous♫
Comblés; ils étaient comblés. Ils n'auraient pas cru que remonter sur scène pourraient leur donner autant de plaisir, et pourtant. Ils se sentaient chez eux, à l'abri de tout, et avec ces gens qu'ils remerciaient par-dessus tout. Un ultime titre et le premier concert d'une longue série serait terminé. L'un d'eux ne se sentait pourtant pas la force d'y aller une dernière fois. Il avait déjà eu du mal lors des deux précédents morceaux, sentant sa tête le tourner et ses yeux se voiler, et avait conscience qu'y retourner était de la folie. Mais son entêtement pris le dessus sur la raison; s'il s'éclipsait pour le final, Liam serait en position de démontrer qu'il avait eu raison de vouloir annuler la tournée. Elle était à peine commencer qu'il ne tenait déjà pas le choc. Mais après une bonne nuit de repos tout irait de nouveau pour le mieux, non? Harry se fit donc violence, chercha la vigueur au plus profond de lui et se jeta finalement à l'eau en inspirant un grand coup. C'était à lui de commencer, il portait tout sur ses épaules désormais et ne devait pas paraître faible.
La musique résonna dans ses oreilles, les flashs bourdonnèrent devant ses yeux, une fois huit temps et c'était à lui; il pouvait y arriver.
Give you this, Give you that
Blow a kiss take it back
If I look inside your brain
Sa voix n'avait pas son aisance habituelle, il la sentait lutter à la sortie de sa gorge, mais fut bien heureux de prendre cas du fait qu'il était le seul à le remarquer. Il s'efforça de continuer, pour leurs fans, venus uniquement pour eux.
You could be preoccupied
Different date every night
You've just got to say the word
Un tremblement, infime pour certains, s'était fait sentir sur ses dernières notes. Il sentait le souffle commencer à lui manquer. Deux phrases, il lui fallait tenir au moins ces deux dernières phrases.
But you're no into them at all
You just want materials
I should know because I've heard the girls say
Les trois derniers mots avaient failli ne pas franchir ses lèvres et c'est totalement essoufflé qu'il écarta le micro de celles-ci. Il se mit dos à la scène, quelques secondes, comme s'il était seulement en train de la parcourir, et profita de la voix de Louis pendant ces instants. Lorsque Liam commença son solo, il se positionna de nouveau face à leur public, administré de son plus beau sourire. Si quelqu'un s'était préoccupé de sa dizaine de secondes d'absence, tout serait effacé par l'étirement soudain de ses lèvres. Stagner lui donnait l'impression de chavirer, il recommença donc à voguer, le long de la scène et, cette fois, repris en chœur le refrain avec ses acolytes.
I want, I want, I want, But that's crazy!
I want, I want, I want, and that's not me
I want, I want, I want to be loved by you
Oh, and all the girls say...
I want, I want, I want, But that's crazy!
I want, I want, I want, and that's not me
I want, I want, I want to be loved by you
Une fois encore, c'est à bout de souffle qu'il acheva celui-ci, sentant en même temps des nausées le traverser. Il sentit une goutte de sueur lui couler le long de l'échine et frissonna tant la chose lui parut désagréable. « Non, Harry, non! Ce n'est pas le moment de flancher, plus qu'une petite minute à tenir. » se dit-il à lui-même, pour se redonner consistance. Il chercha du réconfort en leurs filles, plongeant son regard dans l'une d'elle, espérant qu'elle ne décèlerait pas son malaise. Heureusement pour lui, celle-ci déporta le regard vers Zayn, qui était sur le point d'achever son solo, sûrement trop timide pour oser affronter le regard de l'une de ses idoles.
« Harry? »
Il se retourna vivement et vit Louis tout près de lui, une oreillette enlevée, lui murmurer quelque chose qu'il n'entendit pas. Puis, en ne voyant pas de réaction chez son ami, le plus âgé reparti et repris en choeur leur dernier refrain. Le bouclé voulut suivre, mais son étourdissement fut si soudain qu'il perdit le fil du morceau et se retrouva là, comme perdu sur scène. Il avait manqué sa phrase, la dernière qu'il aurait dû chanter, celle qui lui aurait sauvé la mise. Les garçons achevaient malgré tout le morceau, mais il remarqua chacun de leurs regards insistants.
Un tonnerre d'applaudissement se fit entendre, ils se regroupèrent au centre de la scène et, d'un geste bien trop coordonné pour qu'un d'eux ne l'ai pas ordonné, ils se retirèrent dans un même mouvement vers l'arrière. S'asseoir, il devait s'asseoir, et boire avant tout. Il se débarrassa de ses oreillettes et de son micro en un quart de secondes, lâchant le tout sur le sol, et se dirigea à la volée vers leurs loges. Il entendit des pas précipités derrière lui, mais n'en tint pas cas, il voulait seulement se poser. Il eut à peine le temps de refermer la porte et d'attraper une bouteille remplie d'eau glacée que cinq visages débarquèrent avec un bruit infernal.
« Qu'est-ce qu'il te prends bon sang?
- Tu semblais complètement à l'ouest. T'as bu avant de monter sur scène ou quoi?
- Une phrase, Harry, tu as raté une phrase! »
Harry ne les écoutait même pas, le son de leurs voix parlaient pour eux. Ils n'étaient pas en colère, encore moins inquiets, juste curieux de savoir ce qu'il avait bien pu arriver. Du coin de l'œil, il en aperçu un, un seul, s'approcher de lui et s'accroupir près du sofa. Il ne le voyait pas vraiment, ses yeux étant encore voilés par son récent étourdissement, mais le reconnut à la simple odeur qui émanait de lui.
« C'était une simple absence? Ou c'était plus grave que cela? » demanda Louis, avec une voix posée.
Harry ne répondit pas. Il souhaitait seulement que Louis parte, loin de lui, car sa proximité actuelle le rendait plus mal encore. Il ne respirait presque plus, humant son parfum comme s'il était vital pour lui, et se maudit lorsque la seule image qui lui apparu fut son corps tendrement enlacé dans les bras de son aîné. Il frissonna à cette pensée. D'envie? De dégoût? Il ne le savait. Ce fut Zayn qui écarta le mécheux en lui indiquant que leur cadet semblait manquer d'oxygène et qu'il fallait peut-être le laisser tranquille. Mais malgré cela, il réitéra la question de Louis; attendant une réponse maintenant.
« Une simple absence, les gars, ce n'étais rien. Vous vous faites du soucis pour rien. » sourit Harry, voulant détendre l'atmosphère, même s'il savait qu'il en était toute autre chose.
*__*
Une pièce à l'ambiance effrayante comme l'on ne croit pouvoir en rencontrer que dans les films d'horreurs. Une unique ampoule rouge, accroché à un halogène en piteux état, l'éclaire et renforce le sentiment de sordidité à son encontre. Elle est relativement petite, pas plus d'une dizaine de mètres carrés, mais la décoration la fait paraître plus étroite encore qu'elle ne l'est déjà. Au mur, des messages morbides se dessinent sur la peinture à l'origine blanche et donne cette impression d'être tombé là où il ne le fallait pas. Rien n'est ordonné. Le peu de meuble constituant la pièce sont emplis de choses toutes plus banales les unes que les autres. Une bouteille d'eau vide, une serviette tacheté de fond de teint, un chewing-gum usagé... Des feuilles par dizaines, sur lesquels sont griffonnés les mêmes messages et symboles que ceux ornant les murs, ainsi que des boîtes de tranquillisants. Toutes éparpillées à même le sol.
Et au milieu de ces pilules jonchant le plancher, deux silhouettes. Grandes, minces, avec des traits spécifiques impossible à ne pas déceler. Jamais dans votre vie, vous n'avez pu voir un sourire comme celui qui habite les lèvres de l'une d'elles. Un sourire grotesque, maladif, Malsain. Tranquillement, à l'unissons, elles redressent leurs membres pour se retrouver à genou sur la moquette, et rejettent leur tête en arrière. C'est là qu'elles le voit... Partout. Il est partout autour d'elles. Sur les murs, son prénom trône; au plafond, ses photos ne laisse plus une place à la peinture. L'une d'elle entre dans une sorte de transe lorsqu'elle voit le visage de l'être aimé. La seconde, laisse entendre un cri perçant à la vision de celui qu'elle déteste.
Cependant, toutes deux s'accordent pour dire que cette personne est le centre de leurs vies; et qu'elles seraient prêtes à tout pour lui.
*__*
Sa montre indiquait 9:52am. Ils s'étaient donné rendez-vous à 10:00am dans le petit salon de l'hôtel, elle ne tarderait donc plus. Niall était impatient, voir excité. Il n'avait jamais pu se résoudre à oublier ce regard azur pétillant de vitalité et depuis, chaque fois qu'il savait les dates de leurs venues à Belfast, il prenait ses dispositions auprès d'elle pour qu'ils puissent se voir. Comme chaque fois, son cœur se compressa légèrement, c'était si nouveau pour lui. Il but une gorgée de son thé et reposa sa tasse à la fraction de seconde où il la vit. Elle couru vers lui et lui claqua un énorme baiser sur la joue; il ne put s'empêcher de rire au son de ce dernier.
« Mon dieu, mais tu cours encore plus vite qu'avant !
- Oui! Maman dit que, bientôt, je pourrai courir aussi vite qu'elle. »
Le jeune blond n'en doutait pas. Il n'avait jamais vu une petite fille se battre avec tant de vigueur. Ophélie n'avait que 11 ans et, pourtant, avait déjà traversée tant d'épreuves. Lors de leur première rencontre, elle déambulait parmi les fans dans son fauteuil roulant, et s'était frayé un chemin jusqu'à leur table, aux garçons et lui, avec la seule intention de les admirer quelques secondes. Niall avait été touchée de voir ce petit bout, si fragile, entourée de cette foule en délire et n'avait pas pu résister à son charme. Il s'était approché du mieux qu'il le pouvait et avait pris de son temps pour discuter avec elle. Elle lui avait expliqué les circonstances de son accident et comment leur musique l'aidait à retrouver le sourire. Sans l'entendre de sa propre bouche, Niall n'aurait jamais cru qu'une fillette de cet âge puisse être si mûre. A cet instant, sa maturité avait dépassé celle de la plupart des adolescentes présentes dans la pièce. Ce fameux jour, il lui avait fait promettre de se battre, car la vie était un cadeau du ciel. Ophélie lui avait juré si, en retour, il lui promettait de prendre également soin de lui. Alors, le blondinet lui avait assuré qu'elle le verrait d'elle-même chaque fois qu'il passerait par ici.
Depuis cette rencontre, le groupe n'était revenu à Belfast que peu de fois. Niall et Ophélie ne s'était revu que deux fois, mais la petite fille avait pris soin de lui transmettre par courrier chacune des avancées de sa guérison.
« Et elle à bien raison. Où est-elle d'ailleurs, tu n'es pas venue toute seule quand même?
- Elle travaille aujourd'hui. C'est ma sœur qui m'a accompagnée » sourit la fillette.
C'est alors que Niall la vit. Légèrement en retrait depuis leur arrivé, la jeune femme s'approcha d'eux. Les mêmes yeux bleus que sa petite sœur, le visage entouré d'un voile de cheveux d'un blond vénitien exquis, elle devait avoir environ son âge. Elle était vêtu d'un simple robe bleu, accompagnée d'accessoires d'hiver couleur crème. Son bonnet lui tombait légèrement sur l'œil droit et Niall rigola intérieurement en se rendant compte qu'il s'agissait du même bonnet stupide que celui d'Harry, celui en forme de panda.
« Eanna, enchantée; se présenta le jeune femme, en lui tendant la main.
- De même, Niall.
- Je sais qui tu es, oui. sourit-elle. Par les journaux un peu, certes, mais surtout parce que cette jeune fille là-bas n'arrêtes pas de parler de toi. Niall par-ci, Niall par là; tu es un peu comme son héros et c'est tout à ton honneur.
- Eanna, ça veut dire oiseau c'est ça? demanda Niall, pas tout à fait sûr de lui.
- C'est ça oui. » lui sourit-elle de nouveau.
Son sourire était... dévastateur? Jamais le jeune blond n'avait vu tant de fraîcheur, de naturel et de spontanéité réunit dans une seule et même personne. A part chez Louis peut-être, mais leurs niveaux d'attirances n'était pas vraiment le même dans l'esprit de l'Irlandais. Ophélie le sauva du ridicule en apparaissant soudainement entre eux et en les attrapant chacun par un bras.
« Dit on peut aller se promener aujourd'hui?
- Si ta sœur est d'accord, il n'y a pas de soucis.
- Je n'y vois aucun problème, mais ça ne va pas être gênant pour toi? Je veux dire les photographes et tout ce qui s'en suit? demanda-t-elle.
- Non. Il faut seulement que j'informe quelqu'un que je sors. J'en ai pour une minute. »
*
Ils marchaient ainsi depuis près d'une demi-heure, flânant dans les rues de Belfast. Pour ménager Ophélie ils avançaient à un rythme lent, mais régulier et aucun malaise ne paraissait dans ce nouveau trio. Comme beaucoup de fillette de son âge, et plus encore lorsque vous avez été confronté à passer une partie de votre enfance en fauteuil, elle s'émerveilla devant un parc de jeu et leur imposa une course jusqu'à celui-ci. De tous trois, Niall était celui qui aurait gagné sans la moindre chance pour les demoiselles si son cœur n'avait pas été plus gros que son amour propre. Seulement, c'était bel et bien avec son cœur qu'il pensait, et c'est avec joie qu'il laissa Ophélie remporter cette dure épreuve. Prétextant une fatigue insoutenable dû à cette lutte sans merci, les deux adolescents se posèrent sur un banc, tout près, regardant la plus jeune s'amuser.
« On ne se connaît pas vraiment tu sais, mais, je tenais à te remercier, vraiment; commença la jeune fille.
- Pour?
-Ophélie. C'est grâce à vous qu'elle a commencé à aller mieux, et puis tu es arrivé. Ça doit sûrement paraître stupide pour toi, mais tu l'as tellement aidé; rigola Eanna, amèrement. Personne ne sait pour son accident, ma mère et elle ont toujours refusés de dire la vérité pour qu'on ne la prenne pas en pitié. Ils croient tous qu'elle s'est fait renverser par une voiture; dit-elle en soupirant. Et puis toi, tu te lèves de ton siège pour aller la voir et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, elle te raconte tout...
-Je ne trouve pas ça stupide. sourit Niall. J'ai été touché par la force qu'elle avait, et qu'elle continue d'avoir malgré tout ça. Peu de gens s'en relèverait, moi le premier, alors à son âge... Tu as dit que ta mère et elle avait refusé de dire la vérité, pas toi?
- Je voudrais qu'il paie. Qu'il paie pour l'atrocité de ce qu'il a fait. Et s'il revenait un jour? Quels moyens aurions-nous pour se défendre vu que nous sommes les seules à savoir? murmura-t-elle. Et j'ai tellement peur du choc que cela pourrait avoir sur elle si elle le revoyait.
- Il ne reviendra pas, plus maintenant; essaya de la rassurer le jeune homme.
- C'est ce que je m'efforce de croire, mais j'ai peur quand même. Peur qu'il resurgisse un jour et de voir devant moi l'homme qui a brisé à coup de batte de base-ball les jambes de sa petite fille; souffla-t-elle, ravalant un sanglot. Désolé, c'est pour Ophélie que tu es là, pas pour m'entendre dire ce que j'ai sur le cœur.
- Ne t'excuses pas; répondit Niall en attrapant le téléphone de la jeune femme, posé sur ses genoux, avant de le lui rendre quelques secondes plus tard. A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, parce que tes peurs resurgissent, parce que je suis le seul à savoir où juste parce que tu as besoin de parler, appelle-moi. »
Niall ne savait pas pourquoi il avait fait ça, mais il ne le regrettait pas. Il aimait la compagnie d'Eanna, sa présence, et se sentait coupable de la voir souffrir ainsi, en silence. Elle le remercia sincèrement, avant de le serrer un dixième de secondes dans ses bras, un simple merci voilà tout. Mais un merci qui, pour eux deux, signifiait beaucoup.
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