chapitre XIX
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chapitre XIX
THE CALL
écrit par http://the-call.skyblog.com
Un cri s'échappa de la gorge de l'une des jeunes filles présente sur le vieux matelas, étalée à même le sol. Voilà près d'une semaine et demi qu'elles avaient installés cette caméra dans la chambre de leur culte, et quasiment rien ne s'y était passé. Elles l'avaient vu faire ses valises, pour poursuivre leur tournée britannique, mais n'avait plus rien détecté par la suite. Alors qu'elles avaient trouvé cela normal, au départ, les garçons étant censés être sur les routes; elles n'avaient pas compris pourquoi rien de plus ne se produisait depuis plusieurs jours, alors que les jeunes hommes avaient annulé les dernières dates de leurs shows. C'est donc tout naturellement qu'un cri avait échappé aux lèvres de l'une d'elle, lorsqu'elle avait vu la porte s'ouvrir doucement.
En effet, elle avait installé une micro caméra dans sa chambre lors de la première visite de celle-ci. Puis, le premier février dernier, elle était retourné à cet appartement, pour activer cette dernière. Depuis, toutes deux passaient leurs journées rivées sur leur écran de télévision, à laquelle était relié cette caméra. Elles n'avaient que l'image, n'ayant pas eu les moyens d'en acheter une plus perfectionné captant également les sons, mais c'était déjà une grande chance pour elles.
Près de trente minutes s'étaient écoulées depuis que la porte s'était enfin ouverte et toujours personne n'avait pénétré dans la pièce. Les deux jeunes femmes étaient rivés sur leur poste, dans l'attente insoutenable de le voir apparaître. Les doigts de l'une d'elle était en sang, tant ses dents déchiquetaient toutes les petites peau se trouvant autour de ses ongles. Pourquoi personne ne rentrait? Pourquoi avoir ouvert cette porte si ce n'était que pour laisser la pièce vide?
« Tu crois qu'il va arriver? »
Aucune réponse à la question posé ne fit son apparition, alors la jeune femme haussa les épaules et reporta sa totale concentration sur la petite télévision lui faisant face. Une ombre apparue soudain devant la porte, qu'elles virent à merveille grâce à la lumière qui devait émaner du couloir, et une nouvelle lumière d'espoir apparue. Enfin, quelqu'un entra dans la pièce et un nouveau hurlement strident se répercuta sur les murs de cette toute petite pièce. Ce n'était pas lui qu'elles voulaient, lui n'était rien, lui n'était personne! Alors que faisait-il dans la chambre de l'homme qu'elles avaient appris à aimer et détester à la fois?
En fin de compte, Louis n'avait jamais été mal vis-à-vis de ce qu'il ressentait pour Harry. Depuis leur rencontre, au casting de l'émission, il l'avait trouvé charmant, voir beau. Il fallait être franc, ses boucles et ses petites fossettes lui donnait un charme que même les hommes ne pouvait pas contester. Ou alors, peut-être Louis avait été le seul à ressentir cet effet là. Mais bien que le trouvant tout à fait à son gout, le mécheux n'avait pas été chercher plus loin. Quelques heures plus tard, lorsqu'ils s'étaient adressés la parole pour la première fois, le jeune homme de Doncaster s'était dit, qu'en plus d'être charmant, le bouclé avait l'air d'être quelqu'un d'adorable et de talentueux aussi, de ce qu'il avait entendu de sa prestation. Il lui avait souhaité bonne chance et l'avait complimenté, sincèrement, sur la qualité de sa voix.
Arrivé tous deux au bootcamp, ils ne s'étaient pas parlé de nouveau, mais s'étaient aperçu de loin et Louis avait sourit au bouclé, qui lui avait rendu son sourire avec sincérité. Puis le destin avait joué pour ce qui paraissait être contre eux, mais qui allait en fait bien au delà. Mauvaise interprétation pour Harry, médiocre pour Louis; leurs prestations n'avaient pas convaincu le jury. A cet instant, uniquement abattu, aucun d'eux n'avaient repensé à ce visage qu'ils avaient croisé à peine quelques secondes durant la première partie des auditions. Se préparant à quitter les lieux, Louis s'était vu chercher par un producteur pour finir entouré d'un groupe de personnes, duquel cinq prénoms masculins, dont le sien, étaient ressortis. Et là, il l'avait revu et s'était rappelé. En cet instant de panique et d'émotion, ils avaient tous les deux été ravi de voir au moins un visage moins méconnu que les autres les entourer. Puis la nouvelle était tombé, un groupe, ils devenaient un groupe. Et ils n'avaient pas pu se retenir, sautant dans les bras l'un de l'autre; partageant ainsi le premier instant à deux d'une longue série. C'était ce jour ou Harry avait remarqué le bracelet du châtain et Louis, tout en lui disant ce qu'il signifiait pour lui, avait été bien loin de se dire que c'est cet homme qui hériterait de ce bijou qu'il affectionnait tant.
Les idées qu'avait eu Louis de ce jeune homme s'était avérée vraie. Tout au long de ces semaines, il avait découvert un adolescent à la fois généreux, extraverti, mais aussi quelqu'un de fragile et de faible face aux critiques. Alors chaque fois qu'il l'avait pu, Louis lui avait remonté le moral et s'était attaché à lui, bien plus vite encore qu'aux autres membres de ce nouveau groupe. Il avait trouvé de véritables amis, dès le départ, lorsqu'ils avaient passé du temps à s'activer à devenir un véritable groupe chez Harry lui-même. Mais avec le plus jeune d'entre-eux, tout était si différent, si naturel, si... nécessaire.
Peu à peu, la distance avec Hannah avait commencé à se creuser, et Louis ne l'en remercierait sûrement jamais assez de l'avoir supporté malgré ses nombreuses absences. Même lorsqu'il aurait pu être avec elle, il était avec les garçons, ou du moins un, et jamais elle ne l'en avait blâmé. La tournée X Factor, la signature du contrat, tout l'éloignait d'elle, et le bouclé plus encore. Puis ce fameux soir était arrivé, celui où il s'était imaginé embrasser ce jeune homme plutôt que sa petite amie. Cet épisode s'était alors répété, chaque fois qu'il l'embrassait par la suite, ne pouvant s'enlever celui qui était désormais son meilleur ami de la tête. Des semaines de questionnements, avant d'en parler à Niall... Pourquoi l'Irlandais? Louis n'en avait aucune idée. Bien qu'extrêmement proche de Liam et Niall, après Harry c'était pourtant à Zayn qu'il se confiait le plus facilement. Peut-être qu'au fond de lui, les croyances religieuses de son ami lui avait fait peur; le mécheux sachant pertinemment que l'homosexualité était un pêché dans la plupart des religions pratiqués dans le monde. Et même si à cette époque, il ne se serait pas revendiqué homosexuel; le simple fait d'être attiré par un homme approchait ce terme.
Alors oui, c'est au blondinet qu'il avait tout raconté; et il avait ressenti du soulagement, avant de comprendre la vérité. Il était irrémédiablement attiré par un homme, par cet homme au cheveux bouclé qu'il avait trouvé si charmant lors de leur première rencontre. Puis, au fil du temps, sans qu'il ne s'en rendent compte, c'était devenu plus que de l'attirance. Et il l'avait compris dès le début, mais n'avait pu être sûr de rien sans un élément déclencheur. L'accident de son meilleur ami, il y a plusieurs jours, avait été cet élément. Louis en était persuadé depuis des mois déjà, il en était désormais convaincu. Et il l'avait bien pris, tout au long de ces semaines. Lui ou un autre, qu'est-ce que cela changeait? Il suffisait juste de ne pas le faire savoir à Harry, pour ne pas briser leur lien.
« Tu fais quoi? Tout seul, assis devant la porte grande ouverte de la chambre d'Hazza?
- Je médite; sourit Louis à Niall, qui venait de s'asseoir près de lui.
- A propos de quoi, si ce n'est pas trop indiscret?
- D'Hazza, justement; soupira Louis. C'est ma faute Niall...
- Arrêtes tes conneries Lou; répondit l'Irlandais en regardant autour de lui. Tu ne vas quand même pas t'en vouloir d'être tomber amoureux non?
- Je ne parle pas de ça; pouffa Louis en ébouriffant les cheveux du blondinet, qui se rapprocha encore un peu plus de lui. Mais de son anorexie...
- Oh. C'est surtout de la faute de Lyna je pense non?
- Ouais... Mais qui a amener Lyna ici?
- Ne recommence pas. Tu pouvais pas savoir que cette fille était une détraquée.
- J'aurai du le savoir... Et tout ça pour tirer un coup parce que je peux pas le faire avec la personne que j'aime; rit Louis, ironiquement. C'est pathétique.
- Hum.
- Tu sais quelque chose?
- Moi?! feignit Niall, s'en voulant à lui même d'être si mauvais pour mentir. Savoir quoi? Bien sûr que je ne sais rien.
- D'accord... Donc j'ai raison, c'est vraiment de ma faute. Vous le savez tous, mais personne n'aura les couilles de me le dire.
- Arrêtes!
- Non je n'arrêterais pas, pas tant que tu ne me diras pas la vérité.
- Mais je ne peux pas! s'excita le blond. Tu ne peux pas me demander de garder ton plus gros secret et de trahir celui d'un autre! C'est malsain.
- Alors aides-moi au moins à comprendre. Juste à me sortir de l'esprit que je pourrais bien être le seul et unique fautif de cette histoire.
- Je ne peux rien te dire Lou, je suis désolé. A part le fait que, en effet, Lyna n'est pas la seule responsable; souffla Niall.
- C'est lui qui te l'as dit hein? » demanda Louis, les larmes aux yeux.
Niall ne répondit pas à la question de Louis, sachant pertinemment qu'il en avait déjà dit trop. Pourquoi, comme l'aurait fait toute personne, n'avait-il pas répondu à la négative à la question de Louis? Pourquoi mentir semblait si difficile pour lui? Il n'avait pas voulu laisser échapper ce secret, et il ne l'avait pas réellement fait. Son aptitude à mentir atteignait simplement un niveau pitoyable.
Il tourna la tête vers son aîné, s'attendant à voir les larmes avoir quitté ses joues, mais ce ne fut pas le cas. Le mécheux souriait, un air nostalgique sur le visage, comme un enfant.
« Je me souviens de tous ces moments, ou rien encore ne nous dérangeait. Notre seul soucis, était de savoir si notre prochaine performance nous permettrait de rester une semaine de plus à X Factor; sourit Louis. Aujourd'hui, l'un de nous est anorexique, un autre est fou amoureux de ce dernier et cet homme amoureux se trouve être l'une des causes de la maladie du premier. Et tous ça, sans même savoir ce qu'il a bien pu faire pour le rendre si mal. C'est digne d'un film tout ça.
- Je suis persuadé que tu n'es pas la cause même de tout ça Lou. C'est peut-être un geste ou une parole que tu as dites.
- Que je sois l'unique cause ou que je n'en soit qu'une partie qu'est-ce que ça change? Mon meilleur ami se retrouve quand même dans une chambre d'hôpital; loin de moi, loin de vous, loin de la scène et de ses fans...
- Arrêtes de penser à tout ça et va te coucher mec. Rester là à broyer du noir n'aidera pas Harry à aller mieux et à s'en sortir. »
Louis sourit pour toute réponse et se leva enfin, tendant une main à son ami pour l'aider à se mettre sur pied à son tour. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Alors il se contenta de réagir à l'accolade que lui donna Niall, avant de le voir s'éloigner vers sa chambre.
« Niall? murmura Louis.
- Oui? répondit l'intéressé doucement, en se retournant.
- Tu crois que je suis capable de l'aider malgré tout?
- J'en suis sûr Tommo, tu es le mieux placé de nous tous pour le faire. »
Un sourire étira les lèvres de chacun des deux camarades, puis Niall disparu dans sa chambre. Le mécheux tourna alors la tête vers la porte de la pièce à coucher, qu'il avait ouverte voilà maintenant près de trente minutes. Il n'y avait pas dormi depuis une éternité; entre la tournée, leurs disputes, les soirs où Harry avait dormi avec Liam et non lui; mais ce soir, il en ressentait un besoin certain. Ne pas avoir son meilleur ami près de lui, serait au moins compensé par l'odeur de ce dernier qui l'envelopperait si Louis dormait dans sa chambre. Il entra alors dans la pièce, doucement, et referma la porte derrière lui. Humer l'air qui y stagnait depuis plusieurs jours était un vrai moment de bonheur. En fermant les yeux, il aurait presque pu imaginer Harry près de lui.
Louis se dévêtit alors, ne gardant que son simple boxer sur lui, et se glissa entre les draps frais du lit s'offrant à lui. Il plongea directement la tête dans les oreillers rouge qui habillaient le lit, se délectant de leur émanation, avant de se sentir rapidement tomber dans un sommeil profond. Rien n'aurait pu le perturber, si ce n'est la petite caméra caché dans un coin de la pièce, qui était braqué sur lui.
Installé correctement sous sa couette, un paquet de chips posé près de lui et une bouteille de Coca dans la main, Niall se senti enfin près. Il attrapa son MacBook, jeté maladroitement près de son lit lors de sa dernière utilisation, et entreprit de le mettre enfin en marche. Il était tard, très tard, et l'Irlandais doutait que son Irlandaise soit encore en ligne à cette heure ci, mais il ne perdait rien à essayer. Ils ne se connaissaient que depuis si peu de temps et se parlaient depuis moins, encore. Mais le blond avait l'impression qu'elle et lui s'étaient toujours connu et lui parler chaque jour était devenu nécessaire. L'espoir l'envahit lorsqu'il entendit la sonnerie de Skype résonner dans sa chambre et il fut heureux de voir afficher sur son écran le pseudonyme qu'il avait attendu. Il accepta l'appel au bout de quelques secondes, le temps de débarrasser le sourire mielleux qui avait pris place sur ses lèvres, et sourit à son interlocutrice.
« Hey!
- Salut toi. Je t'ai attendu longtemps tu sais; sourit Eanna, derrière sa webcam.
- C'est trop d'honneur. Pourquoi cela? rit Niall.
- J'ai lu pas mal de chose sur internet ce soir, je voulais... comprendre. »
Niall se figea quelque instant derrière sa caméra. Il essaya de paraître naturel, mais il vit le visage d'Eanna, à l'écran, se rendre compte de son changement d'attitude.
« Il y a deux choix. Les journalistes mentent ou toi, tu mens.
- Je ne t'aurai pas menti, et encore moins la dessus.
- Alors expliques moi.
- Les gars me tuerait s'il m'entendait te l'expliquer... C'est Harry.
- Harry? Il ne va pas mieux?
- Il n'est pas seulement à l'hôpital... Il fait de l'anorexie. »
Nouveau blanc. A travers leurs webcams interposé, chacun des deux irlandais se regardait fixement.
« C'est.. grave? demanda Eanna, apparemment sous le coup de la nouvelle.
- Ils refusent de le laisser sortir, tant qu'il n'aura pas repris du poids. Et ca peut prendre un moment...
- Mais alors, c'est quoi ces conneries sur internet?
- C'est nous. On ne voulait pas exposer la vie privé d'Harry, c'est déjà bien assez dur pour lui en ce moment... Le seul moyen, c'était d'apporter une autre excuse à l'annulation des dernières dates de la tournée et à notre éloignement de la scène pendant quelques temps. Tout en apportant l'attention sur un autre que lui.
- Vous?
- Louis, Liam et moi. On avait rendez vous avec notre management il y a quelques jours, et on a convoqué la presse dans la foulée.
- J'espère que vous vous rendez compte de ce que ça implique.
- Pas vraiment, non. Pourquoi?
- Tu ne vas donc jamais sur internet? Vous êtes le sujet de discussion favori de toutes les pages peoples et tous les réseaux sociaux. Le groupe One Direction en pause, à cause de la dépression de l'un de ses membres! Une dépression Niall!
- On a pas trouvé autre chose.
- Je m'étonne que vous puissiez avoir un management aussi incompétent.
- Eanna!
- Mais c'est vrai; s'expliquait-elle, tout en faisant de grand geste derrière sa webcam. Vous êtes au milieu de deux genres de personnes. Ceux qui pleureraient presque que l'un de vous aille si mal, et ceux qui vous démolisse en se demandant quel genre de chose peut bien amener un gamin de 19 ans, riche et célèbre, à une dépression.
- Danielle...
- C'est qui lui?
- Elle, c'est l'ex de Liam. Ils ont été longtemps ensemble, très longtemps. Et ils ont dû se quitter... Nous étions trop souvent sur les routes, et elle, elle est parti faire un stage de danse dans une grande école de Paris... Il s'en ai remis, mais c'est encore assez récent. Alors le management à penser que Liam était la meilleure personne pour faire croire à cette dépression. Ils ont pensé que tout le monde le prendrait sous son aile, le pauvre petit Payne, malheureux de son chagrin d 'amour.
- C'est grotesque, personne n'y croira.
- On en es conscient, mais ils ont insisté. Mais au moins, le temps que les journalistes s'extasient la dessus et lève le voile sur notre mensonge, Harry aura peut-être repris un peu de consistance.
- C'est pas faux...
- Tu ne dois en parler à personne Eanna, s'il te plait, même pas à Ophélie. Ça ne doit jamais franchir tes lèvres, ou nous coulons tous; le groupe, Harry, Liam...
- Je te le promets, je ne dirai rien; sourit la jeune femme, à travers l'écran. Mais je veux une promesse en retour.
- Je t'écoute; rigola-t-il.
- Fais attention à toi. De ton point de vue, ça peut paraître bien trop gros mais du mien... Il y a toutes sortes de gens qui vous suivent et certains font peur, très peur. »
La jeune blonde paru inquiète en faisant faire cette promesse à Niall, mais essaya de ne pas trop le montrer. Elle fut contente que le jeune homme change alors de sujet, et qu'il parte sur des choses tout aussi banales que futiles. Se parlant, là, tous les deux, ils étaient juste heureux. Et à cet instant même, rien d'autre n'avait de réelle importance.
*__*
Dans une troisième chambre de cet habitat, encore un peu plus éloigné de la première visitée, un autre tableau se dressait. Deux corps en sueur, posé l'un à côté de l'autre, voyaient leurs pectoraux se gonfler au rythme irrégulier de leur respiration.
Pour la troisième fois, déjà, Zayn venait d'offrir son corps à Liam. Pour la troisième fois, oui... Et pourtant, ils n'étaient encore rien l'un pour l'autre. Juste des partenaires de coucherie, qu'on à envie de sauter quand bon nous semble. Et dans ce genre de situation, les ennuis commençait lorsque l'un des deux partenaires n'arrivait plus à se satisfaire de cette simple relation.
Les deux regards bruns des jeunes hommes se croisèrent et aucun ne put résister. Ils vinrent lier leurs lèvres, encore une fois, sentant que l'addiction au corps de l'autre prenait un place bien trop grande dans leur vie. Le plus âgé des deux était allongé sous son amant et senti déjà sa verge se durcir de nouveau, suite au baiser passionné qu'ils échangeaient. Il aurait pu n'écouter qu'elle, ne penser qu'à son corps, mais il le refusa. Il dégagea légèrement son cadet et le fit se rallonger près de lui, avant d'attraper sa main et de la serrer délicatement. Zayn avait peur de ce qu'il s'apprêtait à confesser, mais il le fallait, avant que toute trace de courage le quitte.
« C'est la troisième fois qu'on couche ensemble Liam...
- Le chiffre ne te plait pas? On peut toujours le faire passer à quatre maintenant si tu le veux; sourit le châtain pour détendre son amant, qu'il avait senti se crisper en attrapant sa main.
- Ce n'est pas ça non, même si la perspective en elle-même me plairait; rit le pakistanais, les yeux rivés vers le plafond.
- Alors parle-moi, tu sais bien que je suis là Zayn.
- J'en ai marre... Je veux plus que ça.
- Plus que quoi?
- Plus qu'une coucherie quand l'envie nous prends et qu'une nuit sur quatre à dormir près de toi.
- Tu préfèrerais une nuit sur deux? »
Le regard à la fois noir et nostalgique de Zayn fit perdre toute trace d'humour à Liam, qui se positionna sur le côté et porta sa seconde main contre la joue de celui-ci.
« Tu as déjà plus que cela.
- Ah oui? Et quoi? »
Jouer avec lui était si facile que Liam ne répondit pas tout de suite à sa question. Il embrassa son front, puis sa joue, avant de venir déposa ses lèvres sur les siennes, chastement. Il sourit alors à Zayn, à seulement quelque centimètres de son visage, planta son regard dans le sien et porta leurs mains réunis sur son torse.
« Mon coeur. » murmura Liam.
Dans une chambre individuel de l'hôpital le mieux protégé de Londres, un jeune bouclé soupira devant son repas. L'appétit était là, il avait réussi à le retrouver en quasi totalité, mais seul dans cette pièce, il perdait toute envie de manger. La télévision était sa seule compagnie et bien que son téléphone était à disposition, il ne se voyait pas appeler l'un de ses amis. Il aurait pu, il n'aurait juste eu à tendre la main, mais se retint. La seule personne à laquelle il aurait voulu parler passait déjà la majeure partie de ses journée ici, comment lui demander d'être également présent pour lui lorsqu'il n'était pas à l'hôpital.
Il prit la télécommande et fit défiler les chaines jusqu'à trouver un programme correct. Titanic. Il pleurerait encore devant, comme chaque fois, mais savoir que ses larmes ne serait pas dû à son propre malheur, pour une fois, le fit sourire. Il aimait bien trop ce film pour passer à côté, et même si son dénouement était horrible, une telle histoire d'amour impressionnait tellement Harry. Embarqué dans cette palpitante aventure, le brun se plongea alors également dans la sienne. Finir ce plateau repas dans son intégralité, en espérant grapir encore quelques grammes. Chacun de ses aliments était bénéfique à sa prise de poids et son bien-être; le lait pour ses os, le bout de viande pour ses protéines... Si bien que rien ne devait être mis à l'écart, à son goût ou pas, il se forcerait à vider intégralement ce qu'on lui avait apporté. Il devait sortir d'ici, par tous les moyens possible et tout commençait par sa volonté à manger chaque chose qu'on lui donnait. Il l'avait promis à Zayn, son combat contre la maladie se renforçait chaque jour, et il y avait lui-même pris goût. Désormais, plus rien ne pourrait l'arrêter et il comptait bien ressortir d'ici le plus rapidement possible.
Près de trois heures plus tard, des larmes sèchent sur ses joues d'avoir trop pleuré la mort de Jack et le courage de Rose, Harold se plongea sous ses couvertures. Le sommeil était persistant et il sut que, ce soir, il ne mettrait pas longtemps à rejoindre le monde des merveilles. Il s'endormit en songeant aux quatre personnes les plus présentes pour lui au travers de cette épreuve. Que faisaient-ils? Avaient-ils eux aussi regarder Titanic ou étaient-ils en train de passer la soirée à rire tous ensemble devant un pack de bière et des pizzas? S'il avait su la vérité, Harry auraient sans doute eu plus de mal à s'endormir. Un couple homosexuel était entrain de se former sous son toit; un autre duo prenait de plus en plus d'importance et de place et ne tarderait sans doute pas à faire de même; puis une personne seule, tout comme lui, dormait en respirant sa propre odeur à pleins poumons. Cette dernière vision aurait pu paraître charmante, si l'on avait pas compté sur le fait que d'autre en ce moment le voyait. Deux jeunes filles, au bord de la folie, regardait ce châtain dormir dans ces draps ne lui appartenant pas. Et à chaque seconde qui filaient, elles sentaient cette folie les envahir encore un peu plus.
écrit par http://the-call.skyblog.com
Chapitre XIX
♫Nostalgie♫
♫Nostalgie♫
Un cri s'échappa de la gorge de l'une des jeunes filles présente sur le vieux matelas, étalée à même le sol. Voilà près d'une semaine et demi qu'elles avaient installés cette caméra dans la chambre de leur culte, et quasiment rien ne s'y était passé. Elles l'avaient vu faire ses valises, pour poursuivre leur tournée britannique, mais n'avait plus rien détecté par la suite. Alors qu'elles avaient trouvé cela normal, au départ, les garçons étant censés être sur les routes; elles n'avaient pas compris pourquoi rien de plus ne se produisait depuis plusieurs jours, alors que les jeunes hommes avaient annulé les dernières dates de leurs shows. C'est donc tout naturellement qu'un cri avait échappé aux lèvres de l'une d'elle, lorsqu'elle avait vu la porte s'ouvrir doucement.
En effet, elle avait installé une micro caméra dans sa chambre lors de la première visite de celle-ci. Puis, le premier février dernier, elle était retourné à cet appartement, pour activer cette dernière. Depuis, toutes deux passaient leurs journées rivées sur leur écran de télévision, à laquelle était relié cette caméra. Elles n'avaient que l'image, n'ayant pas eu les moyens d'en acheter une plus perfectionné captant également les sons, mais c'était déjà une grande chance pour elles.
Près de trente minutes s'étaient écoulées depuis que la porte s'était enfin ouverte et toujours personne n'avait pénétré dans la pièce. Les deux jeunes femmes étaient rivés sur leur poste, dans l'attente insoutenable de le voir apparaître. Les doigts de l'une d'elle était en sang, tant ses dents déchiquetaient toutes les petites peau se trouvant autour de ses ongles. Pourquoi personne ne rentrait? Pourquoi avoir ouvert cette porte si ce n'était que pour laisser la pièce vide?
« Tu crois qu'il va arriver? »
Aucune réponse à la question posé ne fit son apparition, alors la jeune femme haussa les épaules et reporta sa totale concentration sur la petite télévision lui faisant face. Une ombre apparue soudain devant la porte, qu'elles virent à merveille grâce à la lumière qui devait émaner du couloir, et une nouvelle lumière d'espoir apparue. Enfin, quelqu'un entra dans la pièce et un nouveau hurlement strident se répercuta sur les murs de cette toute petite pièce. Ce n'était pas lui qu'elles voulaient, lui n'était rien, lui n'était personne! Alors que faisait-il dans la chambre de l'homme qu'elles avaient appris à aimer et détester à la fois?
*__*
En fin de compte, Louis n'avait jamais été mal vis-à-vis de ce qu'il ressentait pour Harry. Depuis leur rencontre, au casting de l'émission, il l'avait trouvé charmant, voir beau. Il fallait être franc, ses boucles et ses petites fossettes lui donnait un charme que même les hommes ne pouvait pas contester. Ou alors, peut-être Louis avait été le seul à ressentir cet effet là. Mais bien que le trouvant tout à fait à son gout, le mécheux n'avait pas été chercher plus loin. Quelques heures plus tard, lorsqu'ils s'étaient adressés la parole pour la première fois, le jeune homme de Doncaster s'était dit, qu'en plus d'être charmant, le bouclé avait l'air d'être quelqu'un d'adorable et de talentueux aussi, de ce qu'il avait entendu de sa prestation. Il lui avait souhaité bonne chance et l'avait complimenté, sincèrement, sur la qualité de sa voix.
Arrivé tous deux au bootcamp, ils ne s'étaient pas parlé de nouveau, mais s'étaient aperçu de loin et Louis avait sourit au bouclé, qui lui avait rendu son sourire avec sincérité. Puis le destin avait joué pour ce qui paraissait être contre eux, mais qui allait en fait bien au delà. Mauvaise interprétation pour Harry, médiocre pour Louis; leurs prestations n'avaient pas convaincu le jury. A cet instant, uniquement abattu, aucun d'eux n'avaient repensé à ce visage qu'ils avaient croisé à peine quelques secondes durant la première partie des auditions. Se préparant à quitter les lieux, Louis s'était vu chercher par un producteur pour finir entouré d'un groupe de personnes, duquel cinq prénoms masculins, dont le sien, étaient ressortis. Et là, il l'avait revu et s'était rappelé. En cet instant de panique et d'émotion, ils avaient tous les deux été ravi de voir au moins un visage moins méconnu que les autres les entourer. Puis la nouvelle était tombé, un groupe, ils devenaient un groupe. Et ils n'avaient pas pu se retenir, sautant dans les bras l'un de l'autre; partageant ainsi le premier instant à deux d'une longue série. C'était ce jour ou Harry avait remarqué le bracelet du châtain et Louis, tout en lui disant ce qu'il signifiait pour lui, avait été bien loin de se dire que c'est cet homme qui hériterait de ce bijou qu'il affectionnait tant.
Les idées qu'avait eu Louis de ce jeune homme s'était avérée vraie. Tout au long de ces semaines, il avait découvert un adolescent à la fois généreux, extraverti, mais aussi quelqu'un de fragile et de faible face aux critiques. Alors chaque fois qu'il l'avait pu, Louis lui avait remonté le moral et s'était attaché à lui, bien plus vite encore qu'aux autres membres de ce nouveau groupe. Il avait trouvé de véritables amis, dès le départ, lorsqu'ils avaient passé du temps à s'activer à devenir un véritable groupe chez Harry lui-même. Mais avec le plus jeune d'entre-eux, tout était si différent, si naturel, si... nécessaire.
Peu à peu, la distance avec Hannah avait commencé à se creuser, et Louis ne l'en remercierait sûrement jamais assez de l'avoir supporté malgré ses nombreuses absences. Même lorsqu'il aurait pu être avec elle, il était avec les garçons, ou du moins un, et jamais elle ne l'en avait blâmé. La tournée X Factor, la signature du contrat, tout l'éloignait d'elle, et le bouclé plus encore. Puis ce fameux soir était arrivé, celui où il s'était imaginé embrasser ce jeune homme plutôt que sa petite amie. Cet épisode s'était alors répété, chaque fois qu'il l'embrassait par la suite, ne pouvant s'enlever celui qui était désormais son meilleur ami de la tête. Des semaines de questionnements, avant d'en parler à Niall... Pourquoi l'Irlandais? Louis n'en avait aucune idée. Bien qu'extrêmement proche de Liam et Niall, après Harry c'était pourtant à Zayn qu'il se confiait le plus facilement. Peut-être qu'au fond de lui, les croyances religieuses de son ami lui avait fait peur; le mécheux sachant pertinemment que l'homosexualité était un pêché dans la plupart des religions pratiqués dans le monde. Et même si à cette époque, il ne se serait pas revendiqué homosexuel; le simple fait d'être attiré par un homme approchait ce terme.
Alors oui, c'est au blondinet qu'il avait tout raconté; et il avait ressenti du soulagement, avant de comprendre la vérité. Il était irrémédiablement attiré par un homme, par cet homme au cheveux bouclé qu'il avait trouvé si charmant lors de leur première rencontre. Puis, au fil du temps, sans qu'il ne s'en rendent compte, c'était devenu plus que de l'attirance. Et il l'avait compris dès le début, mais n'avait pu être sûr de rien sans un élément déclencheur. L'accident de son meilleur ami, il y a plusieurs jours, avait été cet élément. Louis en était persuadé depuis des mois déjà, il en était désormais convaincu. Et il l'avait bien pris, tout au long de ces semaines. Lui ou un autre, qu'est-ce que cela changeait? Il suffisait juste de ne pas le faire savoir à Harry, pour ne pas briser leur lien.
« Tu fais quoi? Tout seul, assis devant la porte grande ouverte de la chambre d'Hazza?
- Je médite; sourit Louis à Niall, qui venait de s'asseoir près de lui.
- A propos de quoi, si ce n'est pas trop indiscret?
- D'Hazza, justement; soupira Louis. C'est ma faute Niall...
- Arrêtes tes conneries Lou; répondit l'Irlandais en regardant autour de lui. Tu ne vas quand même pas t'en vouloir d'être tomber amoureux non?
- Je ne parle pas de ça; pouffa Louis en ébouriffant les cheveux du blondinet, qui se rapprocha encore un peu plus de lui. Mais de son anorexie...
- Oh. C'est surtout de la faute de Lyna je pense non?
- Ouais... Mais qui a amener Lyna ici?
- Ne recommence pas. Tu pouvais pas savoir que cette fille était une détraquée.
- J'aurai du le savoir... Et tout ça pour tirer un coup parce que je peux pas le faire avec la personne que j'aime; rit Louis, ironiquement. C'est pathétique.
- Hum.
- Tu sais quelque chose?
- Moi?! feignit Niall, s'en voulant à lui même d'être si mauvais pour mentir. Savoir quoi? Bien sûr que je ne sais rien.
- D'accord... Donc j'ai raison, c'est vraiment de ma faute. Vous le savez tous, mais personne n'aura les couilles de me le dire.
- Arrêtes!
- Non je n'arrêterais pas, pas tant que tu ne me diras pas la vérité.
- Mais je ne peux pas! s'excita le blond. Tu ne peux pas me demander de garder ton plus gros secret et de trahir celui d'un autre! C'est malsain.
- Alors aides-moi au moins à comprendre. Juste à me sortir de l'esprit que je pourrais bien être le seul et unique fautif de cette histoire.
- Je ne peux rien te dire Lou, je suis désolé. A part le fait que, en effet, Lyna n'est pas la seule responsable; souffla Niall.
- C'est lui qui te l'as dit hein? » demanda Louis, les larmes aux yeux.
Niall ne répondit pas à la question de Louis, sachant pertinemment qu'il en avait déjà dit trop. Pourquoi, comme l'aurait fait toute personne, n'avait-il pas répondu à la négative à la question de Louis? Pourquoi mentir semblait si difficile pour lui? Il n'avait pas voulu laisser échapper ce secret, et il ne l'avait pas réellement fait. Son aptitude à mentir atteignait simplement un niveau pitoyable.
Il tourna la tête vers son aîné, s'attendant à voir les larmes avoir quitté ses joues, mais ce ne fut pas le cas. Le mécheux souriait, un air nostalgique sur le visage, comme un enfant.
« Je me souviens de tous ces moments, ou rien encore ne nous dérangeait. Notre seul soucis, était de savoir si notre prochaine performance nous permettrait de rester une semaine de plus à X Factor; sourit Louis. Aujourd'hui, l'un de nous est anorexique, un autre est fou amoureux de ce dernier et cet homme amoureux se trouve être l'une des causes de la maladie du premier. Et tous ça, sans même savoir ce qu'il a bien pu faire pour le rendre si mal. C'est digne d'un film tout ça.
- Je suis persuadé que tu n'es pas la cause même de tout ça Lou. C'est peut-être un geste ou une parole que tu as dites.
- Que je sois l'unique cause ou que je n'en soit qu'une partie qu'est-ce que ça change? Mon meilleur ami se retrouve quand même dans une chambre d'hôpital; loin de moi, loin de vous, loin de la scène et de ses fans...
- Arrêtes de penser à tout ça et va te coucher mec. Rester là à broyer du noir n'aidera pas Harry à aller mieux et à s'en sortir. »
Louis sourit pour toute réponse et se leva enfin, tendant une main à son ami pour l'aider à se mettre sur pied à son tour. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Alors il se contenta de réagir à l'accolade que lui donna Niall, avant de le voir s'éloigner vers sa chambre.
« Niall? murmura Louis.
- Oui? répondit l'intéressé doucement, en se retournant.
- Tu crois que je suis capable de l'aider malgré tout?
- J'en suis sûr Tommo, tu es le mieux placé de nous tous pour le faire. »
Un sourire étira les lèvres de chacun des deux camarades, puis Niall disparu dans sa chambre. Le mécheux tourna alors la tête vers la porte de la pièce à coucher, qu'il avait ouverte voilà maintenant près de trente minutes. Il n'y avait pas dormi depuis une éternité; entre la tournée, leurs disputes, les soirs où Harry avait dormi avec Liam et non lui; mais ce soir, il en ressentait un besoin certain. Ne pas avoir son meilleur ami près de lui, serait au moins compensé par l'odeur de ce dernier qui l'envelopperait si Louis dormait dans sa chambre. Il entra alors dans la pièce, doucement, et referma la porte derrière lui. Humer l'air qui y stagnait depuis plusieurs jours était un vrai moment de bonheur. En fermant les yeux, il aurait presque pu imaginer Harry près de lui.
Louis se dévêtit alors, ne gardant que son simple boxer sur lui, et se glissa entre les draps frais du lit s'offrant à lui. Il plongea directement la tête dans les oreillers rouge qui habillaient le lit, se délectant de leur émanation, avant de se sentir rapidement tomber dans un sommeil profond. Rien n'aurait pu le perturber, si ce n'est la petite caméra caché dans un coin de la pièce, qui était braqué sur lui.
*__*
Installé correctement sous sa couette, un paquet de chips posé près de lui et une bouteille de Coca dans la main, Niall se senti enfin près. Il attrapa son MacBook, jeté maladroitement près de son lit lors de sa dernière utilisation, et entreprit de le mettre enfin en marche. Il était tard, très tard, et l'Irlandais doutait que son Irlandaise soit encore en ligne à cette heure ci, mais il ne perdait rien à essayer. Ils ne se connaissaient que depuis si peu de temps et se parlaient depuis moins, encore. Mais le blond avait l'impression qu'elle et lui s'étaient toujours connu et lui parler chaque jour était devenu nécessaire. L'espoir l'envahit lorsqu'il entendit la sonnerie de Skype résonner dans sa chambre et il fut heureux de voir afficher sur son écran le pseudonyme qu'il avait attendu. Il accepta l'appel au bout de quelques secondes, le temps de débarrasser le sourire mielleux qui avait pris place sur ses lèvres, et sourit à son interlocutrice.
« Hey!
- Salut toi. Je t'ai attendu longtemps tu sais; sourit Eanna, derrière sa webcam.
- C'est trop d'honneur. Pourquoi cela? rit Niall.
- J'ai lu pas mal de chose sur internet ce soir, je voulais... comprendre. »
Niall se figea quelque instant derrière sa caméra. Il essaya de paraître naturel, mais il vit le visage d'Eanna, à l'écran, se rendre compte de son changement d'attitude.
« Il y a deux choix. Les journalistes mentent ou toi, tu mens.
- Je ne t'aurai pas menti, et encore moins la dessus.
- Alors expliques moi.
- Les gars me tuerait s'il m'entendait te l'expliquer... C'est Harry.
- Harry? Il ne va pas mieux?
- Il n'est pas seulement à l'hôpital... Il fait de l'anorexie. »
Nouveau blanc. A travers leurs webcams interposé, chacun des deux irlandais se regardait fixement.
« C'est.. grave? demanda Eanna, apparemment sous le coup de la nouvelle.
- Ils refusent de le laisser sortir, tant qu'il n'aura pas repris du poids. Et ca peut prendre un moment...
- Mais alors, c'est quoi ces conneries sur internet?
- C'est nous. On ne voulait pas exposer la vie privé d'Harry, c'est déjà bien assez dur pour lui en ce moment... Le seul moyen, c'était d'apporter une autre excuse à l'annulation des dernières dates de la tournée et à notre éloignement de la scène pendant quelques temps. Tout en apportant l'attention sur un autre que lui.
- Vous?
- Louis, Liam et moi. On avait rendez vous avec notre management il y a quelques jours, et on a convoqué la presse dans la foulée.
- J'espère que vous vous rendez compte de ce que ça implique.
- Pas vraiment, non. Pourquoi?
- Tu ne vas donc jamais sur internet? Vous êtes le sujet de discussion favori de toutes les pages peoples et tous les réseaux sociaux. Le groupe One Direction en pause, à cause de la dépression de l'un de ses membres! Une dépression Niall!
- On a pas trouvé autre chose.
- Je m'étonne que vous puissiez avoir un management aussi incompétent.
- Eanna!
- Mais c'est vrai; s'expliquait-elle, tout en faisant de grand geste derrière sa webcam. Vous êtes au milieu de deux genres de personnes. Ceux qui pleureraient presque que l'un de vous aille si mal, et ceux qui vous démolisse en se demandant quel genre de chose peut bien amener un gamin de 19 ans, riche et célèbre, à une dépression.
- Danielle...
- C'est qui lui?
- Elle, c'est l'ex de Liam. Ils ont été longtemps ensemble, très longtemps. Et ils ont dû se quitter... Nous étions trop souvent sur les routes, et elle, elle est parti faire un stage de danse dans une grande école de Paris... Il s'en ai remis, mais c'est encore assez récent. Alors le management à penser que Liam était la meilleure personne pour faire croire à cette dépression. Ils ont pensé que tout le monde le prendrait sous son aile, le pauvre petit Payne, malheureux de son chagrin d 'amour.
- C'est grotesque, personne n'y croira.
- On en es conscient, mais ils ont insisté. Mais au moins, le temps que les journalistes s'extasient la dessus et lève le voile sur notre mensonge, Harry aura peut-être repris un peu de consistance.
- C'est pas faux...
- Tu ne dois en parler à personne Eanna, s'il te plait, même pas à Ophélie. Ça ne doit jamais franchir tes lèvres, ou nous coulons tous; le groupe, Harry, Liam...
- Je te le promets, je ne dirai rien; sourit la jeune femme, à travers l'écran. Mais je veux une promesse en retour.
- Je t'écoute; rigola-t-il.
- Fais attention à toi. De ton point de vue, ça peut paraître bien trop gros mais du mien... Il y a toutes sortes de gens qui vous suivent et certains font peur, très peur. »
La jeune blonde paru inquiète en faisant faire cette promesse à Niall, mais essaya de ne pas trop le montrer. Elle fut contente que le jeune homme change alors de sujet, et qu'il parte sur des choses tout aussi banales que futiles. Se parlant, là, tous les deux, ils étaient juste heureux. Et à cet instant même, rien d'autre n'avait de réelle importance.
*__*
Dans une troisième chambre de cet habitat, encore un peu plus éloigné de la première visitée, un autre tableau se dressait. Deux corps en sueur, posé l'un à côté de l'autre, voyaient leurs pectoraux se gonfler au rythme irrégulier de leur respiration.
Pour la troisième fois, déjà, Zayn venait d'offrir son corps à Liam. Pour la troisième fois, oui... Et pourtant, ils n'étaient encore rien l'un pour l'autre. Juste des partenaires de coucherie, qu'on à envie de sauter quand bon nous semble. Et dans ce genre de situation, les ennuis commençait lorsque l'un des deux partenaires n'arrivait plus à se satisfaire de cette simple relation.
Les deux regards bruns des jeunes hommes se croisèrent et aucun ne put résister. Ils vinrent lier leurs lèvres, encore une fois, sentant que l'addiction au corps de l'autre prenait un place bien trop grande dans leur vie. Le plus âgé des deux était allongé sous son amant et senti déjà sa verge se durcir de nouveau, suite au baiser passionné qu'ils échangeaient. Il aurait pu n'écouter qu'elle, ne penser qu'à son corps, mais il le refusa. Il dégagea légèrement son cadet et le fit se rallonger près de lui, avant d'attraper sa main et de la serrer délicatement. Zayn avait peur de ce qu'il s'apprêtait à confesser, mais il le fallait, avant que toute trace de courage le quitte.
« C'est la troisième fois qu'on couche ensemble Liam...
- Le chiffre ne te plait pas? On peut toujours le faire passer à quatre maintenant si tu le veux; sourit le châtain pour détendre son amant, qu'il avait senti se crisper en attrapant sa main.
- Ce n'est pas ça non, même si la perspective en elle-même me plairait; rit le pakistanais, les yeux rivés vers le plafond.
- Alors parle-moi, tu sais bien que je suis là Zayn.
- J'en ai marre... Je veux plus que ça.
- Plus que quoi?
- Plus qu'une coucherie quand l'envie nous prends et qu'une nuit sur quatre à dormir près de toi.
- Tu préfèrerais une nuit sur deux? »
Le regard à la fois noir et nostalgique de Zayn fit perdre toute trace d'humour à Liam, qui se positionna sur le côté et porta sa seconde main contre la joue de celui-ci.
« Tu as déjà plus que cela.
- Ah oui? Et quoi? »
Jouer avec lui était si facile que Liam ne répondit pas tout de suite à sa question. Il embrassa son front, puis sa joue, avant de venir déposa ses lèvres sur les siennes, chastement. Il sourit alors à Zayn, à seulement quelque centimètres de son visage, planta son regard dans le sien et porta leurs mains réunis sur son torse.
« Mon coeur. » murmura Liam.
*__*
Dans une chambre individuel de l'hôpital le mieux protégé de Londres, un jeune bouclé soupira devant son repas. L'appétit était là, il avait réussi à le retrouver en quasi totalité, mais seul dans cette pièce, il perdait toute envie de manger. La télévision était sa seule compagnie et bien que son téléphone était à disposition, il ne se voyait pas appeler l'un de ses amis. Il aurait pu, il n'aurait juste eu à tendre la main, mais se retint. La seule personne à laquelle il aurait voulu parler passait déjà la majeure partie de ses journée ici, comment lui demander d'être également présent pour lui lorsqu'il n'était pas à l'hôpital.
Il prit la télécommande et fit défiler les chaines jusqu'à trouver un programme correct. Titanic. Il pleurerait encore devant, comme chaque fois, mais savoir que ses larmes ne serait pas dû à son propre malheur, pour une fois, le fit sourire. Il aimait bien trop ce film pour passer à côté, et même si son dénouement était horrible, une telle histoire d'amour impressionnait tellement Harry. Embarqué dans cette palpitante aventure, le brun se plongea alors également dans la sienne. Finir ce plateau repas dans son intégralité, en espérant grapir encore quelques grammes. Chacun de ses aliments était bénéfique à sa prise de poids et son bien-être; le lait pour ses os, le bout de viande pour ses protéines... Si bien que rien ne devait être mis à l'écart, à son goût ou pas, il se forcerait à vider intégralement ce qu'on lui avait apporté. Il devait sortir d'ici, par tous les moyens possible et tout commençait par sa volonté à manger chaque chose qu'on lui donnait. Il l'avait promis à Zayn, son combat contre la maladie se renforçait chaque jour, et il y avait lui-même pris goût. Désormais, plus rien ne pourrait l'arrêter et il comptait bien ressortir d'ici le plus rapidement possible.
Près de trois heures plus tard, des larmes sèchent sur ses joues d'avoir trop pleuré la mort de Jack et le courage de Rose, Harold se plongea sous ses couvertures. Le sommeil était persistant et il sut que, ce soir, il ne mettrait pas longtemps à rejoindre le monde des merveilles. Il s'endormit en songeant aux quatre personnes les plus présentes pour lui au travers de cette épreuve. Que faisaient-ils? Avaient-ils eux aussi regarder Titanic ou étaient-ils en train de passer la soirée à rire tous ensemble devant un pack de bière et des pizzas? S'il avait su la vérité, Harry auraient sans doute eu plus de mal à s'endormir. Un couple homosexuel était entrain de se former sous son toit; un autre duo prenait de plus en plus d'importance et de place et ne tarderait sans doute pas à faire de même; puis une personne seule, tout comme lui, dormait en respirant sa propre odeur à pleins poumons. Cette dernière vision aurait pu paraître charmante, si l'on avait pas compté sur le fait que d'autre en ce moment le voyait. Deux jeunes filles, au bord de la folie, regardait ce châtain dormir dans ces draps ne lui appartenant pas. Et à chaque seconde qui filaient, elles sentaient cette folie les envahir encore un peu plus.
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